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Le CETIM - Genève, octobre 2025

Appel à la mobilisation pour la défense d’un système multilatéral démocratique et du droit international

Pour un multilatéralisme démocratique, inclusif et participatif

Le CETIM a été créé en 1970 à Genève. Centre d’étude, de recherche et d’information sur les mécanismes à l’origine du maldéveloppement, il est aussi une interface avec les mouvements sociaux. Association à but non lucratif reconnue d’utilité publique, elle lance un appel à la mobilisation pour la défense d’un système multilatéral démocratique et du droit international.

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Texte de l’appel

« Nous, soussignés, mouvements sociaux et organisations de la société civile, sommes profondément préoccupés par les tentatives de démantèlement du droit international, en particulier depuis l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump et ses attaques contre le système multilatéral. Alors que plusieurs États puissants violent le droit international dans divers contextes, les États-Unis se livrent à des abus sans précédent qui sapent directement les principes fondamentaux du multilatéralisme et du droit international.

Non seulement les États-Unis se sont retirés d’organismes clés des Nations unies et d’accords internationaux, tels que le Conseil des droits de l’homme, l’Organisation mondiale de la santé, l’UNESCO, et ont activement encouragé d’autres États à abandonner ou à saper les cadres multilatéraux, mais ils ont également cessé de payer leurs contributions obligatoires, provoquant de graves perturbations opérationnelles dans l’ensemble du système des Nations unies. Le gouvernement américain a en outre décrété des sanctions aux titulaires de mandats des Nations unies, notamment à Mme Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, entravant gravement leur capacité à s’acquitter de leur mandat de manière indépendante et efficace. Il a également pris pour cible la Cour pénale internationale (CPI) par le biais de sanctions et d’intimidations politiques visant à paralyser son travail.

Les États-Unis ont restreint la liberté de mouvement ou refusé à plusieurs reprises d’accorder des visas à des représentants dûment accrédités des États membres de l’ONU, notamment à des responsables de l’Autorité palestinienne ainsi qu’à des représentants d’organisations de la société civile et de mouvements sociaux, les empêchant ainsi de participer aux sessions de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Cela constitue une entrave directe au droit des États membres d’accéder au principal forum multilatéral mondial, un droit explicitement garanti par le droit international et l’accord de siège de 1947. Le fait que le pays hôte abuse de sa position privilégiée pour entraver la participation aux Nations unies elles-mêmes constitue une violation intolérable des principes sur lesquels l’ONU a été fondée.

De plus, le plan du président américain pour Gaza (octobre 2025) est une nouvelle démonstration du mépris de ce pays pour le droit international. Si nous soutenons pleinement la fin immédiate des massacres et l’acheminement urgent de l’aide humanitaire, comme le réclament les citoyens du monde entier, ce plan vise en réalité à perpétuer la domination coloniale sous de nouvelles formes et nie le droit du peuple palestinien à l’autodétermination. En privilégiant la sécurité des colonisateurs au détriment de la justice, il accorde en réalité l’impunité aux auteurs de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, alors que le droit international interdit catégoriquement toute amnistie pour de tels crimes.

Tout plan de paix véritable doit donc inclure des mécanismes de justice transitionnelle et réparatrice, de responsabilité et garantir l’accès des victimes à la justice et à la réparation.

Dans ce contexte, nous appelons à la mobilisation des peuples, des mouvements sociaux et des organisations de la société civile pour défendre le droit international fondé sur la Charte des Nations unies et les droits inaliénables des peuples.

Ensemble, nous devons renforcer un multilatéralisme centré sur les peuples, capable de faire respecter la justice et la responsabilité.

Notre action collective sera essentielle pour faire progresser la justice réparatrice pour les victimes et pour garantir que les responsables de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité soient pleinement tenus responsables.

À cette fin, nous exhortons également les États membres de l’ONU à :

  • assumer leurs responsabilités et prendre des mesures concrètes pour lutter contre l’érosion systématique du droit international, tout en défendant le système multilatéral dans la poursuite de la paix, des droits humains, de la justice sociale et de la protection de l’environnement ;
  • envisager le transfert immédiat du siège de l’ONU de New York à Genève, en attendant une décision collective sur le futur emplacement du siège principal de l’ONU, afin de mettre fin à l’ingérence arbitraire et illégale du gouvernement américain dans le fonctionnement de l’Organisation.

Dans cet esprit, nous plaidons en faveur d’un système multilatéral libre de l’emprise omnipotente des États puissants et des intérêts économiques, garantissant ainsi un multilatéralisme démocratique, inclusif et participatif.

