À la veille de l’Assemblée générale des Nations unies 2023, l’Institut Open Diplomacy publie un rapport dressant une synthèse des principales tendances identifiées lors du dernier grand forum de l’ONU dédié au développement durable.
L’Assemblée générale des Nations unies arrive à point nommé pour faire le point à mi-parcours des Objectifs de développement durable (ODD) adoptés par tous les États membres de l’ONU en 2015. Au cœur de cette 77e session de l’Assemblée générale, un sommet y est d’ailleurs dédié : le SDG Summit qui se tient les 18 et 19 septembre.
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L’Institut Open Diplomacy alerte régulièrement sur l’inquiétante régression des Objectifs fixés à 2030 puisque plus de 85% de leurs indicateurs sont au rouge. Toutefois, lors du G20 de Delhi les 9 et 10 septembre, les principaux dirigeants de la planète ont apporté leur soutien à l’initiative du Secrétaire général de l’ONU pour inverser la tendance : un “SDG Stimulus”, c’est-à-dire un plan de financement des ODD. Dès juin, notre think tank alertait sur l’importance de ce plan dans une note intitulée “Towards an SDG Stimulus to achieve the Goals on time” présentée au président de la République en amont du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qu’il présidait à Paris. Cependant, l’Institut Open Diplomacy reste attentif face à une dynamique loin d’être engagée. Pour cela, notre think tank se fonde sur les éléments constatés lors du Forum politique de haut niveau des Nations unies pour le développement durable qui s’est tenu mi-juillet à New York. Le Secrétaire général de l’ONU avait alors indiqué que le retard cumulé des efforts de financement des Etats membres avait doublé le coût du financement des ODD. Passant en revue plus de 16 séances de haut niveau de ce Forum politique de haut niveau, dernier grand rendez-vous onusien avec l’Assemblée générale à venir, l’Institut Open Diplomacy analyse les tendances qui structurent la relance de l’Agenda 2030, espérée lors du SDG Summit qui s’ouvre aujourd’hui à New York. Mathilde Lebon, Carl du Jeu et Apinayaa Uthayakumar, Fellows de l’Institut Open Diplomacy tirent pour ce faire 5 enseignements clés :
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- 1. Dans la continuité du Sommet de Paris pour un Nouveau Pacte Financier Mondial, le manque de financements pour l’Agenda 2030 constitue le principal point de discussion du FPHN dès son ouverture par le Secrétaire général de l’ONU. Une certaine anxiété est exprimée en vue de l’Assemblée générale des Nations Unies où doit se tenir le Sommet des ODD, dix jours après le G20, même si une dynamique favorable à un SDG Stimulus s’est exprimée. Si le Sommet des 19 et 20 septembre s’avérait décevant, une vigilance particulière devrait être portée sur les prochaines Assemblées du FMI et de la Banque mondiale mi-octobre.
- 2. Vu le défi financier qui s’impose à la réalisation des ODD et le défi de la confiance entre les acteurs du système international, la logique des partenariats qui constitue l’ODD 17 est systématiquement mise en avant comme une bouée de secours pour l’Agenda 2030, laissant parfois la sensation à la société civile d’être le véritable garant des Objectifs.
- 3. De ce fait, au cœur du système international, les acteurs non-étatiques jouent un rôle de plus en plus visible dans la mobilisation pour l’Agenda 2030. Nombreux Etats ont brillé par leur absence, parmi les puissances du G20 mais également parmi les acteurs clés du G77.
- 4. Huit ans après l’adoption de l’Agenda 2030, la réflexion sur le rôle du numérique pour la réalisation des ODD prend une dimension plus importante tandis que la révolution de l’IA et de la donnée s’accélère. De nombreuses innovations sont mentionnées pour accélérer la réalisation des objectifs au potentiel de la transition numérique, sans qu’il ne se confirme une possibilité d’inverser la grande régression en cours.
- 5. Dans la continuité de l’Accord de Kunming-Montréal, la biodiversité est le sujet qui continue de monter même si les ODD 14 et 15 ne sont pas au premier plan du FPHN 2023. Le narratif sur l’importance du nexus climat-biodiversité a pris de l’ampleur et devra être suivi avec attention lors de la COP 28.
A propos de l’Institut Open Diplomacy
L’Institut Open Diplomacy pense et promeut les conditions d’une paix durable et d’un futur désirable pour les générations à venir. Face à une polycrise dont les ruptures géopolitiques et écologiques mettent en danger la stabilité du monde et l’état de la planète, notre think tank croise l’analyse des enjeux stratégiques et l’étude des enjeux globaux. Notre objectif est d’étudier ces doubles mutations dans la rigueur scientifique, pour imaginer les débouchés possibles et souhaitables. Le défi est alors de co-construire ce « monde d’après » et de le faire advenir avec des leaders à la hauteur du double-défi des limites planétaires et des tensions internationales.