Ouverture par Michel Lambert :
Ce projet se veut rassembleur, au-delà des clivages politiciens : l’enjeu est bien de réinventer un nouveau modèle économique qui procède selon la logique de la Nature, « où rien ne se perd…et tout se transforme ». Pour cela, il faut réunir « toutes les parties prenantes », et travailler à trouver de nouvelles synergies pour éviter le piège dans lequel le « business as usual » est tombé : l’étouffement de la planète et une humanité prise au piège de ses contradictions.
Ambition de l’Institut : promouvoir l’économie circulaire. Pour cela :
– Fédérer tous les acteurs concernés
– Faciliter les échanges de savoirs et les expériences
– Favoriser les créations de synergies
– Faire comprendre par le plus grand nombre l’enjeu et les opportunités de l’économie circulaire
– Proposer une évolution légale et réglementaire pour dynamiser l’économie circulaire
Cette introduction a été suivie par un excellent film (5mn) de la Fondation Ellen Mac Arthur illustrant très bien l’urgente nécessité d’ouvrir ce grand chantier de l’économie circulaire partout dans le monde …
Les horizons de l’Institut : ils sont à deux niveaux : moyens et long terme !
– Le niveau moyen terme revient sur la nécessité de faire évoluer la législation qui freine actuellement le développement de l’économie circulaire (loi à proposer avant 2017) ;
– Mais il est clair que cette économie nécessite de développer une vision à long terme car il s’agit d’un changement profond de nos modèles économiques, et d’une transition qui ne peut s’appréhender que sur le long terme.
Outre les fondateurs sont impliqués dans le conseil d’administration, des entreprises (Groupe Armor, Semardel, Greenflex), des territoires (Aquitaine, Vallée de Seine, le Nord-Pas de Calais..) et des personnalités comme Serge Orru, ancien directeur de WWF. C’est Coline Serreau qui a été désignée Marraine de l’Institut.
Présentation des grands axes de cet institut par son « délégué général » Grégory Giavarina :
Premiers ateliers lancés dès maintenant par l’Institut :
– Groupe de travail réglementaire sur les freins à l’économie circulaire (Carl Enckell)
– Comment optimiser les circuits courts inverses pour les biens de consommation ? (Dominique Bonet-Fernandez)
– Intégration de l’économie circulaire dans une stratégie d’entreprise (Cyril Adoue)
– Economie de la fonctionnalité : de la vente à son usage (Anne de Béthencourt)
– Le cradle-to-cradle : une application concrète de l’économie circulaire, avec Christine Guinebretière
Ces ateliers, réservés aux membres de l’Institut, doivent produire, élaborer une synthèse et faire des propositions.
Plateforme :
– Mise en place d’outils, d’événements, de sites internet pour faire rencontrer les besoins, les démarches engagées et développer les synergies
– Soutien dans le développement de projets multipartites
– Mise en réseau, diffusion des travaux, bilan des expériences…
Influence :
– Club parlementaire pour une économie circulaire
– Rédaction d’un livre blanc
– Travail collaboratif auprès des fédérations, syndicats, institutions françaises et européennes
Lancement d’événements
– Petits déjeuners
– Conférences en France, Paris, Province
– Colloque national (fin 2013, début 2014)
– Prix de l’Economie circulaire, en coopération avec l’école d’ (eco)design d’Aix en Provence.
Moyens de communication
– Un site : www.institut-economie-circulaire.fr
– Une lettre périodique
– Un site grand public : le média-on-line de l’économie circulaire et réseaux sociaux.
Etudes de cas : identification de cas, voyages d’études, réalisation d’un ouvrage
Intervention de Mathieu Fichter, commission européenne :
L’Europe est très soucieuse de sa compétitivité à moyen terme, avec la montée des prix des matières premières et elle pointe l’ampleur des gaspillages européens : nous devons tout faire pour réduire nos besoins en matières : recycler, réutiliser, substituer, valoriser les ressources et les sauvegarder, tel est le programme ! Voir la décision du 20 septembre 2011 pour une utilisation efficace des ressources.
