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Couches lavables : un bon moyen de réduire la facture

Un dossier de France Nature Environnement en partenariat avec l'ADEME

Alors que débute, lundi prochain, la semaine internationale de la couche lavable, France Nature Environnement propose un dossier qui revient sur les impacts environnementaux de la couche jetable. Les couches jetables prennent une place non négligeable dans nos poubelles (les textiles sanitaires représentent 9% du poids des déchets produits chaque année par habitant) et pèsent sur le budget des ménages. Face à ce constat, une alternative économique, pratique et écologique : la couche lavable.

Un coût économique et environnemental Un enfant qui porte des couches jetables jusqu’à ses 2 ans et demi génère, environ, 20m3 de déchets (l’équivalent d’une piscine de maison), soit 800kg. Avec 2 millions d’enfants en France, ces millions de couches deviennent des déchets à la charge de la collectivité et constituent un coût de traitement d’environ 240 millions d’euros, supporté par l’ensemble des citoyens. Les seuls modes de traitement pour ces déchets sont l’enfouissement et l’incinération. Il est donc urgent de mettre en oeuvre des alternatives à la couche jetable. La couche lavable se refait une beauté Les couches lavables sont méconnues et souffrent souvent d’une fausse image rétrograde. Motifs colorés, boutons pressions ou scratch, imperméables, film protecteur pour les selles, système tout-en-un… Les couches lavables n’ont plus rien à voir avec les langes d’autrefois. Faciles à utiliser, leur coût de revient est aussi deux à trois fois moins cher que les couches jetables et c’est encore mieux pour le porte-monnaie et l’environnement si elles sont réutilisées pour un deuxième ou troisième enfant. Benoît Hartmann, porte parole de FNE : « La nouvelle génération de couches lavables a tout pour séduire les ménages. FNE souhaite contribuer à leur promotion et espère que l’argument financier saura convaincre un nombre croissant de parents de choisir un produit autant écologique qu’économique. » Il est maintenant possible de les louer et de les faire entretenir par un service de nettoyage. Finie la corvée de nettoyage ! Les solutions s’organisent autour de ce nouveau mode de fonctionnement. Au lieu de vendre un produit qui finira par devenir un déchet, les entrepreneurs offrent des services, qui ne sont pas délocalisables et réduisent la production de déchets. C’est un système gagnant-gagnant ! FNE soutient la semaine internationale de la couche lavable et encourage les parents, les garderies, les crèches et les collectivités à s’orienter vers ces nouveaux systèmes. Chiffre et contexte Nos ordures ménagères s’élèvent à 391 kg / habitant / an. Parmi cette quantité de déchets, les textiles sanitaires2 représentent plus de 9 % du total, soit 34 kg / habitant / an. Depuis la Loi « déchets » du 15 juillet 1975, renforcée par la Directive cadre déchets du 19 novembre 2008 et le Grenelle de l’environnement, la priorité est donnée à la prévention des déchets. Parallèlement, les déchets partant en incinération ou en stockage doivent être globalement réduits. Les textiles sanitaires qui comprennent les couches jetables n’ont pour le moment aucun autre mode de traitement que leur élimination en décharge ou en incinération, l’intérêt de réduire ce gisement prend donc tout son sens. Leur gisement présente un potentiel important de réduction, ces déchets étant des produits jetables à très courte durée de vie. On peut estimer que la production de couches jetables est comprise dans une fourchette de 700 000 t à 1.8 millions de tonnes par an en France, soit de 2 à 4 % de nos ordures ménagères. Face à ce constat il convient de développer des systèmes alternatifs aux couches jetables, tels que les couches lavables, qui permettent de réduire ces déchets. La question est de savoir si ces alternatives n’entraîneront pas un transfert des impacts sur l’environnement.

