Dans l'actualité :

Du bio, du local, du solidaire … Près de chez nous !

En 2007, Colibris et Le Marché Citoyen décident d'unir leurs forces...

Est-il possible de passer un hiver confortable sans chauffage (ou presque) ?

Et si le confort thermique en automne et en...

Parution du n° 102 Infos 21 : Spécial Crises et développement durable

Crises : le développement durable, valeur refuge ?

Alors que 71% des Français se déclarent autant voire plus inquiets de la dégradation des risques liés à l’environnement que des risques liés à la crise financière[[Sondage réalisé par LH2 pour le Comité 21, par téléphone, les 13 et 14 février 2009 auprès d’un échantillon de 1 053 Français, échantillon représentatif de la population française selon la méthode des quotas]], le Plan national de relance n’est pas à la hauteur des engagements pris en matière de développement durable. Pourtant, certains acteurs n’ont pas hésité à enfourcher ce cheval de bataille pour braver les crises.

Les collectivités locales, déjà engagées dans un Agenda 21, sont mieux armées car elles tablent sur des projets de long terme qui les ont amenées à repenser le développement de leur territoire au-delà parfois d’un mandat politique. Avec leurs propres plans de relance qu’elles viennent d’initier, elles concrétisent leurs engagements : commandes aux entreprises locales (Angers- Loire-Métropole) ; aides aux PME et PMI en difficulté (Picardie, Rhône-Alpes) ; actions sur la reconversion professionnelle, via la formation (Lorraine, Alsace, Franche-Comté) ; lutte contre les exclusions (Essonne, Caen) ; soutien à l’économie sociale et environnementale (PACA, Savoie, Mulhouse Sud Alsace), aux éco-filières (Pays-de-la-Loire). Sur leur territoire, elles mobilisent également l’ensemble des acteurs, publics et privés, individuels et collectifs, autour d’un véritable projet de relance (PACA, Val d’Oise).

Moins contraintes par l’Etat de s’engager, comme l’ont été les collectivités, mais davantage par l’obligation de maintenir leur activité, certaines entreprises considèrent le développement durable comme un axe stratégique. Aussi continuent-elles d’innover en matière de développement durable, notamment à travers leur politique d’achats responsables. La réduction des coûts, l’anticipation de risques motivent certainement ce choix mais, selon elles, une bonne maîtrise des enjeux environnementaux et sociaux constitue aussi un des leviers majeurs de la sortie de crise. Outre les grandes entreprises, des PME-PMI issues notamment des secteurs de la chimie végétale (Purodor-produits d’entretien), de l’imprimerie (Caractère), de la communication (Agence verte, Supernature, Icom) considèrent le développement durable comme un facteur de différenciation et une source de stabilité en période de tension économique. Elles sont par ailleurs de plus en plus nombreuses à mettre en avant le caractère durable de leurs produits via une garantie décennale ou un encouragement à une utilisation prolongée (Orange récompense ses clients qui gardent leur portable), allant à contre-sens de la « société d’hyperconsommation »[[Gilles Lipovetsky in Le bonheur paradoxal, essai sur la société d’hyperconsommation-2006]] et anticipant les contraintes de pouvoir d’achat de leurs clients.

Quant aux associations, elles ont un rôle en matière de cohésion sociale, de soutien économique (Adie). Il ne faudrait pas qu’elles voient diminuer leur sollicitation et les soutiens financiers, publics ou privés. Elles représentent en effet les chevilles ouvrières de l’ancrage du changement dans nos pratiques.

Ce numéro d’Infos 21 fournit quelques exemples d’adhérents du Comité 21 qui illustrent la mobilisation de tous les acteurs.

Bettina Laville, présidente du Comité de prospective[[Le Comité 21 a créé, début 2009, un Comité de prospective composé d’une vingtaine d’experts et de philosophes, dont le premier rapport portera sur « Temps de crise (financière, économique, sociale, environnementale) : enjeux, opportunités, contradictions ? » et sera publié en juin prochain. ]] du Comité 21, nous aide à retrouver, dans les labyrinthes des crises les chemins, qui nous mènerons vers l’après-crise.

Dorothée Briaumont, directrice générale

A lire

10 ans après l’Accord de Paris, l’urgence de contributions plus ambitieuses des États

La COP30 s’ouvre à Belém (Brésil), sous présidence brésilienne,...

Cyril Dion : « Montrer des solutions, c’est plus efficace que simplement d’alerter »

Dix ans après Demain, Cyril Dion poursuit son œuvre de poète et...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Est-il possible de passer un hiver confortable sans chauffage (ou presque) ?

Et si le confort thermique en automne et en...

Comprendre 
le changement climatique en 20 infographies

Le changement climatique expliqué en 20 infographies est un...

Inventaire des 230 labels, certifications, scores RSE et d’impact

Le réseau InterScores et le Mouvement Impact France ont...

Pierre-Henry Dodart, Administrateur de l’État engagé pour la transition écologique

Comment (ré)concilier éducation et durabilité, fonction publique et transition...

Du bio, du local, du solidaire … Près de chez nous !

En 2007, Colibris et Le Marché Citoyen décident d'unir leurs forces et leurs réseaux pour référencer sur leurs cartes web les acteurs qui nous permettent, partout en...

L’Appart du futur de Corentin de Chatelperron : « passer sous les 2 tonnes de CO₂, c’est difficile »

Atteindre 2 tonnes de CO₂ par an et par personne, la limite fixée par l’accord de Paris, est-il encore possible ? Après dix ans...

Est-il possible de passer un hiver confortable sans chauffage (ou presque) ?

Et si le confort thermique en automne et en hiver n’était pas seulement une affaire de thermostat ? Une expérimentation sociale menée avec un groupe...