Vent de face et pluie battante depuis le départ de Paris de Jean-Gabriel Chelala, il y a 5 jours. Avec un peu plus de 300km dans les jambes sur les 30.000 que compte ce 1er tour du monde inédit en vélo et cyclomer, uniquement à la seule forme humaine; le jeune aventurier est plus motivé que jamais pour atteindre Sagres au Portugal où il échangera son vélo contre un bateau de haute mer avec pédalier et hélice.
Le jeune Franco-Libanais, a maintenant quitté Paris depuis 5 jours, pédalant tous les jours vers les Pyrénées, il lutte quotidiennement contre le mauvais temps. « Depuis mon départ de Paris, j’avance avec le vent de face, hier j’étais trempé de la tête aux pieds. Malgré ces inconvénients, je tiens une moyenne d’environ 80km par jour. Cela ne correspond pas exactement à ce que j’avais envisagé, je mettrai un peu plus de temps pour atteindre le Portugal, c’est tout » constate ce jeune aventurier de 27 ans. Malgré une météo défavorable, Jean-Gab, 54kg, 1,67m, garde le moral et la forme. Durant cette première phase qu’il considère comme une phase d’entraînement, le jeune Breton d’adoption prend progressivement ses marques. « Je prends petit à petit un rythme de croisière, même si le vent réduit ma vitesse et me pompe beaucoup d’énergie, je passe environ 6 heures par jour en vélo sur la route pour m’arrêter avant la tombée de la nuit. Ces premiers jours me permettent également de tester mon matériel et de perfectionner mon équipement. En cours de route, j’ai installé un porte-bagages et des sacoches sur le vélo. J’affine tout ça chemin faisant, en fonction de mon ressenti et de mes besoins, … ». Jean-Gabriel trime certes mais ne trime pas seul. Après une première nuit passée sous sa tente dans un centre équestre à Etampes, Jean-Gabriel improvise, l’aventure 48° Nord est suivi par la population ravie de croiser la route d’un cycliste drôlement reconnaissable à sa tenue haute en couleur. « Les péripéties du mauvais temps sont largement compensées par les rencontres que je fais tout au long du chemin. Les gens me reconnaissent et me lancent des mots d’encouragements. À chaque étape, je suis toujours très bien accueilli, les habitants viennent à ma rencontre. Chacun y va de son geste pour participer à sa manière à ce projet. Ce soir, mercredi, je suis accueilli par l’office du tourisme de Mézières sur Bresle (36) qui met à ma disposition un lit dans un gîte d’étapes, hier soir, à Villefranche sur Cher, j’ai été accueilli et logé dans la salle communale par M. le Maire et avant-hier à Orléans, invité par le directeur de Loir’Hôtel ! ». Jean-Gabriel est attendu aux alentours du 15 février, au port de Sagres (Portugal), pour son départ sur l’océan « J’ai déjà du retard. Le vent de face me fait souffrir, je comptais sur 110km par jour, je peine à en faire 80… mais cela fait chaud au cœur de sentir toute cette solidarité. Je réalise à quel point la France peut être chaleureuse. Quand je sens tous ces gens avec moi, cela me donne un peu plus de force chaque jour. » Pour la suite du parcours à travers le Poitou Charente et l’Aquitaine, le jeune homme a besoin de toute sa force physique et mentale. Jean-Gabriel devrait à priori atteindre Angoulême (16) vendredi soir et arriver samedi à Libourne (33) avant d’attaquer la chaîne pyrénéenne. Il compte sur un passage de la frontière franco-espagnole mardi 22 janvier. « Rien n’entame mon moral. Je suis en forme et plus motivé que jamais. J’attends avec impatience de découvrir les rives de l’Atlantique et de sentir le large ».