Les enjeux environnementaux

Au-delà des impacts déchets, il est important d’avoir une vision d’ensemble sur les impacts environnementaux des couches jetables et des couches lavables. Malheureusement, peu d’études existent. Seul le DEFRA, l’équivalent anglais de l’ADEME, a réalisé deux ACV sur les impacts des couches jetables et lavables. Composition d’une couche jetable Les couches jetables sont composées :
  • d’un coeur absorbant en cellulose ;
  • de polyacrylate de sodium qui est un super-absorbant (non dangereux, a priori pour l’environnement, mais ce produit ne doit être en aucun cas en contact de l’enfant) ;
  • de plastiques : polypropylène pour le voile protecteur, film plastique imperméable pour l’enveloppe extérieure et les systèmes d’attaches en velcro.
Tableau extrait de l’étude du DEFRA 2005 montrant la composition, en poids, des différents éléments d’une couche jetable. Les principaux impacts, ressortant de l’ACV de l’étude DEFRA, pour les couches jetables se situent au niveau de la production de la matière première et de leur transformation lors de la fabrication des couches. Seuls les impacts sur la couche d’ozone et sur la toxicité aquatique proviennent majoritairement des déchets. L’impact des transports des consommateurs, du magasin à leur domicile, engendrent des impacts étonnamment importants. L’impact global de la couche sur le changement climatique est évalué à 550 kg équivalent CO2 en 2008 (cet impact était de 628 eq kg CO2 lors de l’étude de 2005, cette diminution est due à l’allégement des couches ces dernières années). Estimation de la production de déchets issus des couches jetables. Le DEFRA, lors de sa dernière étude sur les couches, a revu à la hausse la production de déchets suite à une étude de caractérisation des ordures ménagères. Il en est ressorti une production de déchets par enfant de 727kg, sur leurs 2,5 premières années (moyenne retenue de la naissance à la propreté). Il faut également prendre en compte les déchets produits lors de la phase de production des couches. Selon l’ACV de l’étude DEFRA de 2005, il faut compter 70 kg de déchets produits lors de la fabrication des couches et 7 kg lors du transport (emballages) pour les couches utilisées par un enfant pendant ses 2,5 premières années. Nous arrivons donc à environ 800 kg par enfant. Des estimations belges ont retenu 1 tonne par enfant durant leurs 2,5 premières années. En France, l’ADEME a évalué, grâce à une campagne de caractérisation des déchets menée en 2007, la proportion des textiles sanitaires, dont les couches pour enfants, à 9 % des ordures ménagères globales. Cela représente 34 kg/hab/an. C’est donc un gisement potentiel de réduction des déchets important selon l’ADEME. Si nous estimons la quantité de couches jetables entre 2 et 4 % (moins de la moitié des 9 %), nous obtenons une quantité annuelle de couches jetables de 900 000 tonnes à 1 800 000 tonnes de déchets. En croisant ces différentes données, on peut estimer que la production de déchets de couches jetables est comprise entre 700 000 t et 1.8 millions de tonne7 par an en France. Quantité de couches jetables L’étude du DEFRA considère qu’en moyenne il faut compter 3 800 couches par enfant, soit 4,16 par jour. Ce chiffre prend en compte le fait que certains enfants seront propres avant leurs 2,5 ans. Les autres sources et estimations s’approchent au maximum de 6 000 couches. Il est raisonnable de prendre une moyenne de 5 couches par enfant pendant 2,5 années, c’est-à-dire un total de 4500 couches. Nous estimons que près de 4 milliards de couches jetables sont utilisées chaque année en France, considérant le nombre d’enfants et les couches nécessaires à un enfant. Impact Déchets des couches jetables Les couches sont éliminées en décharge ou en incinérateur, ce qui génère des impacts sur l’environnement et la santé liés à ces deux types de traitement. Le problème posé par les couches jetables vient du mélange des matières organiques (selle et urine) aux matières plastiques présentes dans les couches. Pour les incinérateurs, les impacts viennent principalement de la production des rejets engendrés (dioxines et autres). De plus, ces déchets ont un pouvoir calorifique inférieur peu intéressant, étant donné qu’ils sont humides (car ils contiennent une grande quantité d’urine). Pour la décharge, l’impact provient principalement de la production de biogaz (principalement du méthane) et de lixiviats (qui sont partiellement traités par lagunage avant d’être rejetés dans le milieu naturel). Concernant l’étude DEFRA, relevons que les hypothèses prises pour le traitement des déchets correspondent à celles du Royaume-Uni qui élimine ses déchets en grande partie en décharge (plus de 80 %). Les impacts dus à l’incinération seraient donc plus élevés et ceux de la décharge minorés pour la France. Les travaux permettant de réduire ces déchets auront un impact significatif aussi bien sur la réduction des impacts dus à la production et au transport des couches, que sur la réduction des impacts