Imaginez un véhicule futuriste qui n’a besoin ni de pétrole ni d’électricité, puissant et silencieux, qui roulerait à l’eau de mer … La e-Sportlimousine présentée cette année lors du salon de Génève, est équipée d’un moteur fonctionnant à l’eau salée qui vient tout juste d’être homologué pour les routes européennes. La voiture est née d’une collaboration entre deux entreprises ; NanoFlowcell, à l’origine du moteur, ou plutôt du système de batterie, et Quant, qui a réalisé le design de la voiture.
Puissance
Cette élégante et sportive monocoque quatre places (de 5,24 x 2 mètres pour un poids de 2300 kg réservoirs pleins) est dotée d’une carrosserie en fibre de carbone, de portes papillon et d’un système de propulsion Nanoflowcell fonctionnant à l’eau salée faisant toute la particularité du véhicule. Alimentant quatre moteurs électriques disposés dans chacune des roues et développant chacun une puissance maximale de 200 ch (soit un total cumulé de 920 ch), ce bolide attendrait une vitesse maximale de 348.8 km/h avec une accélération de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes pour une autonomie d’environ 600 km.Innovation
Les 4 moteurs n’ont rien de différents des modèles électriques classiques. Ce qui est innovant c’est leur système d’alimentation. Il s’agit d’une combinaison de batteries et de piles à combustibles utilisant l’électrolyse dans un liquide à base d’eau salée. Il ne s’agit hélas pas encore de sels marins, mais de sels métalliques. Elle ne roule pas encore vraiment à l’eau de mer ! Deux liquides sont nécessaires : un chargé positivement et l’autre chargé négativement. Une pompe aspire ensuite les 2 liquides. C’est la réunion de ces deux liquides, au travers d’une membrane, qui va produire l’électricité nécessaire. Cette source d’énergie est bien moins chère que l’essence et les sels métalliques ne sont pas toxiques. Autre fait remarquable : sa capacité de stockage de 12 kWh. A titre de comparaison, c’est 5 fois plus que la batterie d’une Nissan Leaf et 40 % de plus que le modèle S de Tesla. Au niveau consommation d’énergie, la QUANT e-Sportlimousine utilise de 20 à 30 kWh aux 100 km, ce qui représente une autonomie de 400 à 600 km.Inconvénient
Le seul inconvénient que l’on pourrait reprocher est qu’il faudra créer de nouvelles infrastructures pour recharger les voitures avec les deux eaux différentes. Mais est-ce un inconvénient compte tenu des promesses de ce système ? Le lancement européen de ce moteur est essentiellement un moyen de présenter les alternatives possibles, face aux lobbies pétroliers. Seulement 4 prototypes roulant seront fabriqués pour débuter le lancement, NanoFlowcell espère donc surtout faire de ce modèle la vitrine de ses recherches technologiques, plutôt qu’un véritable succès commercial. Il nous faudra donc attendre encore un peu avant d’en conduire une sur nos routes …Énergie durable
Cette technologie est cependant potentiellement applicable à d’autres industries que celle de l’automobile, elle pourrait par exemple être aussi utilisée pour produire l’énergie de la maison ou même pourquoi pas celle nécessaire aux avions … et à un coût bien plus bas que l’énergie classique. A propos de cette avancée, le PDG de NanoFlowcell, Nunzio La Vecchia a déclaré « En tant que si petite entreprise, nous sommes extrêmement fière d’avoir pu développer une technologie si visionnaire et la mettre en pratique. Mais ce n’est que le début de nos découvertes. » A suivre donc …Focus Oxydoréduction
Combinant des batteries et des piles à combustible utilisant de l’électrolyte liquide à base d’eau salée contenue dans deux réservoirs, le principe de batteries à flux développé par NanoFlowCell et nommé Redox stocke de l’électricité et la génère par une réaction d’oxydoréduction. Bien que le principe ne soit pas nouveau et date en réalité des années 1970, au moment de leur développement ces batteries n’étaient pas capables de stocker une quantité d’énergie suffisante contrairement aux batteries au lithium. Néanmoins les récentes recherches des ingénieurs de NanoFlowCell auraient permis de multiplier par cinq les capacités de ces batteries permettant à celle-ci d’atteindre les 400 à 600 km d’autonomie avec deux réservoirs de 200 litres. Une fois l’électrolyte déchargé, il suffit de pomper celui-ci en dehors du réservoir pour le remplacer par un liquide chargé. L’électrolyte déchargé pouvant quant à lui être rechargé grâce à l’énergie solaire ou aux éoliennes. Misant beaucoup sur cette technologie, Nunzio La Vecchia directeur technique et fondateur de la société du Lichtenstein espère que ce premier véhicule donnera naissance à de nouvelles idées en matière de développement de batterie. Un nouveau véhicule devrait être commercialisé en 2015 mais à un prix qui devrait en refroidir plus d’un.
Design
La QUANT e-Sportlimousine nanoFLOWCELL® roule à l’eau salée !
200 CV par roue et 980 CV au total ??? Cherchez l’erreur. ..
Une batterie de 12 kwh et un moteur qui consomme 30 kwh pour faire 100 km, soit une autonomie de 400 km !!! Nous n’avons pas du suivre les mêmes cours de math.
La QUANT e-Sportlimousine nanoFLOWCELL® roule à l’eau salée !
Comment peut-on appeler cette technologie durable, quand 2.5 milliards d’êtres humains manquent d’eau potable ?
Comment peut-on appeler durable une voiture de sport de deux tonnes trois et d’une puissance de 900ch ? Ce n’est que démesure…