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LA FIN DE LA MORUE [[Source : www.unesco.org]]
La morue a quasiment disparu de la façade atlantique du Canada par la faute de pêcheurs trop gourmands, de politiciens trop hésitants et de savants trop orgueilleux.
Les lobbies sont-ils plus importants que la raison ?…
Histoire d’une catastrophe. Trepassey, à la pointe sud de Terre-Neuve. La conserverie, qui tourne désormais au ralenti, témoigne seule des jours heureux où la morue abondait et où l’industrie du poisson faisait travailler jusqu’à 1 400 habitants de ce port de la côte est du Canada, aujourd’hui, Trepassey est une ville fantôme. C’est là le reflet social, humain, d’un désastre écologique annoncé. L’épuisement des réserves halieutiques a plongé dans le marasme toutes les communautés de Terre-Neuve qui vivaient exclusivement de la pêche à la morue. Aujourd’hui, sans autres ressources que les subventions gouvernementales, les pêcheurs ruminent leur colère et se demandent comment on a pu tuer la poule aux œufs d’or. Dans cette tragédie, il est difficile de désigner un seul coupable. Les pêcheurs, caboteurs ou hauturiers, ne se sont pas privés de minimiser l’importance de leurs prises, de pêcher dans les zones de frai et de balancer par-dessus bord des tonnes de menu fretin qui sont allées pourrir au fond de l’océan. En même temps, l’avènement du radar et d’équipements plus performants a permis aux chalutiers canadiens et étrangers de se transformer en véritables aspirateurs à poissons, capables de capturer des bancs entiers en un minimum de temps. DANS CE TEXTE REMPLACER LE MOT MORUE PAR ANCHOIS ET VOUS COMPRENDREZ TOUT LE DESASTRE DES CÔTES FRANCAISES DANS PEU DE TEMPS SI LES LOBBIES PRENNENT LE DESSUS SUR LA RAISON … De leur côté, les savants sont coupables d’avoir constamment surestimé les réserves. Il est vrai que les estimations sont souvent hasardeuses avec le peu que l’on sait des mœurs de la morue, de sa place dans la chaîne alimentaire marine, du rôle des prédateurs comme les phoques et des conséquences des changements de température de l’océan. Mais les spécialistes ont eu le tort de baser leurs calculs sur les chiffres élevés des prises en haute mer, en ne tenant pas assez compte de la redoutable efficacité des techniques modernes de pêche. D’où l’adoption de quotas de pêche irréalistes, aboutissant à une surexploitation de la biomasse. Ce que résume ainsi R. Haedrich: «La pêche a excédé la reproduction naturelle des poissons. Les savants refusaient d’admettre qu’ils n’étaient pas infaillibles et, chaque fois qu’il fallait prendre une décision, c’est la rentabilité qui l’emportait sur la conservation, l’économie qui passait avant l’écologie. Personne n’a cherché à défendre l’espèce menacée.» Mais même lorsque les scientifiques, à la fin des années 80, ont averti que les stocks de poissons étaient en danger, les dirigeants politiques d’Ottawa ont hésité à abaisser les quotas et, par conséquent, les revenus des pêcheurs. Pourtant ces derniers étaient déjà largement subventionnés par le gouvernement, puisqu’il suffisait à certains de travailler quelques semaines en mer ou dans les conserveries pour toucher l’assurance chômage le reste de l’année. Toute baisse de production aurait donc eu de grosses répercussions économiques, surtout à Terre-Neuve où beaucoup de gens n’avaient pas d’autres possibilités d’emploi. Il y aurait forcément eu des licenciements, voire des fermetures d’usines. Face à cette menace et à la pression de politiciens locaux en faveur du maintien de l’activité, les autorités fédérales choisissaient de fixer les quotas basés davantage sur des considérations socio-économiques que scientifiques. Aujourd’hui, les pêcheurs de la façade atlantique de Terre-Neuve, réduits à la misère, ont fini par se résigner… Allons-nous attendre que nos petits pêcheurs Français en arrivent là !!!!!!!!!………… (Yves SEVENIER)