liés à la gestion des déchets (rejets, transport, réduction des capacités de traitement etc.). Impacts des couches lavables La seule source d’information disponible, l’étude DEFRA, met en évidence que les impacts liés aux couches lavables sont très dépendants des conditions d’utilisation de ces couches. Les impacts environnementaux des couches lavables peuvent être supérieurs ou inférieurs aux couches jetables selon les conditions d’utilisation. Les impacts de la production des couches lavables comparés à la fabrication des couches jetables sont considérablement moins importants (respectivement jetable/lavable : changement climatique 550 / 140 eq kg Co2 – ressource non renouvelable 4.63 / 0.93 eq Kg Sb). Les autres impacts sont globalement inférieurs pour les couches lavables, mise à part la toxicité aquatique (2.72 / 4.08 eq 1.4 DB) sachant que l’étude DEFRA prenait en compte des couches en coton conventionnelle et non biologique. Pour les couches lavables, la principale source d’impact, selon l’étude du DEFRA, se situe dans la phase d’utilisation, avec la consommation d’électricité utilisée pour laver et sécher les couches. En ce qui concerne les systèmes de services de location de couche, le principal impact provient de l’électricité et du carburant utilisé pour les activités de lavages. Les conditions d’utilisation auront un impact déterminant sur ces éléments. Ainsi, si les couches lavables sont lavées à 90°C et qu’elles sont séchées principalement au sèche-linge, elles auront un impact en équivalent CO2 nettement supérieur aux couches jetables (jusqu’à 75 % de plus). A l’inverse si les couches lavables sont lavées à 60°C et séchées à l’air libre, les impacts en équivalent CO2 pourront être réduits de 13 % (soit 479 kg eq Co2 comparé aux 550 kg/eq Co2) par rapport aux couches jetables et de 37 % (soit 342kg eq Co2) si les couches sont réutilisées par un second enfant. Pour ce second cas, cela équivaut à moins de 300 kg de CO2 évité soit environ 1000 km parcourus par une voiture. Concernant la consommation en eau, il y a des différences à noter entre les utilisations à domicile ou les services collectifs de lavage de couche. La première étude DEFRA présentait les chiffres suivants pour la consommation en eau :
  • 34 081 L pour les couches jetables (pour un enfant sur 2,5 ans avec 4,16 couches par jour),
  • 85 964 L pour les couches lavables (pour un enfant sur 2,5 ans, avec 75 L d’eau par cycle de lavage),
  • 63 900 L pour les services de location/lavage de couches.
Concernant les impacts sur la toxicité, des lessives classiques ont été prises en compte pour les ACV (toxicité aquatique : 7.01 eq 1.4 DB pour les jetables et 11.40 eq 1.4 DB pour les lavables). Plusieurs organisations ont contesté cette étude sur les hypothèses choisies (température de lavage, utilisation de tissu biologique …). Les avantages environnementaux des couches lavables, dans certaines conditions d’utilisation seraient donc supérieurs aux résultats donnés par les études du DEFRA. En matière de déchets, il est incontestable que les couches lavables permettent de réduire considérablement les quantités. Il suffit de comparer les 800 kg par enfant pour 2,5 ans aux 284 kg relevés par d’étude DEFRA. Pour les couches lavables, cela comprend : 38 kg de tissus mis en décharge, 195 kg de boues provenant du traitement de l’eau de lavage et des toilettes, 39 kg provenant des déchets de détergent et 9 kg de déchets dus à la production des couches. En terme de déchets, ces couches possèdent un avantage considérable sur les quantités produites, mais également pour le traitement (les boues pourront être épandues, et les déchets de couches sont composés majoritairement de tissu naturel, la partie imperméable représentant une minorité de ces déchets). Conseils pour obtenir un meilleur bilan environnemental des couches lavables Pour réduire au maximum les impacts sur l’environnement des couches lavables il faut : Au moment de l’ACHAT :
  • Ne pas hésiter à acheter et à utiliser des couches lavables d’occasion, à les revendre ou les donner.
  • Réutiliser les couches pour d’autres enfants.
  • Préférer l’achat de couches en tissus biologiques.
  • Choisir lors du renouvellement de son lave-linge, des machines d’efficacité énergétique de niveau A +
  • Privilégier l’achat de proximité ou lors de commandes à distance, grouper les achats.
Lors de l’ENTRETIEN des couches :
  • Stocker à sec les couches, au lieu de les tremper (le trempage utilise beaucoup d’eau et est moins hygiénique) ;
  • Laver les couches dans des « lessives » pleines ;
  • Choisir des détergents écologiques pour le lavage des couches (éviter le savon qui réduit l’absorption des couches) ;
  • Ne pas utiliser d’adoucissant (assouplissant) qui diminue l’absorption des couches lavables ;
  • Laver à 40°C ;
  • Sécher les couches à l’air libre, ne pas utiliser de sèche-linge ;
  • Lors que cela est possible, composter les selles récupérées (via des toilettes sèches ou directement) au lieu de les jeter aux toilettes.

