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Lancement de l’étiquette développement durable des produits d’épargne

Depuis début juin, les produits de la Caisse d’Epargne sont notés selon des critères de développement durable. Véritable innovation pour le monde bancaire, il s’agit de la mise en œuvre d’un engagement fondateur pris il y a un an dans le cadre du programme Bénéfices Futur. L’étiquette développement durable a été établie selon une méthodologie développée avec l’appui d’un panel de parties prenantes constitué de représentants du WWF, des Amis de la Terre, de Testé Pour Vous et de l’ADEME.
Bénéfices futurs - Caisse d'Epargne
Bénéfices futurs – Caisse d’Epargne
Présentée le 18 juin 2008 par Nicolas Mérindol, directeur général du Groupe Caisse d’Epargne, l’étiquette développement durable des produits d’épargne a pour objectif de sensibiliser les clients des Caisses d’Epargne aux enjeux environnementaux et sociétaux. L’étiquette leur permet de comparer les produits sur trois critères : le risque financier (critère Sécurité), les implications sociales et environnementales (critère Responsabilité) et l’impact sur le climat des activités financées par les produits (critère Climat). Pour chacun de ces critères, le produit se voit attribuer une note allant de 1 à 5, accompagnée d’un code couleur allant du rouge au vert. L’étiquette développement durable est le fruit d’un an de travail collaboratif étroit avec le cabinet Utopies et les avis critiques d’un panel de parties prenantes constitué de représentants du WWF, des Amis de la Terre, de Testé Pour Vous et de l’ADEME. Cette collaboration inédite a ainsi donné naissance, comme le Groupe Caisse d’Epargne s’y était engagé il y a un an, au moment du lancement de son programme Bénéfices Futur, à une méthode d’évaluation « open source ». Publiée sur le site www.beneficesfutur.fr, elle est librement applicable par les autres acteurs bancaires. Après les produits d’épargne, les autres produits de la Caisse d’Epargne destinés aux particuliers seront étiquetés d’ici à la fin de l’année 2008. Les nouvelles offres intègreront désormais, dès la conception, ce système avant leur mise en marché.
Bénéfices futurs - Caisse d’Epargne
Bénéfices futurs – Caisse d’Epargne
« L’étiquetage n’est qu’un début, explique Nicolas Mérindol, il donne à nos clients les clés pour choisir, et à nos responsables produits les outils pour innover. Notre méthodologie est maintenant à la disposition de toutes les autres banques, conformément à l’engagement pris il y a un an. » La Caisse d’Epargne annonce en effet la création prochainement d’une association «étiquetage développement durable» avec d’autres partenaires (autres banques, associations, parties prenantes…) pour promouvoir et améliorer la méthodologie. Ce que disent les parties prenantes de Bénéfices Futur…ADEME : «Une des conclusions fortes du Grenelle de l’Environnement, c’est qu’il faut généraliser l’information des particuliers concernant l’impact de leurs gestes quotidiens sur le changement climatique. L’étiquetage des produits et services devrait ainsi être généralisé. Le projet Bénéfices Futur est, dans ce cadre, un dispositif pilote : l’ADEME s’est donc associée aux réflexions méthodologiques qu’il soulève et dont les avancées bénéficieront à tout le secteur. »Les Amis de la Terre : «Nous avons accepté de participer à l’élaboration de la méthodologie d’étiquetage de la Caisse d’Epargne car elle est extrêmement innovante. Le défi va être désormais d’inciter les consommateurs à l’utiliser, de former les collaborateurs bancaires à l’intégrer dans leur pratiques et de la généraliser au monde bancaire : nous y veillerons.» Une méthodologie accessible à tous et librement utilisable par les autres banques à la page : http://actu.beneficesfutur.fr/dotclear – Tout établissement bancaire qui le souhaite pourra l’utiliser et développer son propre étiquetage. Le partage d’expérience pourra permettre alors de faire évoluer et permettra d’améliorer en continu la méthodologie actuelle.

Historique de l’étiquetage environnemental

1995 1ère Etiquette énergie électroménager : Réfrigérateurs, congélateurs et combinés, sèche-linges (1996), ampoules (1998), lave linges (1999), climatiseurs, pompes à chaleur (2004). – 2006 Etiquette énergie / CO2 : véhicule – 2007 Etiquette énergie/CO2 : logement – 2008 :1ères initiatives de distributeurs pour l’étiquetage environnemental des produits Voir aussi le site Cdurable dédié à la finance durable

 

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3 Commentaires

  1. Le WWF-France soutient et s’associe au premier étiquetage développement durable des produits financiers lancé par la Caisse d’Epargne
    Partenaire du Groupe Caisse d’Epargne depuis 2003 pour la promotion de modes de vie plus durables et la création d’offres et services bancaires responsables, le WWF-France se félicite du lancement de l’étiquette développement durable des produits d’épargne, annoncée il y a un an par Nicolas Merindol, directeur général du Groupe Caisse d’Epargne, et désormais disponible dans le réseau bancaire.

