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Le capitalisme meurt de sa monnaie par Simone Wapler pour MoneyWeek

◊ Avant le capital, il y a la monnaie
◊ Toutes les monnaies fiduciaires ont fait faillite
◊ Les monnaies actuelles n’échapperont pas à cette fatalité
Cette nuit, le 10 octobre, Wall Street puis Tokyo clôturent en très lourde perte : – Dow Jones : – 7,33% – Nikkei : – 9,62% Le CAC40 a ouvert en baisse de 8%. Les Bourses sont le symbole du capitalisme. Celui-ci est-il en train de s’effondrer ? Avant le capital, il y a la monnaie
Ce n’est pas le capitalisme qui s’effondre, c’est un système monétaire basé sur une imbrication de monnaies fiduciaires dématérialisées. Les banques ne sont pas confrontées à une crise de liquidités, elles sont confrontées à une crise de solvabilité, comme nous le clamons depuis des mois. Il ne s’agit pas de manque d’argent temporaire. Il s’agit de la capacité à faire face à leurs obligations et leurs engagements. Nous avons atteint le point de non retour. A toute émission supplémentaire de monnaie, les marchés réagissent désormais avec un sursaut de bon sens : négativement. Trop c’est trop, semblent-ils dire. Dans leur aveuglement et leur surdité les banques centrales, autistes, baissent leurs taux. La monnaie fiduciaire a toujours fait faillite
Dans un monde idéal, la monnaie fiduciaire pourrait marcher. Mais nous ne vivons pas dans un monde idéal, il n’existe pas. Depuis la nuit des temps, les humains ont essayé de trouver un système d’échange fiable, de peaufiner le troc. La monnaie n’est pas autre chose qu’un moyen de stocker du travail déjà fait pour pouvoir l’échanger plus tard. La première richesse, c’est celle que procure le travail. La monnaie a donc toujours été ancrée à un actif tangible qui exigeait l’exécution préalable d’un travail : or, argent, coquillage rare, perle. On pouvait choisir d’aller chercher la monnaie (or, coquillage), mais cela demandait du travail. La monnaie fiduciaire n’est pas ancrée sur un actif tangible. Elle repose sur la confiance. Fiducie = confiance. Il faut faire confiance à l ‘émetteur qui bat monnaie en fonction de sa richesse. Les monnaies fiduciaires ont toutes fait faillite car l’émetteur a toujours succombé à la tentation d’émettre plus que ce que sa richesse lui permettait. Le monde idéal, ce n’est pas ici. Au paradis, la monnaie fiduciaire règne peut-être. Les monnaies actuelles n’échapperont pas à la faillite
Nous avons été ivres de consommation, d’émission monétaire et les gouvernements successifs des pays riches ont acheté de la paix sociale en émettant de la monnaie. Le dollar étalon, qui arrange tout le monde, repose sur du vent : une montagne de dettes publiques et privées. 10 250 milliards de dollars. Ce chiffre n’a plus aucun sens, c’est presque 30 % du PIB mondial annuel. Les réserves internationales reposent sur ce dollar. Toutes les banques centrales ont émis de la monnaie au motif que « si les Etats-Unis le faisaient, pourquoi pas nous ? ». Des gouvernements complaisants ont poussé les banques centrales à émettre cet argent sans travail, basé sur aucune production de biens ou de services. Les politiques de relance par la consommation incitent les gens à dépenser ce qu’ils n’ont pas encore. Les cadeaux fiscaux aggravent les déficits budgétaires. L’imbrication des monnaies fiduciaires est telle que la faillite sera collective. Apprendre à vivre sans crédit
Il va falloir nous habituer à dépenser ce que nous avons déjà et non dépenser ce que nous n’avons pas encore. Ce sera vrai à titre individuel comme à titre collectif. Le problème, que découvrent aujourd’hui avec stupeur les anglais, est que l’épargne « garantie » ne peut être retirée. En gros,  » c’est garanti, d’accord, mais n’y touchez pas ». En France, hier, une cliente de la Caisse d’épargne était pour la première fois contactée par téléphone par son conseiller financier qui lui proposait un prêt ! Cette personne n’avait jamais emprunté et son compte n’avait jamais été débiteur. La démarche du conseiller financier témoigne telle d’une ultime folie ou d’une tentative désespérée pour « rétablir la confiance » ? Il va falloir retrouver le vrai sens de la monnaie basée sur le travail et un actif tangible. Au moment où je termine ce message, l’or cote 920 $ l’once à Londres, son prix a augmenté de 21,8% en un mois. moneyweek-logo.gif

 

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