Chaque semaine, retrouvez l’essentiel de l’actualité du développement durable avec une sélection d’articles issus des principaux médias français.
Développement durable :
Libération dans son édition du 19 juillet constate : le Grenelle de l’environnement : c’est déjà compliqué. A peine une semaine après les accords de Grenelle en mai 1968, qui ne mirent personne tout à fait d’accord, de Gaulle dut se résoudre à dissoudre l’Assemblée. Espérons que le Grenelle de l’environnement, dont les réunions préparatoires ont débuté lundi, ne s’achèvera pas ainsi. Sans aller jusque-là, reconnaissons que l’exercice démarre délicatement. Depuis lundi et jusqu’à la rentrée, chacun des six groupes de travail se réunit en vue de la tenue du Grenelle en octobre. A l’issue de ces négociations réunissant pour la première fois ONG, patronat, syndicats, Etat et collectivités locales pour aborder les questions environnementales, le gouvernement s’engagera sur quinze à vingt mesures concrètes en faveur de l’environnement.Eau :
Cette semaine, en France comme en Italie, la presse s’inquiète de la sécheresse et de ses conséquences immédiates. Le Monde dans son édition du 17 juillet nous alerte sur l’état préoccupant d’une des principales nappes d’eau potable d’Ile-de-France. L’état de la nappe souterraine du Champigny (Seine-et-Marne) figure parmi les plus préoccupants de France. La nappe, qui alimente un million de personnes en Ile-de-France, atteint son plus bas niveau historique. Les habitants du département ne sont pas les seuls concernés : si la moitié des consommateurs habite la Seine-et-Marne, l’autre loge à Paris et dans la petite couronne, héritage de l’époque où la capitale a construit son réseau d’approvisionnement en puisant aux meilleures sources et où la grande banlieue n’existait pas. Courrier International (18 juillet) relaie l’article de Antonio Cianciullo publié par le quotidien italien La Repubblica. Victime de la sécheresse et des prélèvements de l’agriculture, le Pô, principal fleuve de la Péninsule risque d’être envahi par les eaux salées de l’Adriatique. En l’espace d’une trentaine d’années, le débit moyen du Pô a diminué de 20 à 25 %, alors que les prélèvements d’eau ont augmenté et continueront à augmenter. Nous sommes face à un paradoxe : la loi autorise un prélèvement de 1 800 mètres cubes par seconde, alors que le débit moyen à l’estuaire est de 1 500 m3/s. On parle de débit moyen, parce que, dans les périodes les plus critiques, le « Grand Fleuve » n’est plus qu’un simple ruisseau : 180 m3/s, même pas de quoi refroidir la centrale électrique de Porto Tolle.Biodiversité :
Libération (édition du 20/07/07) revient sur la décision de l’Union Européenne qui confirme la non-reprise de la pêche à l’anchois. «Nous sommes catastrophés. C’est une lourde décision que prend là l’Europe», s’indigne Dominique Lebrun, présidente du comité local de pêche de La Turballe. «C’est une décision très politique et tout à fait arbitraire», renchérit Jean Garnier, président du comité de pêche des Sables-d’Olonne. Les pêcheurs français du golfe de Gascogne sont remontés contre la Commission européenne. Car, sans grande surprise, Bruxelles a rejeté mercredi soir, à la satisfaction de Greenpeace, la demande de la France de rouvrir la pêche à l’anchois pour un quota de trois à quatre mille tonnes sur trois mois… Changement climatique : Le Monde (édition du 17 juillet) rend public une étude qui lie changement climatique et guerre. Les crises climatiques sont-elles un facteur de conflit ? Discutée de longue date, cette question n’a jamais été tranchée. Une étude à paraître dans le numéro d’août de la revue Human Ecology apporte des arguments sérieux à ceux qui pensent que les changements climatiques poussent les sociétés à la guerre. « Les fluctuations de température affectent directement l’agriculture et l’horticulture, exacerbent les désastres naturels, et peuvent influencer la virulence des maladies végétales, animales et humaines, expliquent David D. Zhang, de l’université de Hongkong, et ses coauteurs. Dans les situations de stress écologique, la guerre pourrait devenir le moyen ultime de redistribuer des ressources en diminution. »Déchets
La Chine ne sera plus la poubelle de la planète, avaient promis les autorités chinoises en février. Grâce à la presse de Hongkong, le monde entier venait de découvrir l’enfer de Lianjiao, une ville du Guangdong spécialisé dans le recyclage des ordures. Des dizaines de milliers de travailleurs migrants triaient à la main des détritus de plastique en tout genre, recyclant ce qui pouvait l’être et brûlant ce qui restait dans une atmosphère irrespirable et dangereuse. Une grosse part des déchets arrivait des pays occidentaux, dans l’illégalité la plus totale. Des centaines de milliers de tonnes, par conteneurs entiers, avaient reconnu les responsables du Guangdong, faisant fait mine de découvrir un «scandale» qui durait depuis une vingtaine d’années. Libération (édition du 19 juillet) nous apprend que les ordures occidentales arrivent toujours en Chine.Pollution
Le gouvernement chinois vient d’obliger la Banque mondiale à censurer un rapport évaluant à 750 000 les morts prématurées par pollution, de l’air en particulier. Pour les JO de 2008, les autorités prévoient une diversion de taille : faire éclore 30 millions de fleurs en août, mois caniculaire. Les botanistes s’arrachent les cheveux. Politis (édition du 19 juillet).Sciences
Selon une étude britannique, la Grande-Bretagne doit son statut d’île à la plus grande inondation que la Terre ait jamais connue. Le Figaro nous explique comment la Grande-Bretagne a divorcé du continent.