Les chantiers spatiaux General Orbital, filiale du consortium international MERGIN VITTAL, ont annoncé, le 13 octobre, lors d’une conférence de presse, du port spatial de Libreville, au Gabon, la signature d’un important contrat avec la compagnie European Space Lines (ESL). Cette signature confirme le lancement de la construction d’un nouveau paquebot spatial, très attendu. De nombreuses spéculations courraient à ce sujet. Le marché de la croisière spatiale est en pleine expansion depuis une vingtaine d’années, bien que les destinations ne soient guère variées : il n’existe que deux choix : les orbites terrestres ou lunaires.
Après le Queen Star et l’Atlantic Star, le France Star, pouvant embarquer 22 passagers pendant 20 jours, arrivera en 2063 au service de la ESL. Le France comptera 11 cabines doubles, ses prédécesseurs n’en comptaient que 6.
Le gouvernement français veut voir dans le choix du nom de ce nouveau vaisseau spatial, une réussite diplomatique qui « aidera au rayonnement de la francophonie ». Certains auraient préféré « Europ Star » comme nom de baptême du troisième vaisseau de la flotte européenne. Reste à savoir si cette « réussite de la diplomatie française » ne sera pas trop cher payée auprès de Bruxelles.
Le « France », comme il se fait déjà appelé, réveille les souvenirs nostalgiques des grands voyages transatlantiques, fin XIXe et début XXe. Dans les années 1960, la France entière s’était enthousiasmée pour le troisième navire transatlantique ayant porté le nom de « France ». Après une vingtaine d’années sous pavillon français, le « France » avait changé deux fois de propriétaire. Le navire avait fini par être démantelé en 2007 dans des chantiers indiens, au terme d’une longue procédure liée aux risques de pollutions.
© Olivier Parent – www.futurhebdo.com