    L’étiquetage développement durable permet à ce jour aux clients de comparer les produits ( livrets, fonds de placement et assurances-vie) sur 3 critères : le risque financier (critère Sécurité), les implications sociales et environnementales (critère Responsabilité) et l’impact sur le climat des activités financées avec les produits (critère Climat).
    Chaque client désireux de donner un sens à son épargne aura accès à cette information en agence et via internet, ce qui va dans le sens d’une des conclusions fortes du Grenelle de l’Environnement : la généralisation de l’information des particuliers concernant l’impact de leurs gestes quotidiens sur le changement climatique.

    Ce lancement est le fruit d’un processus collaboratif inédit. Pendant près d’un an, Marie-Christine Korniloff, Directeur Adjoint Développement Durable et Intérêt Général de la Caisse d’Epargne et le cabinet Utopies ont collaboré étroitement avec un panel de parties prenantes constitué du WWF, de l’Ademe, des Amis de la Terre, et de Testé Pour Vous, chargé d’élaborer et valider la méthodologie de cet étiquetage « open source », appelé à être publique et librement applicable par les autres acteurs bancaires.

    « C’est une innovation dans le secteur bancaire et le WWF-France tient à souligner l’avancée considérable prise par le groupe Caisse d’Epargne. Les premiers résultats obtenus sur les produits d’épargne sont très encourageants. La suite des applications méthodologiques vont désormais portées sur les produits d’assurance et les services de banque au quotidien. Les attentes du WWF-France se portent aujourd’hui sur le déploiement de la démarche, la formation des collaborateurs bancaires dans leur pratiques quotidiennes et l’incitation auprès des clients à l’utiliser, ce qui est essentiel pour faire évoluer les comportements » déclare Cécile Ducrot-Lochard, Directrice Adjointe des Relations Entreprises du WWF-France et membre du panel de parties prenantes de la méthodologie étiquetage développement durable.

  2. Caisses d’Epargne : les Amis de la Terre condamnent la suspension de l’étiquetage Développement Durable
    Les Amis de la Terre condamnent fermement la suspension de l’étiquetage Développement Durable par les Caisses d’Epargne, qui s’étaient engagés dans cette initiative innovante en juin 2007. Cette décision va totalement à l’encontre des engagements pris, au beau milieu d’une crise financière majeure qui a révélé l’absence de transparence du secteur financier, et juste avant la généralisation de l’étiquetage environnemental aux produits grand public, dans le cadre du Grenelle de l’Environnement. Les Amis de la Terre demandent au groupe BPCE de revenir immédiatement sur sa décision.

    Trois ans après leur engagement dans une initiative originale et ambitieuse, les Caisses d’Epargne viennent de décider de suspendre l’application de l’étiquetage Développement Durable à leurs produits d’épargne. Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre, dénonce : « Nous sommes très déçus par cette décision que nous condamnons. Au beau milieu d’une crise financière historique qui a révélé l’absence de transparence du secteur financier et mine gravement la confiance des Français dans leur banque, et alors qu’on s’apprête à étiqueter les produits de grande consommation, et, à terme, les services financiers, cette décision est lamentable. Elle viole les engagements qui avaient été pris par la Caisse d’Epargne et nie le travail accompli ces trois dernières années, avec la publication d’une méthodologie sur les produits d’épargne unique et innovante ».

    La méthodologie publiée en juin 2008 sur l’étiquetage des produits d’épargne selon trois critères (sécurité, responsabilité, climat), reste encore aujourd’hui très innovante en France mais aussi sur le plan international. Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes aux Amis de la Terre, précise : « La méthodologie d’étiquetage des produits d’épargne constitue aujourd’hui une référence et suscite l’intérêt croissant de nombreuses banques étrangères. Nous avions cependant prévenu les Caisses d’Epargne dès le lancement que cette initiative ne pourrait être un succès qu’à cinq conditions, incluant la formation des conseillers financier en agences et la sensibilisation des clients. Force est de constater que leur engagement n’a pas été à la hauteur des enjeux ».

    Il est d’autant plus regrettable que les Caisses d’Epargne renoncent aujourd’hui à ce projet alors qu’elles avaient réussi à créer une dynamique après le lancement de leur initiative. L’Association pour la Transparence et l’Etiquetage des Produits Financiers (ATEPF) a ainsi été créée et comprend aujourd’hui deux autres membres : les assureurs MAIF et MACIF, qui restent engagés dans la démarche. Yann Louvel conclut : « Les travaux sur l’étiquetage des différents produits financiers continuent. A terme, l’étiquetage des produits financiers deviendra obligatoire. Nous demandons donc aux Caisses d’Epargne et à BPCE de revenir immédiatement sur leur décision et de redéployer l’étiquetage des produits d’épargne ».