Le développement durable sera l’un des thèmes du débat pour les prochaines échéances électorales. Or, force est de constater les accès de faiblesse des Etats et institutions : baisse de crédibilité des hommes politiques, gestion souvent impécunieuse des deniers publics, dysfonctionnements de la régulation mondiale…
Dans ces conditions, les entreprises, particulièrement les multinationales, porteuses de la puissante mondialisation, apparaissent comme les rares acteurs capables d’avoir un impact sur le cours des choses. Même si ce n’est pas leur finalité que de résoudre les maux de la terre, les entreprises, dont les profits et les capacités d’influence sont croissants, sont en devoir vis-à-vis du progrès.
Elles n’agiront pas par générosité, puisque la morale ne fait pas partie de leur univers. Mais bien par égoïsme naturel. Car une entreprise ne peut pas se développer dans des environnements dégradés. Il est de son intérêt de se préoccuper du milieu où elle opère et de s’assurer que la façon dont elle conduit ses affaires, non seulement ne cause pas de préjudices plus ou moins directs (c’est l’approche défensive du développement durable, basée sur les risques), mais surtout contribue au progrès économique et social.