Les enjeux économiques

Les coûts des couches jetables Différents modèles de couches jetables existent, des discounts aux haut de gamme en passant par les couches écologiques. On observe en 2010 une fourchette de prix allant de 0.15 € à 0.40 € par couches jetables. Reprenant le chiffre de 4500 à 5000 couches par enfant, cela revient donc en terme d’achat à une fourchette de budget « couches jetables » de : 750 € à 2000 €. A ce coût d’achat il faut rajouter les coûts liés aux déplacements pour acheter les couches (que nous ne prenons pas en compte ici), ainsi que les coûts liés à ces déchets. L’ADEME considère que le coût moyen de la gestion des déchets municipaux est de 100 à 175 €/T. Par ailleurs, avec le développement de la redevance incitative, les ménages ayant des enfants s’y retrouveraient directement en utilisant des couches lavables et réduisant considérablement les quantités et les volumes de déchets engendrés. On peut estimer ce coût à un minimum de 75 € pour les 2,5 ans d’un enfant. On arrive à une estimation de coût total de 925€ à 2250€. Les coûts des couches lavables Selon les systèmes choisis les prix pourront être différents, la diversité de couches lavables étant très large. Les premiers prix de couches lavables, s’élèvent à 200€ pour des systèmes de taille unique à utiliser de la naissance à la propreté qui ne sont pas les plus efficaces. La solution la moins chère reviendra à acquérir des couches d’occasion (qui bien souvent n’ont presque pas, voir pas du tout servi) ou des couches artisanales, voire même à les coudre soi-même (de nombreux sites proposent les tissus et les patrons), ou idéalement de les récupérer (amis, familles …). Pour en acquérir des neuves, avec un système efficace et durable, il faut compter entre 350 € et 600 €. A cela, il faut ajouter des lingettes de protection récupérant les selles, que nous estimons au maximum à 50 € (les voiles n’ayant pas reçu d’urine étant lavés avec les couches et réutilisées). Enfin, il faut prendre en compte les coûts supplémentaires liés à l’augmentation des lessives. Une étude belge a estimé ce coût à 90 € pour la durée d’utilisation des couches lavables pour un enfant. On arrive à une estimation du coût global de 490€ à 740€. Cependant, une utilisation conjointe de lavables et de jetables est à envisager. Par exemple, utilisation de jetables uniquement pour les vacances, ou pour la nuit, ou encore à la crèche ou par l’assistante maternelle qui n’accepterait pas les couches lavables. Ainsi, nous pouvons considérer que les couches lavables sont au minimum 2 (voire 3) fois moins chères que les couches jetables.
Synthèse comparaison couches jetables/couches lavables
Synthèse comparaison couches jetables/couches lavables

