La conférence internationale « l’Arctique : un observatoire pour relever les défis des changements environnementaux », co-organisée par la présidence française de l’Union européenne et la Principauté de Monaco, vient de s’achever. Elle a réuni les 9 et 10 novembre, des ministres et responsables politiques des pays européens, des pays du conseil Arctique et de pays qui mènent une recherche scientifique en Arctique, des experts scientifiques, des représentants des institutions européennes et des organisations internationales.
La région Arctique occupe une place particulière dans la compréhension du climat. Sa protection est d’ailleurs un engagement du Grenelle Environnement a rappelé Jean-Louis BORLOO, ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire. « L’Arctique est le témoin et la victime de toutes les pollutions. On ne remerciera jamais assez la communauté scientifique internationale pour ces 30 années de recherche sur la glace de l’inlandsis et les glaciers arctiques et antarctiques, qui ont permis de démontrer scientifiquement et de façon incontestable une réalité absolument fondamentale : la concentration de méthane et de gaz carbonique dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevée qu’aujourd’hui ».
Durant la conférence, les experts scientifiques ont réaffirmé leur inquiétude, non seulement des effets régionaux récents de la fonte de la banquise estivale, mais aussi de l’impact mondial de ces changements, notamment des conséquences sur la montée du niveau moyen mondial de la mer.
Les participants à la conférence ont réaffirmé la nécessité d’agir collectivement pour faire face à ces enjeux et se sont félicités des résultats des collaborations scientifiques internationales pendant l’Année polaire internationale qui ont été présentés à la conférence, appelant au développement et à la multiplication des travaux.
L’objectif est de travailler à l’établissement d’un cadre de coordination, permettant l’harmonisation et l’optimisation des observations scientifiques collectées en Arctique, en s’appuyant sur les recommandations du Conseil arctique et la dynamique lancée par le Consortium Polaire Européen. L’ensemble des acteurs a reconnu la contribution essentielle qu’apportent les recherches et le suivi des observations sur le long terme à la compréhension et à la prévision de l’évolution de l’environnement et du climat arctique, y compris la biodiversité et la diffusion et la contamination de produits chimiques, permettant d’apporter une information la plus complète pour éclairer la prise de décision politique aux plans national et international.
Les ministres présents à Monaco, les représentants des institutions européennes et des organisations internationales ont adopté une déclaration finale où ils se sont engagés à faire progresser ces ambitions dans les enceintes régionales et internationales.
« La Présidence française du conseil de l’Union européenne s’assurera de la promotion de cette initiative et la transmettra aux présidences tchèques et suédoises dans le cadre du programme des 3 présidences du conseil de l’Union européenne (second semestre 2008-fin 2009) » conclut Jean-Louis BORLOO.
Source : communiqué de presse du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire – 10 novembre 2008