Les participants à la Conférence des Nations unies sur la protection de la couche d’ozone, qui se tenait à Montréal, sont finalement parvenus, vendredi soir, à une entente sur une accélération du calendrier de retrait des hydrochlorofluorocarbures (HCFC). Ces gaz utilisés dans la réfrigération et la climatisation détruisent la couche d’ozone.
« Nous avons un accord historique. Des éléments de cet accord doivent encore être finalisés, mais les pays développés et les pays en développement se sont mis d’accord pour une action accélérée sur les HCFC », a déclaré Nick Nuttal, porte-parole du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Deuxième étape du protocole de Montréal
Cette conférence de l’ONU marquait le 20e anniversaire du protocole de Montréal, un traité qui a permis d’éliminer les chlorofluorocarbures (CFC), une première génération de substances appauvrissant la couche d’ozone. Les représentants des 191 pays signataires du protocole de Montréal devaient maintenant élaborer la deuxième étape du traité, visant cette fois-ci l’élimination des HCFC.
Les négociations ont porté sur une accélération de 10 ans du calendrier d’élimination des HCFC. Le calendrier initial prévoyait l’élimination des HCFC en 2030 dans les pays développés et en 2040 dans les pays en développement.
Les pourparlers ont achoppé sur des dispositions concernant notamment la date du gel de la production des HCFC et les étapes de la baisse jusqu’à l’élimination totale. Il a aussi fallu trouver un arrangement avec des pays comme la Chine, qui réclament une aide pour faciliter la transition vers des substances moins nocives pour l’environnement.
Avec cet accord, un pas important vient d’être franchi dans la lutte au réchauffement climatique puisque les HCFC sont aussi de puissants gaz à effet de serre. Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement, l’accélération de 10 ans du calendrier d’élimination des HCFC permettra de réduire de 3,5 % les émissions de gaz à effet de serre de la planète