Empreinte Ecologique – Newsletter N°3 a pour objectif de vous tenir informés de l’actualité de l’outil, de ses développements, de ses évolutions méthodologiques et de ses utilisations, aussi bien en France qu’à l’international. Le dossier spécial de ce trimestre est consacré aux applications concrètes de l’empreinte écologique en France, à travers des exemples tirés du monde de l’entreprise, des collectivités territoriales, de l’éducation, ou de l’associatif, et la mise en avant d’actualités concernant le développement de l’outil.
Edito : L’empreinte écologique s’est fait connaître au départ comme indicateur de santé environnementale des nations : tous les 2 ans, le « Rapport Planète Vivante » du WWF présente les « Comptes Nationaux » du Global Footprint Network, donnant ainsi une vision d’ensemble de l’empreinte écologique et de la biocapacité de près de 150 pays. Mais depuis quelques années fleurissent des initiatives faisant appel à l’empreinte écologique pour évaluer l’impact environnemental d’une ville, d’une région, d’une entreprise, d’un secteur d’activité, d’un produit, … Ces initiatives font le plus souvent appel à une approche dite «micro», consistant à appliquer dans un domaine précis les données issues des Comptes Nationaux , en s’appuyant sur des sources et des hypothèses de calcul spécifiques. Il s’agit donc de calculs « sur-mesure », demandant une bonne connaissance du contexte local ou des métiers étudiés. Cette démarche empirique est simple et accessible, elle permet d’impliquer fortement les acteurs concernés : citoyens, autorités publiques territoriales, management, salariés, parties prenantes,… Elle a l’avantage d’enrichir l’expertise et de faciliter le débat et les décisions sur les enjeux du développement durable. Elle peut néanmoins manquer d’homogénéité : comment s’assurer que la calcul d’empreinte écologique d’un téléphone portable mené par un constructeur utilisera les mêmes hypothèses et aboutira aux mêmes résultats qu’un calcul similaire mené par un autre constructeur ? L’enjeu actuel est bien d’harmoniser et de mutualiser les travaux « micro », afin que les utilisateurs de l’empreinte écologique puissent s’approprier l’outil de façon autonome, transparente et fiable. Cette Newsletter présente les exemples les plus significatifs en France de ce mouvement en cours vers une mise en application homogène et partagée de l’empreinte écologique SOMMAIRE : • Dossier : les applications de l’empreinte écologique en France – Page 2-3 : L’empreinte écologique des déchets : l’outil de calcul de SITA pour les collectivités – Page 4-5 : Quelle empreinte écologique dans nos assiettes ? L’exemple de la restauration collective – Page 6-7 : L’empreinte écologique du tertiaire : application au siège du WWF-France – Page 8-9 : Mobiliser un territoire pour réduire son empreinte écologique : le Pays de Guinguamp • Page 10 : Actualités Empreinte Ecologique Ouverte L’Institut Angenius vient de mettre en ligne un outil permettant aux utilisateurs de s’approprier une démarche d’empreinte écologique de façon libre et ouverte. Ce « Tableur Empreinte Ouverte » (TEO), téléchargeable gratuitement sur le site, se présente sous la forme d’une base de données regroupant plus de 500 « facteurs d’intensité », permettant de calculer par exemple l’empreinte écologique d’un kilo de pomme, d’un kilomètre en train, d’un kWh, d’une tonne d’aluminium recyclé, etc…. Il présente en outre les sources et les hypothèses utilisées pour le calcul de chacun de ces facteurs d’intensité : certains facteurs proviennent des comptes nationaux du GFN , d’autres sont affinés pour tenir compte des données énergétiques issues notamment d’ACV ou de Bilans Carbone. Utilisable sous Licence Creative Commons, cet outil est le fruit d’une collaboration entre de nombreux acteurs : SITA et Médiation Environnement sur le plan technique, Agrocampus Rennes / RC Repas et le Pays de Guinguamp pour les applications, Mose («artisan du logiciel libre» à la pointe des technologies Wiki) pour la conception « open source » de l’outil, le GFN et Ecolife (Belgique) pour la méthodologie. Pour Thanh Nghiem, fondatrice d’Angenius et initiatrice du projet, « TEO résulte de contributions libres d’acteurs engagés, d’experts et d’usagers, qui agissent pour créer une base de connaissance ouverte et partagée. – Empreinte Ecologique Ouverte : Base de connaissance collaborative autour des méthodes de calcul de l’Empreinte écologique