Dans le monde, il y a presque 2,6 milliards de personnes, dont 980 millions d’enfants, qui n’ont même pas accès au réseau d’eau et d’assainissement le plus élémentaire – une situation qui a de graves incidences sur tous les aspects de leur vie, depuis l’éducation jusqu’au développement du pays. Résolu à ce que tout le monde, partout, puisse disposer d’eau salubre et de moyens d’assainissement adéquats, l’Assemblée générale des Nations Unies a donc déclaré l’année 2008 comme l’Année internationale de l’assainissement. En conséquence, la Journée mondiale de l’eau, qui sera célébrée cette année le jeudi 20 mars, mettra en relief les questions d’assainissement. Tous ceux qui sont intéressés sont encouragés à célébrer cette Journée et à attirer l’attention sur les problèmes d’eau relatifs à l’assainissement.
Message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, publié à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau 2008
Cette année étant l’Année internationale de l’assainissement, la Journée mondiale de l’eau doit nous pousser à agir face à une crise qui touche plus d’une personne sur trois dans le monde. Toutes les 20 secondes, un enfant meurt à cause de l’absence de services d’assainissement, qui se traduit par des conditions d’hygiène catastrophiques pour quelque 2,6 milliards de personnes. Au total, cela fait chaque année 1,5 million de vies d’enfants écourtées pour des raisons que nous pourrions très bien éviter. Ce nombre est inacceptable. Conjuguée au manque d’eau potable et d’hygiène, l’absence de services d’assainissement fait des ravages. Pour ceux qui survivent, les chances d’être en bonne santé et de mener une vie productive sont réduites. Les enfants, en particulier les filles, manquent l’école, et les adultes, atteints de maladies liées au manque d’hygiène, ne peuvent pas mener d’activités productives. Les dirigeants politiques qui ont adopté les Objectifs du Millénaire pour le développement en 2000 envisageaient qu’en 2015, la proportion de personnes n’ayant pas accès aux services d’assainissement de base aurait été réduite de moitié, mais les progrès actuels sont bien trop lents pour que ce but puisse être atteint. D’après les experts, en 2015, 2,1 milliards de personnes n’auront toujours pas accès aux services d’assainissement de base. Au rythme où vont les choses, en Afrique subsaharienne, l’objectif ne sera atteint qu’en 2076. Il y a eu des avancées, mais plusieurs facteurs font obstacle au progrès: la croissance démographique, la pauvreté rampante, l’insuffisance d’investissements et surtout, le manque de volonté politique. S’ils sont déterminés à agir, les membres de la communauté internationale ont le choix entre de nombreux moyens. En 2005, la Commission du développement durable a défini une série de mesures propres à garantir des progrès réels, mesures dont la responsabilité revenait principalement aux gouvernements des pays touchés. Elle a également demandé que la communauté internationale apporte sa contribution, moyennant l’adoption de politiques susceptibles de créer un environnement propice, l’apport de fonds et le transfert de technologies aux pays qui en ont besoin. Si nous relevons le défi, les améliorations iront bien au-delà d’un accès accru à l’eau salubre. Pour chaque dollar investi dans l’eau et l’assainissement, sept dollars environ sont dégagés d’activités productives. Cela sans compter des gains incommensurables sur le plan du recul de la pauvreté, de la santé et du niveau de vie. La Journée mondiale de l’eau est l’occasion d’attirer l’attention sur ces questions. Mais cette année, allons au-delà de la sensibilisation: réclamons des mesures qui feront une différence tangible dans la vie des gens.
L’assainissement au coeur de la Journée mondiale de l’eau
L’assainissement dans sa concession, c’est possible et c’est rentable
La salubrité et l’assainissement dans les quartiers des grandes villes Africaines et dans les villages peuvent passer par des solutions locales et familiales. Ceci quand les familles ne peuvent être raccordées à de grands réseaux de traitement des eaux usées.
Dans ce cas les familles peuvent avoir recours à des puisards et à des plantations d’arbres comme c’est le cas dans certains pays sahéliens.Ce dispositif permet de résoudre trois problèmes
– améliorer le confort des familles et des habitants des quartiers;
– Produire du bois en en ville;
– et assainir l’environnement.
Il me semble que cette proposition pourrait être largement diffusée car elle est peu coûteuse à la portée des toutes les familles.
Je relate cette expérience dans un petit livre 70 histoires d’arbres en Afrique : Les arbres un moyen efficace de lutte contre la pauvreté.
Cet ouvrage édité aux Editions Ganndal est aujourd’hui épuisé.
En attendant les grands financements , il n’est pas interdit d’agir avec des moyens simples qui sont déjà expérimentés.
Jean Yves CLAVREUL Consultant en Communication pour le Développement Durable
Courriel : jean-yves.clavreul@wanadoo.fr