Tout savoir sur les couches lavables

Depuis plus de 10 ans le secteur des couches lavables s’est considérément développé, tout d’abord à l’étranger (USA, Grande Bretagne, Allemagne…), puis dernièrement en France. De nombreux fabricants proposent de nombreux systèmes différents de couches lavables. De plus, de nombreuses mamans s’improvisent « maman couseuse », et de nombreux modèles sont proposés dans les petites annonces. Le bon vieux lange est bien dernière nous. Désormais les couches lavables sont préformées, se ferment avec des velcros ou des boutons pression, certaines se présentent sous la même forme que les couches jetables et s’appliquent en une seule étape (couche TE1 = tout-en-un). Les modèles de couches lavables Il existe 2 grands types de couches lavables :
  • Le système couche absorbante couplée à une culotte imperméable
  • le système tout-en-un, où le noyau absorbant et la culotte imperméable ne font qu’un.
Couche absorbante + culotte imperméable Comment ça marche ? Pour la couche absorbante, on trouve aussi bien les langes « classiques » pliables, que des couches préformées, dotées des systèmes de fermetures. Avantages :
  • Système moins cher
  • Plus résistant : les couches de protection pouvant être rincées et réutilisées plusieurs fois avant lavage
  • Plus performant : il y a moins de risque de fuites
Inconvénients :
  • Système demandant plus de temps pour le pliage des langes ou simplement pour être posé sur l’enfant, ce qui se fait en 2 temps, d’abord la couche ou lange absorbant, puis la culotte de protection.
Le tout-en-un Comment ça marche ? Le principe est que le noyau absorbant et la culotte imperméable ne font qu’un. Certaines de ces couches sont à poches ressemblant ainsi énormément à une couche jetable classique. Avantages :
  • Facile à mettre, pratique pour les déplacements, les assistantes maternelles etc.
Inconvénients :
  • Dure moins longtemps que les systèmes classiques
  • Moins efficace que les classiques, absorbe moins
Les systèmes d’accroche : Il existe des systèmes à pression ou à velcro. Le premier est plus résistant et dure plus longtemps. Le second s’adapte plus à la taille de l’enfant. Les tissus utilisés : Là encore une grande diversité existe. Différencions déjà le tissu issu de l’agriculture biologique de celui issu de l’agriculture conventionnelle. Évidemment, le premier est beaucoup moins impactant pour l’environnement. Et les coûts sont de plus en plus abordables, les prix se rapprochant de ceux des tissus conventionnels (par exemple pour certains modèles cela correspond à 14 € au lieu de 12 € en conventionnel).
  • Coton, bio ou pas (molleton, flanelle, sherpa, jersey, velours, éponge…) : a prouvé ses capacités anallergiques depuis longtemps, simple à entretenir et résistant.
  • Chanvre (molleton, jersey, éponge…) : très absorbant, très résistant, anti- bactérien et cultivé sans apport de produits chimiques. Un peu long à sécher, peut donner un touché « cartonneux ».
  • Bambou (éponge, micro éponge, jersey…) : très absorbant, très doux et souple, anti- bactérien. Culture à haut rendement sans apport de produits chimiques. La fibre naturelle a subi un traitement « viscose ». Un peu long à sécher.
  • Microfibre : polyester hautement absorbant et séchage rapide de par son tissage. La plupart des microfibres ne s’utilisent pas en contact direct avec la peau. Demande des lavages en profondeur plus fréquents.
A noter que souvent, les couches TE1 sont proposées avec un intérieur en suédine ou micro polaire. Ces tissus, qui ont des qualités hydrophobes, procurent au bébé un effet  » fesses au sec  » et facilitent le nettoyage des couches en cas de selles car celles-ci se détachent plus facilement (sauf pour les bébés allaités, bien que l’entretien soit tout de même facilité car ces produits sont faciles à rincer) (Source : Bulle de coton). Les tailles : Il existe aussi 2 familles : les couches allant de la naissance à la propreté, et celles ayant différentes tailles selon le poids de bébé.
  • Les tailles uniques (onesize) : elles suivront le bébé de 4 à 15 kg. Avantage: investissement moindre. Inconvénients: ne sont pas adaptées à un nouveau né, peuvent être un peu volumineuse au début, et peuvent ne pas aller jusqu’à la propreté pour de gros bébés.
  • Multi-tailles: il faut changer de taille au fil de la croissance de l’enfant. Avantage: vous avez toujours une couche adaptée à la taille de votre enfant. Inconvénients: demande une gestion un peu plus fastidieuse du stock et un investissement plus lourd (mais qui peut-être compensé par une bonne revente d’occasion de vos couches devenues trop petites) (Source : Bulle de coton).
Utiliser les couches lavables à la maison L’utilisation des couches lavables par les particuliers peut se faire de différentes façons :
  • Acquisition de couches + entretien à domicile
  • Location + entretien à domicile
  • Location + service de nettoyage
