Fermeture des universités : une solitude forcée qui pèse lourd sur le moral et le bien être des étudiants
La crainte de l’isolement, première raison évoquée chez 66% des étudiants retournés vivre dans leur entourage familial depuis l’interdiction des cours en présentiel Pour faire face à la pandémie de COVID-19, le Président de la République annonçait le 14 mars dernier la fermeture des établissements d’enseignement universitaire. Une fermeture qui a fortement modifié les conditions de vie des étudiants, contraints pour beaucoup à vivre seuls et à subir les impacts d’un isolement forcé difficile à supporter au quotidien. En attendant la réouverture des facultés, des solutions et dispositifs sont tout de même accessibles pour que les jeunes ne se sentent pas abandonnés. Des milliers d’étudiants ont manifesté ce mercredi 20 janvier dans toute la France, dans les rues de Paris, Lille, Strasbourg, Nancy, Rennes, Angers, Toulouse, ou encore Marseille. Aujourd’hui, la mobilisation se poursuit encore à Lyon. « Génération sacrifiée », « jeunesse agonisante », « on n’a plus rien à perdre » a-t-on pu lire sur les pancartes brandies par des cortèges de jeunes défilant pour faire entendre au gouvernement leur lassitude et leur détresse. Un « ras-le-bol » pour alerter après de long mois où se sont conjugués confinements, couvre-feux et absence de cours en présentiel dans les universités. On estime ainsi que 2,8 millions d’étudiants français suivent actuellement des cours à distance, alternative pédagogique pour poursuivre les enseignements malgré la fermeture des facultés. Mélanie Luce, présidente de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), est à l’origine de l’appel à la mobilisation pour « défendre les conditions de vie et d’études des étudiants », comme l’explique cette dernière à l’Agence France Presse. Plus encore que l’impossibilité de se rendre à la fac, pour « prendre l’air » ou étudier hors du cadre du domicile, l’université fermée cristallise un mal-être plus profond. Elle met en évidence la réalité d’un isolement au quotidien problématique, alors que de nombreux étudiants n’ont pas la possibilité de rentrer dans leur famille et doivent s’accommoder d’un quasi-confinement, seuls dans une chambre étudiante ou un petit studio. A ce sujet, l’enquête menée en juin par l’Observatoire de la vie étudiante relève qu’au moment du confinement, 44% des étudiants interrogés déclaraient avoir quitté le logement qu’ils occupaient quotidiennement pendant une semaine de cours pour retourner vivre auprès de leur entourage familial (chez les parents majoritairement, sinon fratrie ou conjoint). Parmi les raisons évoquées par les jeunes ayant déménagé de leur lieu de résidence habituel, c’est la crainte d’avoir à rester seul qui tient la première place chez les sondés (66%), vient ensuite la volonté de se rapprocher de la famille (63%), de profiter d’un logement plus grand (62%), et loin derrière l’envie de bénéficier d’une meilleure connexion internet (24%) ou d’économiser un loyer (13%).« Grâce à Xenia-Cohabitation, notre plateforme de cohabitation intergénérationnelle, nous sommes en contact direct et permanent avec les étudiants. Dans des conditions normales, hors crise sanitaire, les jeunes sont déjà trop souvent confrontés à des difficultés financières, en raison des coûts des logements. La période que nous traversons depuis de nombreux mois ajoute une réelle souffrance aux jeunes, et certains sont dans un état de détresse psychologique qui ne peut être ignoré. Si les années étudiantes sont souvent synonymes de partage, de joie et d’insouciance, elles signifient pour l’instant rester cloîtré et isolé devant un ordinateur et des cours en visio-conférence. Entretenir le lien social et l’entraide devient très complexe dans ces conditions. » Céline Amaury, fondatrice de Xenia
Quelles solutions pour les étudiants souhaitant rompre avec l’isolement ?
S’il n’est pas envisageable de retourner habiter chez des proches et que la solitude se fait trop pesante, des solutions existent pour les étudiants, pour qu’ils puissent vivre au quotidien cette période inédite et complexe de crise sanitaire, en attendant le retour à la normale. Parmi les dispositifs possibles vers lesquels se tourner : – Les lignes d’écoute téléphonique. Pour répondre aux angoisses liées au coronavirus et au contexte de quasi-confinement, des cellules de soutien psychologique sont à disposition gratuitement pour tous les étudiants fragilisés par l’isolement :- Numéro SOS Confinement – 0800 19 00 00, accessible tous les jours de 9h à 21h.
- Croix-Rouge Ecoute – 0 800 858 858, gratuit et disponible 7 jours sur 7, du lundi au samedi de 9h à 19h et de 12h à 18h le dimanche.
« Xenia cohabitation ne supprimera pas le confinement mais peut permettre d’amoindrir l’isolement de deux populations, les jeunes et les seniors. L’hôte senior accueille au sein de son foyer l’étudiant. Une véritable relation d’amitié, de confiance, d’échange, de partage se met en place. Le besoin de rapprochement entre les populations est réel, les aînés souffrent également de solitude, cela depuis toujours. Profitons de cette période particulière pour créer et maintenir des liens forts entre les générations. » Céline Amaury, fondatrice de Xenia
A propos de Xenia
Les seniors doivent souvent composer avec un budget restreint et souffrent parfois de solitude. Les étudiants sont nombreux à rencontrer des difficultés financières. Fondée au printemps 2020 par Céline Amaury, Xenia remédie à ces deux problématiques en proposant un service de cohabitation intergénérationnelle solidaire.