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Planète - Contribution Ecologique
Terre & Climat

Peace & Love : Il faut sauver le climat

par Benoît KUBIAK pour NaturaVox

mercredi 20 août 2008
Posté par Cyrille Souche

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Le climat change et il est urgent d’agir ! Oui, mais que faisons nous ? Les associations, le Grenelle de l’Environnement et même les publicitaires nous rabâchent les oreilles de ces éco-gestes : « fermez le robinet en vous lavant les dents et vous allez sauver le monde ! ». A côté de ça, les routes continuent de se construire, les villes grignotent toujours la campagne, et malgré la hausse du prix du baril du pétrole, on gaspille toujours autant les énergies fossiles. Les agrocarburants nourrissent les voitures et le prix du blé monte en flèche.



Les conséquences sont réelles : guerre de l’eau, révolte de la
faim, occupation militaire des champs pétrolifères, construction de
murs de barbelés et de champs de mines aux frontières de
l’Europe-forteresse, lois sécuritaires sous couvert de lutte contre le
« terrorisme »…

J’ai passé quelques années à militer et à travailler dans
différents champs du développement durable. Je suis content de pas mal
d’initiatives réalisées avec des amis militants : ensemble, il est
possible de construire des petits bouts d’un monde meilleur. Un autre
monde est possible. Mais régulièrement, des contre-exemples venant
parfois de partenaires proches viennent détruire le bénéfice de ce qui
a été laborieusement construit. J’en suis venu à me demander s’il est
utile de créer des filières locales pour l’agriculture et le commerce
équitable
si à côté de nouvelles zones commerciales sont construites
pour vendre des emballages plastiques à la tonne.

Plutôt que de ruminer ces idées, j’ai décidé d’aller voir
ailleurs ce qui ce passe. J’ai créé mon projet de voyage de plus d’un
an en Europe et en Asie (pour éviter de prendre l’avion) pour faire
témoigner celles et ceux qui luttent quotidiennement contre le
changement climatique. J’ai pour objectif de parcourir plus de 40 000
km sur la route, sac au dos, et de faire des interviews. Diffusés sur
mon site web et dans un réseau d’écoles, ces vidéos, textes et photos
montrent que les enjeux sont globaux et je peux sensibiliser enfants et
adultes.

Les risques naturels sont plus fréquents, les inondations tuent
en Slovénie et l’eau manque à Chypre. Les espèces de poissons ne sont
plus les mêmes sur la côte croate. Le prix des aliments fait la une des
journaux au Moyen Orient. Les voitures au GPL sont légions en Europe de
l’Est car elles sont plus économiques.

Malgré tout, j’ai l’impression que les quelques 50 interviews
réalisées à ce jour sont pessimistes. Il n’y a pas de changements
globaux dans les politiques des états. Les aides publiques pour les
énergies renouvelables ne suffisent pas pour faire face à la demande.
Les transports publics se développent moins vite que l’utilisation de
la voiture individuelle dans des pays où elle était quasiment absente
il y a seulement 10 ans. Les nouvelles centrales nucléaires et les
vielles usines de charbon sont la norme.

Mme BOGATAJ, co-présidente d’un atelier du GIEC, le groupe de
scientifique qui abreuve l’ONU de rapport sur l’évolution du climat,
est de plus en plus pessimiste. Je l’ai rencontré dans son bureau de
l’Université de Ljubljana en Slovénie. Elle espère un siècle de
changement
correspondant à celui des Lumières, une période ou nous
changerions de repères. Un simple changement de notre vie quotidienne
n’est pas suffisant. Il faut changer le cours du monde.

Melle OBEID est la nouvelle chargée de campagne d’IndyACT, la
ligue des activistes indépendants du Liban. Depuis Beyrouth, entre deux
périodes de conflits armés, elle est en train de créer un réseau d’ONG
arabes
pour faire pression sur les états et la ligue arabe. Elle ne
cesse de répéter que ce sont des petits groupes qui ont impulsé les
changements.

Tout comme elles, je pense qu’il est crucial de limiter dès
maintenant et autant que possible nos émissions de gaz à effet de
serre. Le dérèglement climatique s’accélère, et nous ne sommes qu’au
début d’un cycle. Si nous ne pouvons réagir tant que nous en avons le
temps et les moyens, avec une démocratie presque fonctionnelle, je ne
doute pas que les changements nécessaires seront imposés par la force
si nécessaire dans les années futures. Le climat change, et il est plus
qu’urgent d’agir !

Avenir Climat 

benka.

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