Pour cela, notre économie doit se transformer en matière d’énergie, d’eau, de transport, d’habitat, d’agriculture, etc… : il s’agit dans tous ces domaines d’utiliser mieux les ressources, et de vivre mieux ! Les pistes sont tracées :
– Améliorer les produits et les modes de consommation
– Faire du « déchet » une ressource nouvelle
– Stimuler l’innovation
– Modifier la fiscalité et la taxation ; moins taxer le travail, et davantage taxer les ressources
Tous les pays d’Europe sont engagés ; les leaders sont la Finlande, la Suède et le Danemark, et leur compétitivité s’en est trouvée améliorée ! L’Allemagne et la Hollande suivent ; nous sommes en arrière, c’est une des causes de notre décalage de compétitivité.
Trois priorités européennes : les gaspillages alimentaires, la rénovation de nos habitats, le développement des modes de mobilité douce
Pour aider à effectuer ces transitions, les fonds européens se mobilisent, avec soutien aux projets innovants des PME et régionaux qui s’inscrivent dans une durée relativement longue : 7 ans. Si d’ici fin 2013 des projets innovant sont validés, le soutien sera ouvert pour 7 ans : il faut saisir cette opportunité, car elle ne se renouvellera sans doute pas.
Intervention de Chantal Jouanno, sénatrice et soutien de ce projet :
Voyons les opportunités fortes de cette économie circulaire dans laquelle nous devons nous orienter, non pas sur la défensive (problèmes de ressources, de climat, etc..) mais pour des raisons positives, pour notre compétitivité, nos emplois, l’innovation, la relocalisation, le retour en force des territoires !
Table ronde, avec A. de Béthencourt (laboratoire d’idées innovantes de la FNH), Igor Bilimoff (Fédérec, les recycleurs qui produisent de plus en plus de valeurs ; ⇒ voir le prochain salon à Lille), Anne Bernard-Gely (syndicat des cimentiers ; déjà bien engagés dans la circularité ; voir le cas exemplaire du Havre..), Christine Bargain (La Poste, relatant un exemple de circuit court inversé du papier, que La Poste collecte et renvoie vers des centres de tri papier, créant ainsi des dizaines d’emplois), Thierry Prouteau (GrDF : 15% du gaz naturel provient du biogaz ; développement à poursuivre) et Géraldine Poivert (ecofolio, recyclage du papier : à ce jour 47% du papier est recyclé ; il faudrait que ce soit 80%).
Les débats dans la salle :
– les freins à l’économie circulaire : une réglementation délirante ! ;
– Revoir toute l’économie du déchet ! ;
– il faut revoir toute notre comptabilité : et je me mets à votre disposition (Veillard, ordre des Experts comptables) ;
– nécessité de reconcevoir les produits : enjeu de l’éco design, et de l’ « upcycling » pour concevoir des produits nouveaux ;
– que fait Benoît Hamon qui semble préparer quelque chose sur l’économie de la fonctionnalité ? ;
– Toutes ces questions sont essentielles pour l’avenir à long terme : ce sera le problème des grandes villes de demain 80% de la population urbanisée.. !! ?? Si nous trouvons de bonnes solutions, nous pourrons les exporter !
Serge Orru : Il s’agit pour nous de produire de la richesse…en préservant la nature.
– Intérêt du film d’Ellen Mac Arthur
– L’Economie circulaire : une opportunité pour revoir et repenser la politique
– Richesse de la confrontation des idées… à condition de « sortir par le haut »
– Une chaire de l’économie circulaire va être engagée à Marseille chez Euromed management
– Veolia environnement souhaite rejoindre le projet et travaille à de nouvelles synergies entre le recyclage et la chimie.
– Pour joindre le Délégué Général : 06 21 45 29 14 ; à suivre : une conférence le 18 avril, à La Poste
A. Héron, pour ICDD, le 6.02 2013,
Innovation Citoyenne et développement durable