Dans l'actualité :

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...
La Note de Veille n°162 du Centre d'analyse stratégique vient de paraître

Analyse : Copenhague ou la nouvelle donne climatique internationale ?

Au-delà des attentes suscitées tout au long de l’année 2009 par le sommet de Copenhague et des déceptions qu’elles ont engendrées, la conférence a conduit à deux résultats qui marqueront l’histoire de la lutte contre le changement climatique : l’implication forte dans la mise au point de l’accord de Copenhague non seulement des deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre que sont la Chine et les États-Unis, mais aussi des pays émergents (Afrique du Sud, Inde, Brésil), ainsi que la main tendue aux pays en développement. Ainsi, dans un monde multipolaire de plus en plus complexe, les acteurs majeurs dans la lutte contre le changement climatique sont désormais associés à la coopération internationale. Le prix à payer pour l’intégration de ces nouveaux entrants a résidé à Copenhague dans « l’oubli » du Protocole de Kyoto : il appartient maintenant aux pays historiquement engagés dans la lutte contre le changement climatique de décliner l’accord de Copenhague mais aussi de le réconcilier avec les acquis du Protocole de Kyoto. Tel pourrait être le sens de l’engagement européen durant l’année 2010. Il serait sans nul doute soutenu par la société civile.

La conférence de Copenhague ne peut guère être considérée comme le résultat d’un travail collectif de toutes les nations : la déclaration officielle qui a conclu la rencontre des parties le 18 décembre 2009 est en effet moins le résultat de l’ambitieux processus de négociation qui a cherché à associer les 192 pays membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) depuis Bali que le résultat de discussions, d’abord entre une trentaine de partenaires, dont l’Union européenne, puis, dans une dernière ligne droite, entre les États-Unis et quatre pays du groupe des BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde, Chine). À ce titre, le sommet, chargé de définir le régime post-2012 de la lutte internationale contre le changement climatique, a été marqué par la prééminence des échanges sino-américains. Ces cinq derniers acteurs, États-Unis et BASIC, n’avaient pas pris d’engagements contraignants au titre du Protocole de Kyoto : il n’est donc pas étonnant, et c’est une première déception, que l’accord de Copenhague ne fasse référence ni à ce dernier [[Hormis la phrase de l’article 4 de l’accord qui précise que : « Les pays de l’Annexe I qui sont parties au Protocole de Kyoto renforceront ainsi leurs efforts de réduction initiés dans le cadre du Protocole de Kyoto »]] ni au plan d’action défini à Bali en 2007 et qu’il ne traite ni de la nécessaire réforme des mécanismes de développement propre (MDP) ni du devenir des marchés de quotas entre États. Seconde déception majeure : l’absence d’objectifs de réduction contraignants pour l’ensemble des pays. Doit-on pour autant réduire le bilan de Copenhague à ces regrets, soulignés avec force par les différentes organisations non gouvernementales ? Ce serait tout d’abord oublier la diversité des intérêts en jeu : le caractère satisfaisant du résultat obtenu a été souligné notamment par les pays émergents et, dans une certaine mesure, par les États-Unis. Ce serait ensuite passer sous silence l’intégration des deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre (GES) dans la lutte contre le changement climatique, l’engagement des PED (dont les pays émergents) à prendre des actions d’atténuation du changement climatique qui puissent être mesurées, répertoriées et vérifiées selon des règles internationales, ainsi que la relance d’un nouveau dialogue Nord/Sud. Il nous appartient désormais de comprendre la portée de l’accord de Copenhague, à travers ses origines et son contenu, à en envisager ses implications à court et moyen termes, et à définir le rôle – particulièrement important – qui pourrait être, dans les prochains mois, celui de l’Union européenne. Au sommaire : – L’accord de Copenhague : un demi-succès. – La consécration d’un nouveau dialogue sino-américain : « The relationship between the United States and China will shape the 21st century ». – L’affaiblissement du leadership européen dans la lutte contre le changement climatique doit inciter les 27 à « transformer l’essai » de Copenhague. – Télécharger la Note de Veille n°162 (PDF).

 

A lire

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans,...

Une Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique

Au G20 2024 à Rio de Janeiro, le gouvernement...

L’avenir de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est-il en danger ?

Dans un contexte économique incertain, où les entreprises jonglent...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Immobilier régénératif : méthode et stratégie pour passer à l’action

Face aux grands défis environnementaux, sociaux et sociétaux et...

Le télétravail : un levier pour lutter contre le dérèglement climatique ?

France Stratégie et l'Inspection générale de l'environnement et du...

Manger flexitarien, végétarien ou végétalien sauvera-t’il notre avenir, biodiversité et climat ?

La consommation de viande est le principal poste d'émissions...

Livre Blanc de la construction durable en Outre-mer

Pour répondre à l’urgence des enjeux liés aux spécificités...
David Naulin
David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

COP29 Climat : vers un réel engagement des États à sortir des énergies fossiles ?

Publié fin mars 2023, le dernier rapport de synthèse du GIEC est sans équivoque : le réchauffement de la température moyenne mondiale s’accélère et...

La France s’adapte pour vivre à +4°C ?

Inondations, pénuries d’eau, sécheresse des sols, canicules, feux de forêts, retrait-gonflement des argiles…, le changement climatique impacte déjà notre quotidien, notre environnement et nos...

Comment accélérer la transition écologique et sociale grâce aux communautés ?

“(Re)faire tribu” est la newsletter mensuelle d'Hugo, 24 ans, parti découvrir l’art de faire communauté. Tous les mois, il nous partage des pépites pour...