Depuis le 9 Juin, de nombreuses voix se font entendre pour appeler à une mobilisation contre l’extrême droit et pour une transition écologique et sociale. La croisade du RN contre les énergies renouvelables menace l’industrie française pour la Fondation Jean Jaurès. France Nature Environnement fait le point sur les votes et les programmes en appelant à voter pour le vivant. Fréquence Commune publie une tribune pour défendre et réinventer la démocratie par le bas en opérant une transformation écologique et sociale de notre société.
Voter oui, mais surtout préparer la suite pour combattre la montée de l’extrême-droite à sa source.
La montée du Rassemblement National et sa possible arrivée au pouvoir représente une grave menace pour l’État de droit et les fondements démocratiques de la France. Le projet politique du Rassemblement national, bien que présenté sous un vernis de respectabilité, reste profondément discriminatoire et autoritaire.
Il est donc crucial de prendre la mesure de l’enjeu et de se mobiliser en allant voter les 30 juin et 7 juillet pour défendre nos libertés fondamentales.
Élections législatives :
177 300 emplois dans l’industrie verte menacés par l’arrivée du RN à Matignon
La politique menée par le RN s’attaquerait directement à l’éolien et au solaire, au tournant vers la voiture électrique ou encore au déploiement des pompes à chaleur. De quoi inquiéter les industriels, qui face à un gouvernement hostile, pourraient choisir de fermer les usines en France pour les délocaliser dans des pays qui prennent vraiment le virage de la transition. En d’autres termes, d’après Neil Makaroff, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, le RN pourrait être à l’origine d’un grand plan social dans des filières pourtant prometteuses pour la réindustrialisation de l’économie.
Pour les personnes n’ayant pas la nationalité française, celles qui sont racisées, pour les personnes LGBTQIA+, pour les femmes, pour les chômeurs, et plus largement pour les personnes qui luttent pour une société plus juste, plus démocratique et plus écologique au quotidien, l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national signifierait une régression majeure de leurs droits et libertés. Au-delà des restrictions par les lois, c’est aussi la recrudescence d’actes de violences et de discriminations, envers les personnes ciblées par leur idéologie, qui reste inquiétante à court terme.
La liberté d’expression et d’association, piliers essentiels de la démocratie, seraient également menacées. Le Rassemblement national a historiquement manifesté son hostilité envers les contre-pouvoirs, qu’il s’agisse des médias, des syndicats ou des associations.
LÉGISLATIVES 2024 : MOBILISONS-NOUS CONTRE L’EXTRÊME-DROITE ET POUR LE VIVANT !
Nous appelons « tous les électeurs et toutes les électrices à s’unir contre les idées d’extrême-droite en votant pour un programme mettant le vivant et les plus vulnérables d’entre nous au cœur de ses préoccupations, défendant les libertés démocratiques et des politiques à même de répondre aux défis écologiques, économiques et sociaux de notre époque. »
Les politiques néolibérales menées ces dernières décennies ont préparé le terrain pour cette montée de l’extrême-droite. Le démantèlement des services publics, particulièrement dans les zones rurales, et l’accroissement des inégalités ont nourri un sentiment d’abandon et de colère dont le Rassemblement national a su tirer profit.
Les hommes et les femmes politiques, de droite, du centre et de la gauche, portent une part de responsabilité partagée dans la crise de confiance actuelle. Leur incapacité à répondre aux attentes des citoyennes et des citoyens, leur incapacité à proposer un projet de société commun et leur posture de supériorité se targuant d’être les “représentant.e.s” du peuple sans jamais lui donner voix au chapitre sont aussi le terreau de la montée de l’extrême-droite.
Pour contrer la montée du fascisme, aujourd’hui et demain, il est crucial de créer des espaces de débat et de dialogue ouverts à tous, indépendamment des idéologies, au plus près des citoyennes et citoyens, dans les communes. C’est en favorisant les échanges et la compréhension mutuelle que nous pourrons faire prendre conscience des dangers que représente l’extrême-droite pour nos libertés individuelles et collectives. Cependant, ce cadre inclusif n’en demeure pas moins exigeant. Dans les assemblées citoyennes ainsi formées, tout discours raciste ou discriminatoire doit être fermement rejeté. Le respect mutuel, quel que soit son genre, sa race ou son statut social, est la condition sine qua non du dialogue et de la démocratie.
Le podcast des communes et des listes participatives
Des citoyens s’organisent en France pour réinventer la démocratie et réussir à répondre aux besoins fondamentaux des habitants.
Conscients du pouvoir citoyen au niveau local, ils s’organisent pour faire face aux défis sociétaux en se regroupant en listes citoyennes et participatives qui se présentent aux élections municipales pour gagner leur commune en 2026.
Ce podcast a 3 objectifs :
- donner envie de monter une liste participative et citoyenne,
- soutenir les citoyens qui se lancent dans cette aventure,
- se rencontrer et faire mouvement.
La bataille ne s’arrêtera pas au vote des législatives de 2024. La république représentative crée un terrain propice à la colère populaire en polarisant la politique, en contraignant les gouvernant.e.s à la surenchère de promesses irréalisables pour se démarquer et en excluant la plupart des citoyennes et citoyens des décisions politiques. Fatiguée des promesses non tenues, de la domination d’une élite qui décide seule et dans laquelle elle ne se reconnaît pas, une partie des citoyennes et citoyens se tourne vers l’extrême-droite en cherchant une rupture politique.
Pourtant, l’expérience des communes participatives au pouvoir depuis 2020 démontre que renforcer la capacité d’agir des citoyennes et citoyens, en leur permettant de décider directement des lois et politiques publiques qui les concernent, peut contribuer à réduire les inégalités et construire une société plus juste et inclusive.
Nous en sommes convaincus : bâtir une véritable alternative démocratique, capable de prendre en compte les besoins et les points de vue de chacun pour construire des solutions qui répondent à l’intérêt général, est notre meilleure arme pour lutter efficacement contre la menace fasciste.
Nous resterons ainsi engagés aux côtés de toutes celles et ceux qui souhaitent organiser dans leurs communes des fonctionnements démocratiques et des instances de décision qui ouvrent un nouvel imaginaire de société. En cela, les élections municipales de 2026 sont un formidable rendez-vous autour duquel nous retrouver. Prendre le pouvoir pour le partager, c’est lutter contre l’obscurantisme et la division. Prendre le pouvoir pour le partager, c’est proposer une alternative concrète, joyeuse et transformatrice.
Ondine Baudon, Bruno Cristofoli, Lisa Daoud, Elisabeth Dau, Eloïse Fontaine, Jonas George, Mathilde Houzé, Tristan Rechid et Thomas Simon de Fréquence Commune