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Fondation Clinton Global Initiative

Bill Clinton invente la « business philanthropy »

L'ancien Président des Etats-Unis sur tous les fronts

Alors que George W. Bush, président des Etats-Unis, réunissait à Washington les représentants des pays les plus pollueurs, Bill Clinton, ancien président américain, a réunit lors de son 3ème Forum de réflexion sur les grands défis mondiaux à New York, des chefs d’entreprise, des hommes d’Etat ainsi que des personnalités engagées.

La mobilisation philanthropique à la Bill Clinton, fort d’un carnet d’adresses sans équivalent, va bon train. La semaine dernière, pendant son troisième sommet philanthropique en faveur du développement et de l’environnement, l’ancien président a retrouvé le rôle qu’il préfère en accueillant 52 chefs d’État et de gouvernement, en fonction ou non, dans une foule de près de 1 300 personnalités venues de 72 pays, qui se sont engagés sur 245 promesses pour faire avancer le monde sur les maladies tropicales, la protection des forêts ou la scolarisation des enfants privés d’éducation. Lors de ce 3e Forum de réflexion sur les grands défis mondiaux, Tony Blair, ancien Premier ministre britannique, a déclaré : « l’important est de mettre au point un cadre mondial qui inclue les Etats-Unis, mais aussi la Chine et l’Inde, autrement cela ne servira à rien. (…) Il faut que ce soit un cadre qui crée des obligations, mais qui encourage l’initiative privée ». Pour Al Gore, ancien vice-président américain, qui lutte contre le réchauffement climatique, le monde a « trop attendu ». « Le trou dans l’ozone a été découvert il y a 20 ans. (…) Cette crise ne sera pas réglée uniquement par des entrepreneurs ou par des actions individuelles, il faut de nouvelles lois, de nouvelles politiques, de nouvelles prises de responsabilité, il faut faire payer les émissions de gaz carbonique », a-t-il déclaré. Alors que le débat est lancé sur l’utilité des biocarburants, Meles Zenawi, premier ministre éthiopien, a indiqué que « le réchauffement de la planète pourrait être, après le colonialisme, le nouveau grand choc (…) qui pourrait pousser nos économies fragiles dans le précipice. Notre agriculture nous permet de produire des carburants biologiques, notamment à partir de canne à sucre, mais il faut que les voitures que vous produisez soient adaptables, il faut que l’industrie automobile des pays industrialisés investisse dans les nouveaux standards » de l’énergie propre. « Accepter nos responsabilités » Pour Bill Clinton, « nous avons l’obligation de poursuivre nos efforts. (…) 72 pays sont représentés à ce forum, nous sommes confrontés à des problèmes complexes que les gouvernements ne résolvent pas ou ne peuvent résoudre, comme le changement climatique, les épidémies, les inégalités croissantes ou le manque d’éducation ». « Aux quatre coins du monde, les gens se battent au lieu de travailler ensemble. Ils ont décidé que nos différences étaient plus importantes que notre appartenance commune à l’Humanité. Nous pensons que nous pouvons faire la différence, et accepter nos responsabilités partagées », a-t-il ajouté. « Nous devons trouver les moyens de consacrer plus de temps, d’argent, de talent pour nous organiser ». Lors de la précédente édition, le Forum Clinton avait permis de récolter en trois jours 7,3 milliards de dollars de promesses de dons destinées à lutter contre la pauvreté, le réchauffement climatique et les tensions religieuses. Joindre le geste à la parole Considéré par certains comme un « Davos » new-yorkais, ce 3e Forum a été l’occasion pour Bill Clinton de lancer le site Internet mycommitment, une base de données regroupant un million de groupes de bénévoles au service des personnes souhaitant apporter leur obole, aussi modeste soit-elle : « Nous voulons leur donner la chance de se joindre à notre action dans ses différents domaines – éducation, santé, lutte contre la pauvreté, énergie et changements climatiques », précise l’ancien président qui veut aussi mobiliser les jeunes. Le principe de base s’applique aux grands comme aux petits donateurs : l’obligation de tenir ses promesses. Cinq candidats à l’édition 2007 se sont vu retourner leurs droits d’inscription de 15 000 dollars pour n’avoir pas joint le geste à la parole. Bill Clinton veut du concret : cette année, ce sera la création de zones de sécurité et de développement au Timor-Oriental, par exemple, ou l’affrètement de huit cargos aériens pour acheminer de l’aide humanitaire au Darfour et au Tchad, grâce à la générosité de la firme Merrill Lynch. Le lancement de la CSI en 2005 a en quelque sorte inventé la business philanthropy, ou le mécénat conçu comme une entreprise. L’an prochain, le sommet s’exportera à Hongkong. Après les trois jours de la Clinton Global Initiative, l’ancien président des Etats-Unis a réuni samedi soir à New York une brochette de stars de la musique, toujours pour la bonne cause, cette fois-ci la mobilisation militante de la jeunesse. L’objectif: rassembler les jeunes et les inciter à se mobiliser autour de thèmes mondialisés comme le développement durable ou la pauvreté. Bono, Chris Rock, Shakira, Alicia Keyes, ont rejoint Bill Clinton au célébrissime Apollo Theatre de Harlem pour une table ronde sur le sujet diffusé sur la chaîne de télévision musicale MTV. Bill Clinton a appelé chaque jeune à devenir « un citoyen actif, un donateur, car nous devons avoir une société pleine de vitalité ». Avant d’annoncer pour l’année prochaine, la tenue à la Nouvelle-Orléans du premier sommet de la Jeunesse de sa Fondation, Clinton Global Initiative.

 

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David Naulin
David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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