Les résultats des travaux et de l’enquête du C3D sur le reporting extra-financier ainsi que les recommandations proposées aux pouvoirs publics pour l’avenir du reporting RSE ont été présentées lors de la conférence organisée par le C3D le 12 juin. Cette conférence a permis d’apporter une information concrète et pragmatique sur le reporting extra-financier aux 65 acteurs clés et praticiens du développement durable présents, intégrant un point d’actualisation sur l’article 225 en France en lien avec la Directive européenne et des échanges sur la mise en œuvre des lignes directrices de la GRI-G4 avec la présentation de bonnes pratiques françaises et internationales.
L’enquête du C3D apporte des éclairages particuliers
Si les entreprises consultées n’étaient pas toutes soumises à l’obligation pour l’exercice 2012, en raison de leur taille ou en raison de leur statut, elles se sont tout de même fortement intéressées au reporting en le considérant comme une opportunité et non pas comme une contrainte. L’étude met en évidence un haut degré de maturité des grandes entreprises en matière de reporting. L’exercice 2012 aura ainsi constitué un réel saut qualitatif et permis d’impulser de nouvelles dynamiques dans l’entreprise.Les recommandations du C3D pour l’avenir du reporting RSE
Sur la base de ces travaux, le C3D a formulé quelques recommandations importantes pour un reporting pertinent et au service de la performance des entreprises : – Encourager l’ancrage du reporting RSE au niveau du management, au service d’une vision stratégique des entreprises, y compris les PME, ce qui nécessite de s’interroger sur la « matérialité » et de repenser les enjeux stratégiques de l’entreprise. Cela passe par des pratiques de reporting pérennes, une réglementation stable, des démarches RSE adaptées aux PME-PMI et le développement à terme du « reporting intégré ». – Encourager l’intégration des évolutions internationales en matière de reporting, notamment à travers la future Directive européenne, et faciliter une « convergence » des référentiels/méthodologies existants – Soutenir une souplesse d’exécution du reporting RSE et favoriser son adaptabilité aux particularités du secteur et de la taille de l’entreprise. – Promouvoir les démarches de type RSO (Responsabilité Sociétale de l’Organisation) et mettre l’ensemble des acteurs dans une même dynamique de progrès. En clôture de cette conférence, Hélène Valade, Présidente du C3D, a souligné « la véritable structuration et professionnalisation du reporting extra-financier, qui n’est plus seulement perçu par les entreprises comme une contrainte réglementaire à satisfaire, mais bien comme un outil de pilotage de la performance globale des entreprises ». Hélène Valade a également rappelé « l’importance des méthodes qui permettent d’intégrer les parties prenantes dans la définition et priorisation des enjeux RSE des entreprises » (cf matrice de matérialité). Enfin, la Présidente du C3D a souligné que « l’accessibilité de l’information pour les parties prenantes constituait un défi majeur pour l’avenir du reporting extra-financier ».Documents du C3D
– Restitution de l’enquête C3D sur le reporting extra financier et les recommandations à destination de la plateforme RSE et des pouvoirs publics – Power Point de Restitution de l’enquête C3D sur le reporting extra-financier – Dossier de la conférence C3D du 12 juin 2014 – Liste des participants