Acquisition de couches + entretien à domicile La première solution est l’acquisition de couches lavables et leur utilisation à domicile. De nombreux modèles sont vendus sur internet. On trouve des modèles neufs ou d’occasion. De plus en plus de boutiques proposent également des couches lavables. Le site bulle de coton fournit une liste de magasins par département. Location + entretien à domicile La seconde solution est la location de lots de couches lavables. Ce système peut être utilisé pour tester l’utilisation des couches avant leur acquisition. Il est souvent proposé au mois, avec une facturation pour les packs (de 20 à 50 € par mois), voire à la couche (1.5 € à 3 € pour Bulle de coton). Généralement, lorsque les mensualités payées correspondent aux prix des couches (de 4 à 6 mois) les familles peuvent acquérir le kit. Location + service de nettoyage La troisième solution est la location de couches, couplée à un service de nettoyage qui passe chercher les couches sales et en redépose des propres. Ce sont des services locaux. Les prix sont approximativement les mêmes, tournant autour de 15 à 20 € par semaine. Le tarif est fonction du nombre de couches utilisées par semaines (par ex : 20 couches = 14 € / 50 couches = 20€). Un système mis en place en Bretagne propose un prix équivalent à celui des couches jetables (soit 0.30 €/ couche) hors livraison (qui tourne selon les lieux autour de 2 €). L’utilisation de couches lavables avec service de nettoyage revient plus chère que l’utilisation des couches jetables, il doit davantage être considéré comme un service rendu en plus de la gestion classique des couches. On trouve début 2010, 8 services de location + lavage : Strasbourg (67) / Dijon (21) : / Pluméliau (56) / Limay et alentours (78) / Sarrebourg (57) / Toulouse (31) / Saint-Savinien et alentours (17) / Le Mans (72) Une association des écolaveurs existe : Association des Ecolaveurs de France www.couchesservices. org. Pour le moment cette organisation prévient que ses services de lavage ne permettent pas de vivre de cette activité. Ce service est proposée par des personnes personnellement impliquées dans la démarche de promotion de l’utilisation des couches lavables. Pour le moment, ces activités se trouvent dans un cercle vicieux où leur petite taille engendre des prix importants, qui ne sont donc pas attractifs, et qui ne permettent donc pas d’augmenter leur taille afin d’arriver à réaliser des économies d’échelle. Pour développer ces activités, il faudrait des prix incitatifs : un soutien et un accompagnement de ces activités serait donc à envisager. Les couches lavables en milieux collectifs (hôpitaux et crèches) De nombreux projets collectifs ont déjà vu le jour :
  • Crèches les Canailloux à Villeneuve d’Ascq (59)
  • Crèche associative à Chemillé à Cholet (49)
  • Crèche 1 2 3 soleil à Honfleur (76)
  • Crèche Calaïs à Cesson-Sévigné (25)
  • Crèche Galipette à Carhaix-Plouguer (29)
  • Crèche Ile de France à Besançon (25)
  • Créches Calin malin (16)
  • Crèche Jean-Jacques-Rousseau près de Reims (51)
  • Micro crèche « Bébé et Compagnie » sur la commune de Saint-Chamond (42)
  • Les crèches du Grand Chalon à St Marcel
  • Maternité de Schiltigheim
  • Maternité à Roubaix
RETOUR D’EXPERIENCE Certaines des ces structures ont été contactées afin de réaliser un bilan de ces expériences. Globalement, les retours se rejoignent : ils sont positifs et ont beaucoup de point communs. Tous les systèmes veulent poursuivre cette expérience, seule la crèche les Canailloux à Villeneuve d’Ascq a dû arrêter le projet, la municipalité ne souhaitant plus la soutenir. Montage du projet Pour tous ces projets il a fallu un an pour préparer et monter le projet. Les initiateurs des projets sont principalement les Directeurs et Directrices des établissements qui souhaitent que leur structure prenne plus en compte l’environnement, aussi bien l’environnement d’accueil des enfants qu’elles accueillent que l’environnement en général. Dans ces démarches, elles abordent la question de l’alimentation biologique, de l’utilisation de produits d’entretien écolabellisés, de couches lavables, etc. Certaines crèches, comme à Honfleur, se sont construites sur ce concept éco-responsable. Les autres structures utilisaient des couches jetables et sont passées aux lavables. Ce système peut être très partiel avec quelques enfants utilisateurs de couches lavables (ex : crèche de Chemillé qui ont commencé par 3 enfants début 2009 et 7 enfants pour la rentrée 2010). D’autres structures utilisent les couches pour tous les enfants. C’est souvent la petite section qui inaugure les couches lavables, l’année suivante ce sont les moyens et enfin la grande section (ex : à Villeneuve D’Ascq avec 60 enfants). L’année de préparation est essentielle pour discuter et échanger avec le personnel de l’établissement et les parents, le succès du projet reposant sur l’adhésion du personnel. Elle permet également d’essayer les modèles de couches afin de trouver le modèle qui