Arrivée sur Terre 60 millions d’années avant l’homme, l’Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à notre économie qu’à notre survie. Aujourd’hui, nous avons tous de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits, ni légumes.
Il y a soixante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. » (Pour en savoir plus lire notre dossier consacré aux abeilles en cliquant ici).
Des Abeilles et des Hommes s’appuie sur les témoignages d’apiculteurs du monde entier, de l’Arizona à la Chine, et également de scientifiques. Mais les véritables héroïnes du film sont les abeilles, dont le mode de vie reste une particularité de la nature. Pour leur donner de l’importante, le réalisateur Markus Imhoof les a filmées le plus près possible en reprenant les codes du cinéma de fiction, comme les travellings suivis de vues panoramiques. Le réalisateur raconte comment les abeilles sont ainsi devenues les véritables actrices de son long métrage : "Je tenais absolument à rendre visible les abeilles pour mieux les faire connaître. Leurs yeux immenses et poilus, leur carapace les font ressembler à des êtres fascinants venus d’une autre planète, je voulais qu’à l’écran elles paraissent aussi grandes, et parfois même plus grandes que les hommes."
A travers son documentaire, Markus Imhoof cherche à dénoncer l’utilisation abusive de la production des abeilles pour résister à la compétition des marchés. Il précise même : "Si je ne risquais pas de paraître présomptueux, je pourrais presque dire que ce film, c’est un peu Les Temps modernes de Charles Chaplin, raconté avec des abeilles."
Bande annonce
La sortie du film est soutenue par : Le Ministère de l’Agriculture, ARTE, Sciences et Avenir, Paris Mômes, Première, Vocable, Biomood, Docteur Hauschka, La chaîne du coeur et Apiterra.

Pour en savoir plus
– L’avis des cinémas UTOPIA : "Une lueur d’espoir surgit avec l’apiculture en Australie où les abeilles sont actuellement encore protégées, ici même, en France, les apiculteurs ne cessent de se mobiliser pour défendre un métier aussi beau que précieux. Au congrès international de spécialistes Apimondia, scientifiques, apiculteurs, industriels du monde entier se rejettent la responsabilité de la mort des abeilles : fragilisées par l’élevage poussé à l’extrême, l’abus d’OGM, les voyages, les virus, les médicaments employés pour combattre les parasites, les pesticides etc… les abeilles n’en finissent pas de mourir. Un homme se tourne vers le public : « parler d’une maladie d’un type nouveau est absurde : la maladie, c’est nous ! ». Vous l’aurez compris : le film est passionnant, et essentiel". Lire la critique en intégralité ici. Le film est diffusé du 20/02/13 au 26/03/13 à Utopia Toulouse et à Utopia Tournefeuille. Du 20/02/13 au 05/03/13 à Utopia Avignon. Du 20/02/13 au 19/03/13 à Utopia Bordeaux. Du 17/02/13 au 05/03/13 à Utopia Montpellier.
– Télécharger le Dossier pédagogique Des abeilles et des hommes - Taille du fichier : 759.21 KB
– Télécharger le Supplément Mon Quotidien - Taille du fichier : 590.86 KB
– Pour organiser une projection contactez le distributeur français Jour2Fête.
– Lire l’article de Sophie Caillat sur RUE89. Extrait : "« Mon père disait toujours que si on avait 5% de perte dans le cheptel, il fallait s’inquiéter », raconte Olivier Belval, apiculteur en Ardèche méridionale et président de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf). Or la moyenne des pertes est de 20 à 40% chez les apiculteurs français. La mortalité a doublé depuis les années 80, et si le cheptel national est difficilement évaluable, le nombre de ruches serait passé de 2 à 1 million en une génération, estime Yves Le Conte, directeur de l’unité mixte de recherche « Abeilles et environnement », à l’Institut national pour la recherche en agronomie (Inra). Conséquence de cette mortalité : la production de miel a été divisée par deux entre 1995 et aujourd’hui. Avec 16 000 tonnes de miel, l’année dernière a été la pire de l’histoire. Il ne reste même plus 60 000 apiculteurs en France, contre 85 000 en 1995, avec une immense majorité de petits producteurs et seulement 2 000 professionnels (qui détiennent toutefois la moitié du cheptel)."