Dans l'actualité :

AMULETTE : des jeux d’imagination éducatifs pour les enfants de 3 à 10 ans

Amulette sort pour Noël un nouveau kit "Si j'étais...

5 propositions pour adapter les points de vente au changement climatique

Fort d'une collaboration avec le gouvernement sur les stratégies...
La Note de Veille n°162 du Centre d'analyse stratégique vient de paraître

Analyse : Copenhague ou la nouvelle donne climatique internationale ?

Au-delà des attentes suscitées tout au long de l’année 2009 par le sommet de Copenhague et des déceptions qu’elles ont engendrées, la conférence a conduit à deux résultats qui marqueront l’histoire de la lutte contre le changement climatique : l’implication forte dans la mise au point de l’accord de Copenhague non seulement des deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre que sont la Chine et les États-Unis, mais aussi des pays émergents (Afrique du Sud, Inde, Brésil), ainsi que la main tendue aux pays en développement. Ainsi, dans un monde multipolaire de plus en plus complexe, les acteurs majeurs dans la lutte contre le changement climatique sont désormais associés à la coopération internationale. Le prix à payer pour l’intégration de ces nouveaux entrants a résidé à Copenhague dans « l’oubli » du Protocole de Kyoto : il appartient maintenant aux pays historiquement engagés dans la lutte contre le changement climatique de décliner l’accord de Copenhague mais aussi de le réconcilier avec les acquis du Protocole de Kyoto. Tel pourrait être le sens de l’engagement européen durant l’année 2010. Il serait sans nul doute soutenu par la société civile.

La conférence de Copenhague ne peut guère être considérée comme le résultat d’un travail collectif de toutes les nations : la déclaration officielle qui a conclu la rencontre des parties le 18 décembre 2009 est en effet moins le résultat de l’ambitieux processus de négociation qui a cherché à associer les 192 pays membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) depuis Bali que le résultat de discussions, d’abord entre une trentaine de partenaires, dont l’Union européenne, puis, dans une dernière ligne droite, entre les États-Unis et quatre pays du groupe des BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde, Chine). À ce titre, le sommet, chargé de définir le régime post-2012 de la lutte internationale contre le changement climatique, a été marqué par la prééminence des échanges sino-américains. Ces cinq derniers acteurs, États-Unis et BASIC, n’avaient pas pris d’engagements contraignants au titre du Protocole de Kyoto : il n’est donc pas étonnant, et c’est une première déception, que l’accord de Copenhague ne fasse référence ni à ce dernier [[Hormis la phrase de l’article 4 de l’accord qui précise que : « Les pays de l’Annexe I qui sont parties au Protocole de Kyoto renforceront ainsi leurs efforts de réduction initiés dans le cadre du Protocole de Kyoto »]] ni au plan d’action défini à Bali en 2007 et qu’il ne traite ni de la nécessaire réforme des mécanismes de développement propre (MDP) ni du devenir des marchés de quotas entre États. Seconde déception majeure : l’absence d’objectifs de réduction contraignants pour l’ensemble des pays. Doit-on pour autant réduire le bilan de Copenhague à ces regrets, soulignés avec force par les différentes organisations non gouvernementales ? Ce serait tout d’abord oublier la diversité des intérêts en jeu : le caractère satisfaisant du résultat obtenu a été souligné notamment par les pays émergents et, dans une certaine mesure, par les États-Unis. Ce serait ensuite passer sous silence l’intégration des deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre (GES) dans la lutte contre le changement climatique, l’engagement des PED (dont les pays émergents) à prendre des actions d’atténuation du changement climatique qui puissent être mesurées, répertoriées et vérifiées selon des règles internationales, ainsi que la relance d’un nouveau dialogue Nord/Sud. Il nous appartient désormais de comprendre la portée de l’accord de Copenhague, à travers ses origines et son contenu, à en envisager ses implications à court et moyen termes, et à définir le rôle – particulièrement important – qui pourrait être, dans les prochains mois, celui de l’Union européenne. Au sommaire : – L’accord de Copenhague : un demi-succès. – La consécration d’un nouveau dialogue sino-américain : « The relationship between the United States and China will shape the 21st century ». – L’affaiblissement du leadership européen dans la lutte contre le changement climatique doit inciter les 27 à « transformer l’essai » de Copenhague. – Télécharger la Note de Veille n°162 (PDF).

 

A lire

La démocratie environnementale face à la réalité : expertises et concertations

Le livre Démocratie environnementale, expertise et concertation, écrit par...

Quels sont les résultats de « La Grande Consultation des Agriculteurs » ?

The Shift Project et The Shifters présentent les résultats...

COP régionales de la planification écologique : quelles leçons en tirer un an après ?

Ce Document de propositions de l'IDDR, centré sur le...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

AMULETTE : des jeux d’imagination éducatifs pour les enfants de 3 à 10 ans

Amulette sort pour Noël un nouveau kit "Si j'étais...

L’initiative « Une seule santé » ou One Health pour relever les défis planétaires

Les urgences sanitaires internationales telles que la pandémie de...

Le système alimentaire mondial absent du débat à la COP29 sur le changement climatique ?

Heura Foods, La Vie, HappyVore et Planted co-signent une...

Immobilier régénératif : méthode et stratégie pour passer à l’action

Face aux grands défis environnementaux, sociaux et sociétaux et...
David Naulin
David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

AMULETTE : des jeux d’imagination éducatifs pour les enfants de 3 à 10 ans

Amulette sort pour Noël un nouveau kit "Si j'étais en mission au zoo", après le succès de "Si j’étais la maîtresse". Un format de...

Les options pour réaliser le changement transformateur nécessaire de toute urgence pour mettre fin à l’effondrement de la biodiversité

Des changements profonds et fondamentaux dans la façon dont les individus perçoivent et interagissent avec le monde naturel sont nécessaires de toute urgence pour...

5 propositions pour adapter les points de vente au changement climatique

Fort d'une collaboration avec le gouvernement sur les stratégies d’adaptation au changement climatique, Perifem, la fédération technique du commerce et de la distribution, confirme...