La violence contre les femmes au sein du couple ne diminue pas. En 2008, 156 femmes sont décédées, victimes de leur compagnon ou ex-compagnon, soit un décès tous les 2,5 jours. Des femmes de tout âge, toute origine et tout milieu sont touchées. En 2006, ces violences représentaient un coût annuel estimé à 2,5 milliards d’euros.
Les auteurs du rapport s’appuient sur les témoignages d’experts juridiques et d’associations de terrain. Leur analyse du cas français se développe autour de quatre thématiques essentielles : les violences au sein du couple, les mutilations sexuelles féminines, les mariages forcés et la traite des êtres humains, phénomène largement sous estimé.
"Pour lutter contre la traite des êtres humains, il est urgent de mettre en place un système d’identification, explique Geneviève Garrigos. Ces femmes doivent être reconnues comme des victimes et non plus comme des délinquantes, afin qu’elles puissent avoir accès à leur droit à la protection."
Quatre ans après la publication de son premier rapport sur ce sujet, Amnesty International France (AIF) souligne que les violences faites aux femmes doivent rester "une affaire d’État".
Trop de coupables de violences n’ont pas à répondre de leurs actions et l’impunité subsiste. Les femmes continuent d’être victimes, non seulement de tels actes mais encore de la procédure judiciaire appliquée de manière hétérogène sur le territoire. Prévention et protection des victimes doivent être au cœur des dispositifs et des innovations sont nécessaires pour parfaire le dispositif légal.
Pour AIF, face à ces violences, l’élaboration d’une réglementation d’ensemble constitue le fondement d’une riposte globale et appropriée, qui doit être appliquée avec cohérence. A cette fin, elle doit contenir des dispositions qui en garantissent l’application effective sur tout le territoire et prévoir les moyens d’évaluation et de suivi.