Crise des matières premières, alimentaire, immobilière, subprimes, financière, environnementale… Et s’il ne s’agissait que d’une seule et même crise : celle de la globalisation. Pour Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique et auteur de la « Crise globale », la convergence ne fait aucun doute. « Nous sommes en train de vivre une crise majeure qui signe la fin d’un cycle économique. » Et cette crise, Jean-Michel Quatrepoint l’affirme, personne n’y échappera. « Tout le monde va payer ». Certains en ont déjà les frais. Les victimes sont connues : populations touchées par la famine, ménages américains exclus de leur logement, sans parler de la classe moyenne occidentale sacrifiée… Le responsable : un capitalisme décomplexé, débridé et sans limite. Jean-Michel Quatrepoint rappelle que « le capitalisme, ce n’est pas la loi de la jungle. Le vrai capitalisme, c’est d’abord des règles du jeu ». Or depuis la fin des années 70, le libéralisme a imposé une nouvelle priorité pour les entreprises, celle d’« assurer à ses actionnaires le meilleur retour sur investissement possible » avec pour conséquence directe « des délocalisations massives ». 30 ans plus tard, la machine s’est emballée à l’extrême. Ce « néo-capitalisme » a engendré des entreprises dans lesquelles « le travail n’est plus considéré comme une composante de la valeur ajoutée ». Avec la Crise globale, Jean-Michel Quatrepoint propose comme seule solution la refonte complète du système capitaliste. Sans cela, nous irons tous ensemble dans le mur…
La crise des subprimes ? C’est la faute des banques. La bulle Internet ? C’est la faute de la spéculation. Les fermetures d’usines et les délocalisations ? C’est la loi de l’économie. Le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre ? Ils n’ont bien sûr rien à voir avec le développement exponentiel des transports et le mouvement brownien des marchandises aux quatre coins de la planète. Les hausses vertigineuses des matières premières ? C’est la faute des Chinois, des Indiens et des Brésiliens. Bref, d’une demande qui explose. À chaque phénomène, on trouve une explication technique, et surtout partielle, généralement a posteriori.
Un chiffre : 836 milliards de dollars
Le déficit commercial des États-Unis sur les douze derniers mois atteint 836 milliards de dollars. Pour Jean-Michel Quatrepoint, « si le prochain président américain veut s’attaquer aux causes profondes de la crise, il devra en priorité méditer sur ce chiffre. Ce déficit est dû essentiellement à l’importation de plus en plus massive de biens de consommation fabriqués en Chine et en Asie du Sud-Est. C’est le prix à payer pour une globalisation qui a enrichi les multinationales, mais endetté les Américains : 56 000 dollars en moyenne par habitant. » – D’autres chiffres ou analyses sont disponibles sur le blog de l’auteur. La Crise globale de Jean-Michel Quatrepoint – Editeur : Mille et une nuits – Date de Parution : 17/09/2008 – Collection : Essais – Code ISBN / EAN : 9782755500684 / hachette : 4934188 – Format (125 x 192) – Nombre de pages : 192 – Prix public TTC : 17,00 € L’auteur : Jean-Michel Quatrepoint est journaliste, spécialiste de l’économie. Après onze ans passés au Monde (1973-1984), il a dirigé les rédactions de l’Agefi, de La Tribune et du Nouvel Économiste. Chroniqueur boursier à TF1, il a été le patron de La Lettre A. pendant quinze ans.