Plus de 40% des 307 collectivités ayant répondu à l’enquête réalisée au cours du premier semestre de 2007 par les Eco-Maires ont déclaré avoir déjà intégré des critères de développement durable dans leurs appels d’offres, soit deux fois plus qu’en 2005. Selon cette étude dévoilée le 11 septembre, lors des premières assises des réseaux territoriaux « Commande publique et développement durable », cette proportion s’élève avec la taille de la collectivité. Les structures qui embauchent au moins cent agents ont ainsi presque toutes mis en oeuvre des critères de développement durable. Autre indicateur du progrès rapide de l’achat public durable : une collectivité sur cinq a désigné un agent référent sur les questions de développement durable, une « bonne pratique » que l’on retrouve systématiquement dans toutes les collectivités de plus de cinq cent agents.
C’est dans les domaines des articles de bureau, des travaux, des espaces verts et de la voirie que les collectivités utilisent le plus les critères environnementaux des marchés publics. Et lorsque des critères sont introduits, on constate qu’ils le sont par tous les moyens qui s’offrent à l’acheteur (définition des besoins, spécifications techniques, conditions d’exécution…), aucun canal particulier ne semblant être privilégié.
La mauvaise connaisse de l’offre de produits verts existante est l’obstacle le plus important, cité dans l’enquête des Eco-Maires par 45% des acheteurs publics, tandis que les difficultés juridiques et le coût de l’achat durable ne sont mis en avant que par un quart seulement des acheteurs.
– Pour en savoir plus sur la commande publique et le développement durable