Convaincus qu’il n’y aura pas de développement durable et solidaire sans participation citoyenne, quatre réseaux associatifs s’invitent dans les débats sur son évaluation à l’échelle locale en engageant des « baromètres du développement durable » dans les Régions Bretagne, PACA, Pays de Loire et le département de l’Essonne.
Comment associer l’ensemble des acteurs d’une commune au développement durable ? Comment favoriser une culture partagée du développement durable d’un territoire ? Comment impulser un programme d’actions locales pour le développement durable et solidaire ? Pour répondre à cette série de questions Cohérence, l’URVN, SoliCité et la FRCIVAM des Pays de la Loire adaptent à leurs régions un outil participatif le « baromètre du développement durable des communes ». Ce baromètre est un questionnaire abordant les questions de l’économie, de la solidarité, de l’environnement et de la citoyenneté. Les réponses des communes à ces questions sont mises en ligne, comme c’es le cas en Bretagne. Les associations locales, en portant ce questionnaire devant leurs élus pour situer où en est la commune dans le développement durable, ouvrent ainsi clairement la question de la participation citoyenne aux diagnostics, débats, plans d’actions pour le développement durable et solidaire. Cette initiative se nourrit de la démarche du réseau associatif néerlandais qui a lancé ce concept en 1999 sur l’ensemble des Pays-Bas (Pour en savoir plus : www.duurzaamheidsmeter.nl). Adapté dès 2007 en Bretagne par le Réseau Cohérence, le « baromètre du développement durable des communes » a démontré sa pertinence avec 27% des communes bretonnes engagés dans la démarche. Aujourd’hui, c’est l’URVN qui propose son questionnaire aux communes de la Région PACA tandis que les associations FRCIVAM des Pays de la Loire et SoliCité entament l’adaptation du « baromètre du développement durable des communes » à leurs territoires. Ce « baromètre du développement durable des communes » s’adresse à tout citoyen curieux et investi dans la vie de sa commune. Il valorise la vie associative. Il peut fédérer le monde associatif autour de toutes les dimensions et valeurs du développement durable contribue ainsi à le populariser et le valoriser. Il permet aux élus et à leurs collaborateurs aux techniciens d’ouvrir le débat avec les associations, les citoyens, les acteurs économiques sur la globalité du concept développement durable et sur la manière de le concrétiser. S’il est un outil de comparaison entre communes de même taille, c’est une comparaison douce destinée à stimuler et non pas à stigmatiser. Par son entrée thématique, il permet aussi aux communes de mutualiser leurs savoirs faire. Pour les communes c’est également un outil accessible à tous, pour favoriser une nouvelle culture du développement durable, étape nécessaire à tout Agenda 21. Ce « baromètre du développement durable des communes » ouvre la voie concrète à une participation citoyenne et associative au processus de développement durable local. L’adapter au niveau national, c’est fédérer autour de cet outil et reconnaître la dimension incontournable de la participation active des citoyens et de leurs associations à la mise en œuvre d’un autre type de développement adapté aux problématiques du 21éme siècle. Soutenus dans cette démarche par le ministère du développement durable, c’est avec enthousiasme que ces quatre réseaux associatifs attendent de trouver de nouveaux partenaires dans d’autres régions française. Il suffit pour cela de prendre contact avec le réseau Cohérence et de signer la charte de coopération du baromètre.