Dans l'actualité :

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...
19 août 2009 - Journée Humanitaire Mondiale

Recrudescence de la violence : CARE rend hommage aux travailleurs humanitaires

Dans un contexte de recrudescence de la violence et à l’occasion de la première Journée Humanitaire Mondiale, CARE rend hommage aux travailleurs humanitaires pour leur engagement auprès des personnes les plus vulnérables au monde et encourage la communauté internationale à s’interroger sur les raisons de telles violences.

En 2008, 122 humanitaires ont trouvé la mort, dépassant ainsi le nombre de casques bleus tués. C’est trois fois plus qu’en 1998, ce qui augmente significativement le nombre de travailleurs humanitaires morts sur le terrain depuis dix ans. «Pour honorer ceux et celles qui ont donné leur vie au service de la cause humanitaire, et pour ceux qui travaillent dans des zones de conflits chaque jour, nous nous devons de comprendre pourquoi les travailleurs humanitaires sont devenus une cible » déclare Jonathan Mitchell, directeur des urgences de CARE. « Le temps est révolu où un logo humanitaire sur une jeep constituait un gage de sécurité. Aujourd’hui, le personnel humanitaire est devenu une cible, et il devient urgent de s’interroger sur les raisons d’un tel comportement ». Les gouvernements et les militaires s’appuient de plus en plus sur les programmes de développement pour gagner le soutien des populations en cas de conflits. C’est ainsi que le personnel humanitaire est devenu une cible facile pour les groupes militants opposés au gouvernement ou à l’armée. Les soldats portent des armes et travaillent dans des convois blindés, pas le personnel humanitaire. Ces décès tragiques font rarement la Une des médias car il s’agit le plus souvent de collaborateurs humanitaires locaux dont la mort n’attire pas l’attention des médias de la même façon que s’il s’agissait d’expatriés. En 2009, quatre travailleurs humanitaires nationaux de CARE ont été tués dans les conflits : trois d’entre eux dans les conflits de la bande de Gaza et au nord du Sri Lanka, et un professeur d’un programme d’éducation en Afghanistan a trouvé la mort suite à un raid aérien en avril. Alors que les organisations humanitaires doivent veiller à ce que leurs programmes sur le terrain respectent les principes humanitaires, d’autres problématiques touchent l’ensemble du système humanitaire. Ces dernières doivent être résolues pour mettre fin aux attaques faites au personnel humanitaire. – Respecter les principes humanitaires : les missions des Nations unies qui associent le maintien de la paix, les missions diplomatiques et les opérations humanitaires peuvent être nécessaires. Cependant le risque de réduire l’indépendance des organisations humanitaires et la neutralité du personnel humanitaire est réel, si ces missions ne sont pas mises en place correctement. Ainsi CARE milite pour une meilleure considération des problématiques et des principes humanitaires dans la conception des opérations et de missions de maintien de la paix. – Etablir une distinction claire entre les opérations civiles et les opérations militaires: certains gouvernements utilisent de plus en plus l’aide humanitaire comme un instrument de politique étrangère, comme c’est le cas pour les équipes de reconstruction des provinces en Afghanistan. Les projets de développement sont moins efficaces s’ils sont mis en place par des militaires qui ne possèdent pas les compétences appropriées. De plus, les soldats peuvent avoir des missions comparables à celles des travailleurs humanitaires ce qui estompe les différences entre les opérations militaires et les efforts d’aide aux civils. Le risque que le personnel humanitaire devienne une cible légitime devient grand lorsque celui-ci est considéré comme directement impliqué dans le conflit. – Assurer un accès à l’aide humanitaire: les états doivent garantir un accès sécurisé et sûr pour permettre aux travailleurs humanitaires d’atteindre les populations en détresse. Les acteurs du conflit qui limitent l’accès des communautés à l’aide humanitaire peuvent ainsi sérieusement mettre en péril tant la mission que le personnel humanitaire. A l’occasion de la Journée Humanitaire Mondiale, CARE s’associe à la communauté humanitaire pour rendre hommage aux humanitaires qui ont perdu la vie en apportant leur aide aux personnes les plus vulnérables. Lors de toute catastrophe ou conflit, CARE encourage les parties prenantes à protéger les populations les plus vulnérables afin de permettre aux travailleurs humanitaires de faire leur travail sans avoir à craindre d’être une cible potentielle. «La plupart d’entre nous, acteurs de l’humanitaire, avons perdu des amis proches au sein d’une catastrophe ou d’un conflit à travers le monde», témoigne Jonathan Mitchell. «Au lieu de fuir ces lieux si dangereux, ils ont choisi de rester, travaillent et viennent en aide à ceux qui en ont besoin. Nous ressentons leur absence chaque jour. Pour leur rendre hommage, notre responsabilité est de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter que ces drames ne se reproduisent tant pour les civils que pour le personnel humanitaire. Nous devons continuer ce qu’ils ont entrepris et fournir une aide humanitaire aux personnes en détresse dans le monde». CARE est une association de solidarité internationale qui intervient dans les domaines de l’urgence et du développement. Microfinance, éducation, lutte contre le Sida, accès à l’eau potable et assainissement, environnement ou programmes de développement économique, CARE s’attaque à toutes les causes de la pauvreté auprès de 55 millions de personnes chaque année dans près de 70 pays. CARE emploie environ 14 000 personnes dont 96% sont des travailleurs locaux sur le terrain.

 

A lire

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...

Une Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique

Au G20 2024 à Rio de Janeiro, le gouvernement...

L’avenir de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est-il en danger ?

Dans un contexte économique incertain, où les entreprises jonglent...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Immobilier régénératif : méthode et stratégie pour passer à l’action

Face aux grands défis environnementaux, sociaux et sociétaux et...

Le télétravail : un levier pour lutter contre le dérèglement climatique ?

France Stratégie et l'Inspection générale de l'environnement et du...

Manger flexitarien, végétarien ou végétalien sauvera-t’il notre avenir, biodiversité et climat ?

La consommation de viande est le principal poste d'émissions...

Livre Blanc de la construction durable en Outre-mer

Pour répondre à l’urgence des enjeux liés aux spécificités...
David Naulin
David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse du GIEC est sans équivoque : le réchauffement de la température moyenne mondiale s’accélère et...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de forêts, retrait-gonflement des argiles…, le changement climatique impacte déjà notre quotidien, notre environnement et nos...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans, parti découvrir l’art de faire communauté. Tous les mois, il nous partage des pépites pour...