Les changements de l’occupation des sols en France métropolitaine entre 2000 et 2006 suivent les mêmes tendances qu’entre 1990 et 2000, mais à un rythme ralenti. Les espaces artificialisés continuent de s’étendre. Ils s’étalent aux dépens principalement de terres agricoles. De vastes surfaces changent d’affectation au sein des forêts et autres espaces naturels, l’ensemble continuant de reculer. Ces évolutions se traduisent par une consommation persistante d’espaces naturels et ruraux, accompagnée d’une fragmentation et d’un cloisonnement des milieux naturels.
Les évolutions entre 2000 et 2006 poursuivent les tendances 1990-2000 Les espaces artificialisés continuent de s’étendre, aux dépens principalement de terres agricoles. Parmi les impacts sur l’environnement de cette artificialisation soutenue des paysages figure la consommation d’espace. Avec la progression rapide des réseaux linéaires de transport de large emprise, elle a aussi tendance à fragmenter et cloisonner fortement les milieux. Par ailleurs, l’extension du tissu urbain peu dense et des zones industrielles et commerciales contribue à l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique imputables aux déplacements. L’artificialisation des sols s’accompagne de leur imperméabilisation ; elle peut augmenter les risques d’inondation, d’une part en les faisant survenir plus vite après les précipitations, d’autre part en leur faisant atteindre des niveaux de crue plus élevés. Le recul des prairies continue, mais à un rythme plus faible. Beaucoup de mutations se produisent au sein des espaces semi-naturels, qui dans l’ensemble continuent de reculer. Les surfaces en mutation au sein des espaces semi-naturels sont très importantes en Aquitaine, Alsace, Lorraine et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les tempêtes Lothar et Martin de fin décembre 1999 sont à l’origine de beaucoup de ces changements. À côté du recul des espaces naturels et ruraux, l’augmentation des surfaces en eau traduit également une artificialisation des milieux aquatiques, par création ou extension de plans d’eau, aux dépens en majorité de terres arables et de prairies. La consommation d’espace implique une régression d’habitats naturels. L’importance de formes d’artificialisation qui fragmentent ou cloisonnent fortement les milieux amplifie les impacts défavorables sur l’environnement. D’une part, de nombreuses espèces rencontrent des difficultés pour l’accomplissement de leur cycle de vie, à cause de la diminution des surfaces des territoires accessibles ou de la présence d’obstacles ; d’autre part, leur faculté d’adaptation au changement climatique par déplacement de leurs aires de répartition se trouve également compromise. La préservation et la restauration d’une trame écologique sont un des enjeux majeurs retenus par le Grenelle de l’environnement. CORINE Land Cover CORINE Land Cover est un programme de l’Agence européenne pour l’environnement. Le producteur pour la France est le Service de l’observation et des statistiques du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire. Cette base de données géographiques est issue de l’interprétation visuelle d’images satellitaires, avec des données complémentaires d’appui. L’échelle de production est le 1/100 000, avec un seuil de 25 ha pour la cartographie des unités d’occupation homogène des sols. Télécharger – Présentation de Corine Land Cover (format PDF – 384.2 ko) – Méthodologie (format PDF – 355.2 ko) – Point sur la France vue par CORINE Land Cover (format PDF – 395.6 ko)