Dans l'actualité :

Un guide interactif et visuel pour plonger dans les nouveaux standards BCorp

Alors que la crise climatique s’aggrave et que les...

Le dividende territorial : un outil de la responsabilité territoriale des entreprises

Et si les entreprises redistribuaient une partie de leurs...

Un Livre Blanc pour accompagner les RH dans le défi des compétences face à la transition écologique

Face à l’accélération des dérèglements climatiques, la question n’est...

L’eau potable n’est pas un luxe, mais un droit humain, selon l’ONU

Une fillette âgée de 9 ans porte de l'eau dans un village inondé de la province du Sindh, au Pakistan.
Une fillette âgée de 9 ans porte de l’eau dans un village inondé de la province du Sindh, au Pakistan.
Les investissements dans l’accès à l’eau potable devraient être multipliés par quatre pour réaliser cet objectif de développement durable en 2030, assure un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), de l’UNICEF et de la Banque mondiale. Malgré des progrès spectaculaires en vingt ans, un quart de la population mondiale est toujours privé d’eau potable, alors que le changement climatique et l’explosion urbaine menacent de plus en plus l’accès à cette ressource vitale. La règle se confirme depuis des siècles : les efforts pour améliorer l’approvisionnement des populations en eau potable se soldent par des progrès pour la santé publique et une baisse énorme de la mortalité infantile. Et les 2 milliards de personnes qui ont gagné l’accès à ce service vital depuis vingt ans ne font pas exception.

Retour sur investissement trois à six fois supérieur aux coûts

Pour tous ceux qui n’ont plus à marcher des heures chaque jour pour rapporter une eau souvent impropre à la consommation, le retour sur investissement, en matière de santé et de productivité est trois fois supérieur aux dépenses dans les zones urbaines et six fois plus grand dans les régions rurales, affirme le nouveau rapport. Pourtant, cette avancée si positive reste fragile, inégale et inéquitable. Deux autres milliards de personnes, soit un quart de la population mondiale, sont toujours privés d’eau potable, avec des conséquences encore tragiques. Chaque année, un million et demi de personnes, surtout des nourrissons et des enfants, meurent des suites de maladies évitables causées par une eau insalubre. Les progrès n’ont pas réduit l’incertitude. « L’accès à l’eau a sauvé des vies, en premier lieu celles d’enfants, mais le changement climatique érode ces avancées », rappelle Maria Neira, Directrice du Département de l’environnement, du changement climatique et de la santé de l’OMS. La fréquence des sécheresses et des inondations exacerbent l’insécurité hydrique, perturbent les approvisionnements et dévastent des communautés. De quoi justifier, aux yeux des auteurs du rapport, une mobilisation mondiale et un quadruplement des investissements par les Etats et par les organisations internationales, indispensables pour atteindre avant 2030 l’objectif de développement durable d’accès universel à l’eau potable. « Un prix faible à payer au regard des millions de vies sauvées », affirment-t-ils.
Une fillette boit de l'eau du robinet chez elle au Caire, en Egypte.
Une fillette boit de l’eau du robinet chez elle au Caire, en Egypte.

Liens évidents entre l’accès à l’eau, santé et développement

Ce rapport sur l’Etat de l’eau dans le monde est le premier à mettre aussi précisément en valeur les liens entre l’eau, la santé et le développement, fournissant des recommandations aux gouvernements et aux partenaires internationaux assorties d’exemples de stratégies appliquées par divers pays visant à réaliser l’objectif d’accès universel à l’eau potable. « L’investissement dans l’eau et l’assainissement est indispensable à la santé, à la croissance économique et à l’environnement. Des enfants en bonne santé deviennent des adultes bien portants qui contribuent mieux à l’économie et à la société », résume Saroj Khumar Jha, Directeur du département Water Global Practice du groupe Banque mondiale. « Ce principe est au centre du projet Capital humain de la Banque mondiale, et le secteur privé doit mener des actions essentielles pour accélérer l’approvisionnement en eau et les services d’assainissement inclusifs et durables dans les zones urbaines et rurales », ajoute-t-il.

Besoin d’engagement politique et de bonne gouvernance de l’eau

L’OMS, l’UNICEF et la Banque mondiale insistent sur la nécessité d’un spectaculaire regain d’investissement et d’engagement politique, d’une part pour renforcer les institutions existantes par de meilleures législations et réglementations touchant la qualité des services et leurs contrôles. Les financements doivent aussi être accrus pour assurer un fonctionnement et une efficacité optimals. Quant à l’augmentation des capacités, elle doit s’accompagner de la formation et de la promotion d’un personnel qualifié ainsi que d’un accès aux innovations technologiques. Ces efforts de gouvernance exigent aussi des progrès dans la collecte de données permettant de mieux comprendre les inégalités d’accès à l’eau potable et de contribuer à une meilleure prise de décision pour ce service vital.
« Nos efforts doivent s’intensifier pour assurer que tous peuvent bénéficier d’un accès fiable à l’eau », rappelle Maria Neira. « Il ne s’agit pas d’un luxe, mais d’un droit humain ».

Approfondir :

capture_d_e_cran_2022-10-25_a_08.44_47.png capture_d_e_cran_2022-10-25_a_09.01_11.png Rapport sur la situation de l’eau potable dans le monde (en anglais) capture_d_e_cran_2022-10-25_a_09.06_50.png Directives de qualité pour l’eau de boisson

 

Documents joints

A lire

Qui, pour parler au nom de la nature, intervenir dans le débat public et donner des leçons de démocratie ? 

À l'occasion de l'Assemblée générale 2025 de France Nature...

Pourquoi l’ESG dérange ? Anatomie d’un retournement stratégique

Porté par une vague de scepticisme venue d’outre-Atlantique, l’ESG...

Retraite : cette bascule émotionnelle dont personne ne parle (ou si peu)

On la présente comme une délivrance. Un aboutissement mérité...

Comment mesurer son impact vers une économie à visée régénérative ?

L’Impact Tank, premier think-tank dédié à l’économie à impact...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Un guide interactif et visuel pour plonger dans les nouveaux standards BCorp

Alors que la crise climatique s’aggrave et que les inégalités sociales se creusent, la nécessité d’un changement systémique s’impose. C’est pourquoi B Lab a...

Le dividende territorial : un outil de la responsabilité territoriale des entreprises

Et si les entreprises redistribuaient une partie de leurs bénéfices pour le bien commun de leur territoire d’ancrage ? C’est ce que propose Eric...

Un Livre Blanc pour accompagner les RH dans le défi des compétences face à la transition écologique

Face à l’accélération des dérèglements climatiques, la question n’est plus de savoir si les entreprises doivent se transformer, mais comment. Au-delà des aspects techniques...