La défense et le renforcement d’un tel système exigent une opposition résolue à la loi du plus fort et un engagement ferme à défendre l’égalité des droits de tous les peuples et de tous les États à être entendus, représentés et protégés en vertu du droit international. »

> Lien pour la signature des associations

Premiers signataires (au 21.10.25)

  • Association internationale des juristes démocrates
  • Emmaüs international
  • Centre Europe-Tiers Monde (CETIM)
  • La Vía Campesina (LVC)
  • People’s Health Movement (PHM)
  • Transnational institute (TNI)

Lendemains Solidaires

NUMÉRO 6 – Octobre 2025

Si l’environnement influe sur les modes de vie, l’inverse est aussi vrai. En effet, toute intervention sur l’environnement (construction d’infrastructures, transports, production alimentaire ou industrielle) a des impacts, positifs ou négatifs, sur les êtres vivants. De nos jours, le système économique dominant, basé sur la croissance infinie et le profit à tout prix, met à mal l’environnement avec une exploitation effrénée des ressources naturelles non renouvelables.

A propos du CETIM

Une maison d’édition pas comme les autres

Avec près de 200 publications à son actif, le CETIM est une maison d’édition qui traite des relations Nord-Sud et des questions de développement. Ses ouvrages adoptent un point de vue critique, sérieux et original n’ayant pas toujours la faveur des médias. Ils visent à fournir au grand public des outils pour comprendre le monde et des pistes pour le transformer.

Une organisation active à l’ONU en soutien aux mouvements sociaux

Grâce à son statut consultatif auprès de l’ECOSOC, le CETIM soutient des mouvements sociaux du Sud. Il leur permet d’accéder aux mécanismes de protection des droits humains de l’ONU et de participer à l’élaboration de nouvelles normes internationales en la matière. Il réalise également auprès de ses partenaires et du public en général un travail d’information et de formation sur les droits humains.

Un centre de documentation spécialisé

Le CETIM dispose d’un centre de documentation qu’il met à disposition du public. Plus de 3’000 ouvrages et 200 périodiques sur des thèmes comme:

– le développement
– l’environnement
– le commerce
– la dette
– la souveraineté alimentaire
– les sociétés transnationales
– les droits humains …

« Il n’y a pas un monde développé et un monde sous-développé mais un seul monde mal développé »

Cette conviction – le slogan du CETIM – questionne l’a priori positif généralement attribué au modèle de développement occidental. Ce « maldéveloppement », dont les dimensions sont tout autant économiques, sociales qu’écologiques, ne se confine pas uniquement aux pays les « moins développés ». II s’étend à la société mondiale tout entière. L’endettement vertigineux et le marasme socio-économique que connaissent de nombreux pays du Sud, les écarts de plus en plus criants entre les conditions de vie et de consommation des riches et des pauvres d’un bout à l’autre du globe, confirment l’actualité de la désignation d’un seul et unique maldéveloppement. En effet, si l’on s’en tient aux statistiques et aux analyses de différentes institutions des Nations Unies, jamais la pauvreté chronique n’a frappé autant de populations à travers le monde. De même, les catastrophes écologiques se multiplient, menaçant la survie même de l’humanité et de la planète et font surgir de nouvelles sources potentielles de conflits. Le surarmement représente par ailleurs une problématique centrale au maldéveloppement.

A l’heure de la « globalisation du monde », de nouvelles relations entre les nations, les peuples et les individus doivent être développées à la mesure des bouleversements qu’opère ce paradigme économique.

Un premier enjeu concerne la recherche d’alternatives pour la survie et le développement de la majorité des pays du Sud, face à un modèle hégémonique dont on mesure clairement les limites économiques (p. ex. l’inadaptation de la production mondiale aux besoins économiques et sociaux, le cercle vicieux de la dette pour de nombreux pays), les dégâts sociaux (p. ex. le chômage, le démantèlement de la sécurité sociale), les catastrophes écologiques (p. ex. la déforestation, les pollutions) et les ravages culturels (p. ex. l’uniformisation, les replis identitaires). Par ailleurs, la marginalisation croissante de certaines régions, telle que l’Afrique sub-saharienne, considérées comme non stratégiques par le monde industriel, est également préoccupante.

De manière générale, le CETIM met un accent particulier sur la critique des institutions financières et commerciales internationales (FMI, BM, OMC), ainsi que sur le rôle aujourd’hui prédominant des multinationales ou transnationales.

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