par Carole le Hirez pour leville-marie.com
Deux ans après l’adoption de son premier Plan stratégique de développement durable, Montréal ajoute une autre série d’actions concrètes pour les deux prochaines années à son programme initial. Objectif : aller encore plus loin pour avoir des impacts visibles sur la vie des citoyens.
Tout le monde est pour le développement durable, mais personne ne sait très bien de quoi il en retourne au juste. Fort de cette constatation, le responsable du dossier au comité exécutif de la Ville de Montréal, Alan DeSousa, a voulu arriver avec sous le bras des gestes concrets à donner en exemple.
En 2002, alors qu’il participait au sommet mondial de Johannesburg, le maire de Saint-Laurent avait été frappé par la déception qui avait suivi le Sommet de la Terre de Rio, tenu dix ans plus tôt. «Tout le monde chantait le même refrain sur le développement durable, mais au-delà des discours et des grands objectifs, qu’est-ce qui avait été réalisé ?», s’interroge l’élu.
L’exercice de réflexion entrepris alors par la Ville de Montréal devait déboucher en 2005 sur 24 actions concrètes énoncées noir sur blanc. L’image choisie: l’effet domino, pour rappeler que chaque geste compte. Quelque 76 organismes montréalais de tous les milieux ont été associés à la démarche. «C’est un exercice unique à Montréal. Nous avons commencé pas à pas avec des consensus autour d’objectifs précis. C’était aussi un moyen de donner un peu de pouvoir aux sociétés civiles», indique M. DeSousa.
Travaux sur le réseau d’égout pour réduire les fuites d’eau, règlement sur les pesticides, projet sur la qualité de l’air avec les trois commissions scolaires du territoire, jusqu’aux 3000 cols bleus qui ont reçu de la formation sur les gaz à effet de serre (GES) pour les inciter à faire tourner leur moteur au ralenti moins souvent. Le tout assorti d’objectifs chiffrés.