Semaine du développement durable : une piqûre de rappel
La semaine du développement durable s’ouvre certes dans un contexte difficile : désenchantement après Copenhague, fiasco international pour la protection du thon rouge, espoir déçu avec la suspension de la taxe carbone. Toutefois, au regard des initiatives mises en place et que nous ont relayées nos adhérents, le succès de cette opération est patent. La semaine du développement durable représente toujours l’occasion de lancer des démarches innovantes mais, de plus en plus, elles s’inscrivent dans un mouvement déjà initié depuis plusieurs années, au sein d’un Agenda 21 ou d’une politique RSE. Il s’agit souvent d’une étape pour redonner du souffle.
Le cru 2010 se distingue par un élargissement du périmètre des publics cibles. Au premier rang, ce sont les citoyens, et très souvent les jeunes, qui sont mobilisés via les collectivités. Ce qui est nouveau, ce sont les initiatives visant à accompagner les familles : le Conseil général du Finistère et le Réseau cohérence avec une expérimentation d’Agenda 21 de trente foyers ; Saint-Etienne métropole, grâce à un « coach carbone », qui a pour objectif de conseiller les familles sur leurs pratiques (achats
et équipements). Parmi les autres publics figurent les salariés des entreprises ou les agents de collectivités qui sont mobilisés par leurs employeurs autour du changement de comportement, ce qui
permet ensuite une diffusion des bonnes pratiques dans leurs actes de citoyen.
L’intégration des partenaires représente également un phénomène croissant. L’agence Icom, par exemple, se donne onze jours pour convaincre ses clients, prospects, voire ses voisins ! L’Afnor réunit
les aménageurs et gestionnaires des quartiers d’affaires, les multinationales et autres parties prenantes afin de poser les bases d’une évaluation de la performance de ces quartiers en matière de
développement durable. Les collectivités, comme les régions Rhône-Alpes et Bretagne, récompensent les initiatives pionnières d’associations, entreprises, établissement d’enseignement. Le Conseil
général de la Gironde rencontre les centres sociaux.
Les domaines de sensibilisation concernent principalement l’environnement, le changement climatique (éco conduite notamment), la préservation des ressources et de la biodiversité. On note parfois des
actions de solidarité.
L’effet de levier des collectivités locales, mis en avant par le Comité 21 dans son étude Contribution des collectivités à l’éducation au développement durable des citoyens, se confirme. Elles sont à
l’origine de la majorité des initiatives, avec souvent un relais via des associations de proximité.
Toutefois, les entreprises se tournent parfois vers les citoyens. Ce sujet fera l’objet d’une étude du Comité 21 qui paraîtra courant avril.
Les méthodes de sensibilisation utilisent plusieurs canaux : films, théâtre, expositions, itinéraires de découverte, ateliers, numérique. La majorité des initiatives visent à favoriser les échanges et à réaliser
des actions concrètes, gage de réussite selon Reine-Claude Madère, Présidente du CLCV.
– Télécharger le Bilan de l’action des collectivités pour l’éducation au développement durable 2008