Suite à l’approbation en février dernier à Paris du résumé à l’intention des décideurs du groupe de travail I du GIEC « Bilan 2007 des changements climatiques : les bases scientifiques physiques », le groupe de travail II est parvenu, au terme d’une réunion marathon d’une semaine à Bruxelles, à un accord sur le résumé à l’intention des décideurs portant, cette fois, sur les conséquences, l’adaptation et la vulnérabilité face à ce phénomène.
Certains désaccords persistants liés à la formulation tantôt édulcorée tantôt durcie de certaines sections du texte, ont différé la publication du résumé à ce vendredi matin. Quoi qu’il en soit, les experts avaient d’ores et déjà noté une augmentation de 0,74°C de la température moyenne de la planète en un siècle. Ils prévoient la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes (inondations, sécheresses, vagues de chaleur, tempêtes) et des extinctions massives d’espèces résultant de modifications irréversibles de leur habitat naturel.
Sur le plan économique, les prévisions sont alarmantes. D’ici à 2080, jusqu’à 3,2 milliards d’individus devraient être touchés par les pénuries d’eau et 600 millions par des famines récurrentes. Des conséquences qui, selon les scientifiques, devraient être les plus pénalisantes pour l’Afrique et l’Asie.
Au regard des conclusions du GIEC et compte tenu de l’ampleur des enjeux, la Grande Bretagne a exprimé auprès de ses partenaires du Conseil de sécurité de l’ONU, le souhait de débattre,au sein de cette institution, de ce phénomène aujourd’hui considéré comme une question de sécurité internationale. Un souhait qui a été entendu puisque le changement climatique a été inscrit à l’ordre du jour de la réunion du 17 avril prochain.