conviendra le mieux à la structure. Ainsi, ce qui ressort de ces différents retours d’expériences, c’est qu’il faut prendre le temps de mobiliser, convaincre les personnes impliquées. En effet, ces systèmes demandent plus d’investissement en temps que les couches jetables. Des incidents, comme les fuites peuvent survenir, il faut que le personnel soit motivé pour trouver des solutions (essai d’autres couches par exemple). Aménagement nécessaire L’utilisation des couches lavables demande un aménagement des structures d’accueil au niveau du change des enfants, afin de prévoir : la place suffisante pour les couches lavables, les systèmes de stockage de couches souillées, et les espaces pour l’entretien des couches lorsque cela est fait en interne. Dans le cas de la crèche d’Honfleur, la crèche a été conçue pour fonctionner avec les couches lavables. Dans les autres structures des aménagements ont été faits a posteriori. Dans certains cas, cela s’est traduit par de petits aménagements (ajout de cuve de stockage des couches) voire plus importants (achat de nouvelles machines à laver et ou sèche-linge). Au delà des changements matériels, il faut prendre en compte le besoin de changement d’habitudes des personnels de ces établissements. En effet, les gestes ne sont pas les mêmes, et dans certains cas (lorsque des couches lavables « classiques » sont utilisées) cela demande plus de temps qu’avec des couches jetables. Là aussi l’implication du personnel est importante pour le succès du projet. Système de couches Toutes les structures interrogées ont essayé plus de 4 à 5 couches afin de trouver le système qui leur convenait. Cette phase prend du temps, mais elle est importante pour mener à bien le projet. Chaque structure a sa solution de couche, soit tout-en-un, car plus pratique et rapide à mettre, soit classique (couche tissu + culotte de protection) car plus performante du point de vue des risques de fuite. Plusieurs structures ont choisi de travailler avec des artisans locaux ou des associations qui ont réalisé des couches sur mesure, adaptées aux besoins de la structure. Plusieurs structures ont rencontré des problèmes d’usures au bout de 18 mois, liés à la forte rotation des couches, mais également à leur entretien (couches lavées à très haute température et quelques fois avec du vinaigre). Entretien Toutes les structures interrogées entretiennent les couches en interne (des recherches futures nous permettront d’avoir une vision plus large sur cet aspect). Les conditions d’entretien semblent avoir un impact non négligeable sur la durée de vie des couches. Certaines couches lavées à très haute température et même au vinaigre ont été abîmées au bout de 18 mois. Dans d’autres cas (lavées à 60°C), elles sont toujours utilisées au-delà de ce laps de temps. Considérant les expériences rencontrées, il semble possible de laver les couches à 60°C, ce qui garanti une hygiène suffisante pour éviter toute contamination. Pour le séchage, toutes les structures utilisent un sèche-linge. L’entretien en interne demande plus de temps que les couches jetables. Souvent, les employés d’entretien voient leur temps de travail augmenté. En résumé Les personnes contactées sont satisfaites des couches lavables et les « recommandent ». Cependant, il est essentiel que l’ensemble des personnes travaillant dans ces établissements adhère aux projets car, sans eux, le système ne peut pas fonctionner. Les couches lavables demandant en effet plus de temps et d’engagements personnels (pour les changements d’habitude) que les systèmes de couches jetables. Ainsi, il faut prévoir du temps pour mettre en place et préparer l’utilisation des couches lavables. Par exemple, il n’y a pas un modèle idéal de couches lavables, chaque établissement aura sa propre solution, c’est à lui de la trouver. Utilisation et entretien des couches lavables. L’utilisation des couches a été simplifiée et modernisée, cela demande beaucoup moins de travail que par le passé. Principe d’utilisation Étapes d’utilisation des couches :
  • 1- Positionner la couche (couche + protection ou tout-en-un) sous l’enfant
  • 2- Ajouter un voile protecteur qui permettra de récupérer les selles
  • 3- Attacher la couche
  • 4- Une fois sale, enlever la couche
  • 5- Retirer le film protecteur qui sera jeté aux toilettes (ou sur un compost) en cas de selles
  • 6- Stocker à sec la couche sale dans un seau hermétique (possibilité de rajouter de l’huile essentielle pour assainir l’atmosphère du seau)
  • 7- Tous les 2-3 jours, prélaver toutes les couches sales
  • 8- Puis les laver avec le linge de maison avec un programme normale à 40°C
Entretien Cette phase est primordiale en terme d‘impacts environnementaux. Voici ce qui est recommandé afin de réduire l’impact des couches : Si le séchage se fait par sèche-linge et que les couches sont lavées à plus de 60°C il est préférable d’utiliser des couches jetables ou bien de passer par un service de nettoyage collectif.

