Il n’est plus un supermarché aujourd’hui qui ne commercialise une gamme de produits bio et qui ne mette largement en avant son engagement pour l’environnement. La part entre des prises de positions sincères et un effet de mode est difficile à évaluer, le lien entre des produits labellisés et la réalité du terrain, souvent opaque. L’agriculture biologique comme mode de production agricole reste ainsi peu ou mal connue des citoyens et fait toujours l’objet de nombreuses approximations, tantôt positives, tantôt négatives.
L’ouvrage de Jacques Caplat, publié aujourd’hui aux éditions Actes Sud dans l’excellente collection Domaine du possible, comble ainsi une lacune. A partir d’une connaissance intime de la réalité de l’agriculture biologique, Jacques Caplat explique les fondements et les pratiques de l’agriculture biologique telle qu’elle a été définie et telle qu’elle est mise en oeuvre dans les champs – aussi bien en France que dans le reste du monde et notamment dans les pays tropicaux. Il confronte une pratique à certaines interrogations, pour apporter des réponses claires : oui ou non, l’agriculture biologique est-elle plus saine, moins productive, plus respectueuse de l’environnement, plus locale ? Quelle peut être sa place dans une agriculture mondiale obnubilée à juste titre par la nécessité de nourrir une population toujours croissante ? Le livre a été conçu de manière extrêmement pédagogique, de façon à être accessible à tous. Il s’adresse aussi bien au consommateur curieux des enjeux réels autour du contenu de son assiette qu’à l’agriculteur souhaitant mieux connaître les bases de la bio ou au citoyen soucieux de pouvoir se positionner sur des débats de fonds comme ceux des OGM, de l’adaptation de l’agriculture biologique aux réalités des territoires en France et dans le monde… Il donne ainsi une vision transversale et globale de l’agriculture biologique en reliant des sujets souvent considérés de manière isolée et traités jusqu’à présent partiellement. Au fil de son argumentation , Jacques Caplat démontre que l’agriculture biologique est à envisager en tant que projet agricole à part entière, conçu sur le plan agronomique, éthique et social et décliné sur le terrain. Exemples à l’appui, il prouve qu’il ne s’agit pas de méthodes constituées en contradiction ou en réaction à une prétendue norme agricole. Bien au contraire, il nous parle d’un projet qui possède ses fondements scientifiques propres et qui constitue une alternative agronomique à grande échelle, largement en mesure de nourrir l’humanité dans les siècles à venir. Consultez un extrait de l’ouvrage :Aujourd'hui en librairie et sur CDURABLE