Les Amis de la Terre se félicitent de la position du Comité économique, éthique et social (CEES) du Haut Conseil (HCB) sur le renouvellement de
l’autorisation du maïs MON 810, véritable cheval de Troie de l’agrochimiste MONSANTO, toujours sous le coup d’une interdiction de culture en France depuis 2008.
Le communiqué de presse du HCB reflète mal le constat du CEES : une majorité des membres du CEES a considéré que les inconvénients d’une mise en culture du MON 810 l’emportent sur les intérêts. Les avantages financiers éphémères pour quelques agri-managers et quelques
actionnaires de la multinationale ne pèsent rien face à la longue liste d’inconvénients irréversibles pour la société.
L’agriculture paysanne, biologique, l’apiculture, la biodiversité, les paysages et la paix dans les campagnes seraient menacés par une autorisation de culture de cet OGM, outil au service de la monoculture. Le brevet sur ce maïs génétiquement modifié augmente la dépendance des
agriculteurs envers les multinationales alors même que les bonnes pratiques agricoles associées à la lutte biologique suffisent pour contrôler les parasites.
L’absence d’effet sur la santé ne peut pas être démontrée par les tests de Monsanto, dont la puissance est jugée insuffisante par le Comité Scientifique. Ceci n’empêche pas la multinationale d’affirmer l’absence de risque. Les Amis de la Terre se demandent pourquoi cette manipulation
n’incite pas les autorités scientifiques qui l’ont reconnue, à recommander une interdiction de culture. Renvoyer l’étude des risques aux plans de vigilance, c’est prendre les citoyens pour des cobayes.
Pour Patrick de Kochko, représentant des Amis de la Terre au HCB : « Les Amis de la Terre attendent maintenant que le gouvernement français suive courageusement cette recommandation et alerte les autres gouvernements européens pour obtenir, face à la nouvelle Commission
Barroso, plus pro-OGM que jamais, un refus d’autorisation à Bruxelles. »