Les acteurs des couches lavables

Les fabricants / distributeurs de couches
  • Lulu-Nature : http://www.lulu-nature.com/
  • Tom et Lulu : http://www.tometlulu.com/contenu/,couches_lavables,152
  • Les p’tits dessous : http://www.ptitsdessous.com/
  • Minipouces (site internet) : http://www.minipouces.fr/
  • Bambino moi : http://fr.bambinomio.com/
  • Popolini : http://www.popolini.com/index.php?id=29&L=2
  • Couches lavables Service 17 : http://coucheslavableservice.e-monsite.com/
Couches d’occasion
  • Allocouche.com : http://www.allocouches.com
Les loueurs
  • Service de lavages de couches : http://www.couches-ecoservice.com/service.html
  • http://www.couches-services.org/france/index.html (l’association des écolaveurs de France, qui répertorie tous les services de location/lavage de couches en France)
  • http://les-ptites-souris.asso-web.com/
  • http://www.locacouche.com/
Service de lavage ALSACE – Allocouche.com : http://www.allocouches.com Strasbourg (67) Couches écoservice : http://www.couches-ecoservice.com BOURGOGNE – Dijon (21) Bébé l’Ange Service : http://bebelangeservice.com BRETAGNE – Pluméliau (56) association MARMOUSED : http://pagesperso-orange.fr/marmoused/ ILE DE France – Limay et alentours (78) LaveLange : http://lave-lange.jimdo.com/ LORRAINE – Sarrebourg (57) Mon bébé doux : http://www.mon-bebe-doux.fr MIDI-PYRENEES – Toulouse (31) Mitsa : www.mitsa.fr POITOU-CHARENTE – Saint-Savinien et alentours (17) Couches lavables service 17 : http://coucheslavableservice.e-monsite.com/ PAYS DE LA LOIRE – Le Mans (72) Doudou Couches : www.doudou-couches.com

 

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5 Commentaires

    • Couches lavables : un bon moyen de réduire la facture
      Bonjour,

      Maybibou,organise pour la semaine de la couche lavable en Alsace une journée Portes ouvertes à Cernay, le Dimanche 22 mai de 14h à 17h. Avis aux parents soucieux de l’environnement et souhaitant les avis de pro et de mamans sur l’utilisation des couches lavables!
      Plus d’informations sur http://maybibou.fr Venez nombreux!

  1. Couches lavables : un bon moyen de réduire la facture
    Aucune mention n’est faite de la société ARBALANGE, entreprise d’insertion actrice de l’économie sociale et solidaire, présente à Nantes, Paris et Lille et qui offre un service de lavage des couches auprès des particuliers, crèches, polycliniques, etc. Les couches sont récupérées via tricycles électriques et leur lavage est fait avec des produits écologiques. Voir leur site : http://www.arbalange.com

  2. Couches lavables : un bon moyen de réduire la facture
    A loccasion de la Semaine internationale de la Couches Lavable Clara Bulle organise des ateliers gratuits de découverte des couches lavables chez des sages-femmes autour de Toulouse

    Jeudi 19 mai à 11h à Lanta, Cabinet de Sage-Femme de Patricia Baron

    Vendredi 20 mai à 18h à Aureville (entre Lacroix Falgarde et Venerque), Cabinet de Sage-Femme de France Roman

    Inscription nécessaire auprès de Cécile : cecile@clarabulle.com

    Clara Bulle est une boutique en ligne d’articles pour jeunes parents soucieux de leur environnement, spécialisée dans l’allaitement (soutiens-gorge, hauts d’allaitement, compresses lavables), les couches lavables et le portage (écharpes, porte-bébés et vêtements de portage).