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Révélations sur un pillage organisé et polluant

L’Or africain : pillages, trafics & commerce international

Le Mali a beau être le troisième pays exportateur d’or en Afrique, il reste parmi les trois Etats les plus pauvres au monde. Ce paradoxe est dénoncé par Oxfam France-Agir Ici et l’association Survie dans ce livre-enquête de Gilles Labarthe. Le journaliste suisse revient sur les dysfonctionnements et les aspects occultes de l’exploitation du commerce de l’or en Afrique, notamment le rôle des paradis fiscaux et de smultinationales européennes et américaines dans ce pillage.

« Il n’est plus possible que des matières premières continuent à dormir, sous prétexte que leur exploitation bouleverserait le mode de vie de ceux qui ont la chance de vivre où elles se trouvent. Si des peuples, demeurés arriérés, ne peuvent ou ne veulent s’occuper de leur mise en valeur, d’autres peuples plus entreprenants viendront le faire à leur place de gré ou de force. » Ainsi parlait, en 1951, un ouvrage consacré aux ressources minières de la France et de ses colonies. Un demi-siècle plus tard, les « peuples entreprenants » – incarnés par une poignée de firmes occidentales soutenues par la Banque mondiale – ne se privent guère, en effet, d’exploiter l’or africain et de bouleverser le mode de vie des populations locales : cadences infernales, normes de sécurité inexistantes, mouvements syndicaux réprimés, pollution catastrophique, etc. Ces firmes privées, tentaculaires, exploitent aujourd’hui 80 % des gigantesques gisements africains. Liées à des trafiquants d’armes, à la famille Bush, à la CIA ou au lobby nucléaire, on les retrouve au Mali, au Ghana, en Tanzanie, en Afrique du Sud et jusque dans les régions en conflit – comme en République démocratique du Congo –, où elles soutiennent parfois des mouvements armés. Elles sont si puissantes que l’ONU renonce à les sanctionner. Leurs bénéfices sont rapatriés dans des paradis fiscaux, tandis que les pays africains riches en or ne cessent de s’appauvrir… Gilles Labarthe s’est particulièrement intéressé à la Banque mondiale qui derrière son apparence de partenaire privilégié au développement de l’Afrique, cache une identité plutôt opaque. En moins de vingt ans, écrit-il, «la Banque mondiale, qui représente le plus gros investisseur dans l’extraction de l’or africain, a propulsé une poignée de multinationales américaines, canadiennes, anglaises sud-africaines ou australiennes à la tête des richesses aurifères du continent noir.» Son enquête lui a permis de découvrir que c’est des dizaines de millions de dollars américains que la Banque mondiale prête à ces firmes, «dont le conseil d’administration associe hommes d’affaires poursuivis par la justice américaine et directeurs de sociétés privées ayant versé dans le trafic d’armes». Autre scandale dévoilé par le journaliste : l’impact environnemental des mines. « C’est une bombe à retardement écologique », assure-t-il dans une dépêche publiée par l’AFP. « La somme des dégradations écologiques et des atteintes à la santé provoquées par l’exploitation des mines d’or à ciel ouvert va ruiner les régions productrices pour des générations à venir », explique-t-il. Les nappes phréatiques sont notamment polluées par le cyanure et le mercure, utilisés pour purifier le minerai. « Ces pollutions entraînent des cas de paralysie, de cécité, et de nombreuses fausses couches », indique encore Gilles Labarthe. Pour dépolluer tous les sites aurifères en Afrique, il faudrait dépenser environ 16 milliards de dollars, avance M. Labarthe qui craint que ce fardeau financier ne retombe sur les épaules des Etats, qui ne touchent déjà qu’une portion congrue des revenus générés par l’or extrait de leurs sols. L’or africain de Gilles Labarthe est l’aboutissement d’une enquête qui avait été commencé par l’ancien président de l’association Survie, le grand «opposant» de la Françafrique, François- Xavier Verschave, mort il y a deux ans. «L’or africain» de Gilles Labarthe – Editions Agone – Collection « Dossiers noirs » – 224 pages – 11 X 17 cm – Prix public : 12 € Comment agir ?
Signez la pétition lancée dans le cadre de la campagne No Dirty Gold
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Afin d’obtenir des entreprises qu’elles publient le montant des taxes et redevances qu’elles versent aux Etats dans lesquels elles sont présentes, 300 ONG à travers le monde se sont rassemblées dans la campagne « Publiez ce que vous payez ». Parallèlement, Oxfam America a lancé la campagne « No dirty gold » pour exiger davantage de traçabilité dans le commerce de l’or. Effectivement, aucune certification internationale d’origine n’existe pour le moment pour le métal jaune. « L’or propre n’existe pas aujourd’hui », rappelle Luc Lamprière, directeur d’Oxfam France-Agir Ici. D’autant moins que l’extraction est aussi une activité très polluante : l’usage de cyanure est à l’origine d’une proportion importante de fausses couches et d’une mortalité infantile très élevée dans les villages africains environnants les mines. – Consultez la brochure No dirty gold (en anglais) Rencontres avec l’auteur : Survie organise une série de rencontres-débats intitulée « l’or sale ». Présentation par Gilles Labarthe de l’ouvrage L’or africain, pillages, trafics et commerce international. Présentation et projection par Camille de Vitry du documentaire Le prix de l’or. En présence des représentants de l’Association des ressortissants de la commune de Sadiola en France (ARCSF). – Le 10 Novembre à Montreuil (93) De 14h30 à 19h00 à la Salle associative Place de la République (Métro Robespierre – ligne 9) – Informations : contact@survie-paris.org Dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale : – Le 21 Novembre 2008 à Lille (59) à la Halle au sucre, avenue du peuple Belge – Informations : survienord@club-internet.fr – Le 23 Novembre 2007 à Alès (La Grand-Combe) (30) à 17h à la Maison du mineur, Vallée Ricard – Renseignement : survielr@wanadoo.fr – Le 24 Novembre 2007 à Perpignan (66) De 16h à 19h au Cinéma Rive gauche, débat avec les mineurs de Salsigne – Renseignement : survielr@wanadoo.fr

 

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