Après avoir fait entendre « Halte aux sacs plastique », le WWF-France et le Festival du Vent disent « Oui au papier recyclé ».
Lors du 17ème Festival du Vent qui s’est déroulé à Calvi du 29 octobre au 2 novembre, le WWF-France a inauguré une nouvelle exposition « Oui au papier recyclé » destiné à sensibiliser à l’utilisation responsable du papier : éviter le gaspillage, utiliser du papier recyclé et issu de forêts gérées durablement (FSC), trier pour recycler….
Cette exposition s’inscrit dans le cadre du partenariat que La Poste et le WWF-France ont signé début avril 2008. Chaque année un Français consomme 87 kg de papier dont seulement 30 % sont recyclés. Le recyclage n’est possible que grâce au tri et à la collecte.
Tri des papiers et recyclage sont les objectifs du Syvadec et d’Ecofolio, qui ont signé le 1er novembre à bord du bateau WWF Columbus amarré au quai d’honneur de Calvi à l’occasion du Festival du Vent, une convention de partenariat. Premier épisode de ce partenariat : l’Ile de Beauté accueille en « avant-première » la nouvelle campagne destinée à inciter les Français à trier leurs papiers.
La Corse devient ainsi la région pilote avec des bacs de tri bleus. Aujourd’hui, sur l’île, 1000 tonnes de papiers sont triées. L’enjeu dans 3 ans est de porter ce chiffre à 3000, soit 20 kg par habitant et par an. Le WWF-France se félicite de l’action du Syvadec et d’Ecofolio et plaide pour l’utilisation de papier recyclé et/ou issu de forêts gérées durablement, selon les principes FSC.
Loin d’être causée uniquement par la production de papier, la déforestation fait disparaître 13 millions d’hectares chaque année, soit l’équivalent de la forêt française. 20 % des émissions de gaz à effet de serre sont imputables à la déforestation. Dans le monde, la consommation annuelle de papier dépasse les 330 millions de tonnes dont 70 % dans les pays industrialisés soit près d’un million de tonnes par jour. Et cette consommation progresse de 4 % l’an.
« Le haro sur le sac plastique, l’usage responsable du papier sont des logiques que nous, écologistes, éco-organismes, syndicat de collecte et de traitement des déchets, industriels et bien sûr femmes et hommes politiques, citoyens, devons étendre à toute logique économique. Ne dépensons pas ce que nous n’avons pas ou ce que nous ne pourrons plus transmettre à nos enfants. Nous ne pouvons nous permettre des subprimes écologiques ! Nous sommes des citoyens du réel » a déclaré Serge Orru, directeur général du WWF avant d’ajouter : « Ce que l’on fait sur le papier, on doit le faire dans les autres secteurs pour alléger notre poids de l’économie sur l’écologie, pour transmettre à nos enfants une planète vivante ».