A l’occasion du 50e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’ABFPM – l’Association des biens français du patrimoine mondial, souhaite mettre en valeurs les 49 sites français classés.
L’Association regroupe les 49 biens français inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et a pour objectif de gérer, animer, protéger mais aussi faire connaître et changer le regard sur ces lieux d’exception.
A l’occasion du cinquantenaire de la Convention de l’UNESCO, l’ABFPM souhaite revenir sur les 50 dernières années et évoquer le présent et le futur des 49 biens français dans un contexte de changement climatique et d’instabilité politique.
ddp_abfpm_-_50_ans_convention_patrimoine_mondial.pdf
« En 2022, la Convention du patrimoine mondial fête ses 50 ans. 50 ans de préservation, de conservation mais aussi d’ouverture, de réflexion et d’innovation sur ce qui fait la Valeur Universelle Exceptionnelle d’un bien. Si cela peut sembler beaucoup, c’est en réalité bien peu à l’échelle du patrimoine mondial, et nous rappelle l’humilité dont nous devons faire preuve face à ces biens inscrits. Les gestionnaires de biens français savent bien à la fois l’honneur et l’engagement qu’une inscription sur la Liste du patrimoine mondial induit. À travers notre association qui réunit l’ensemble des biens français, nous mettons en musique cette réflexion sur le passé, le présent et le futur des biens dans un contexte de changement climatique et d’instabilité politique. Comment gérer, animer, protéger mais aussi faire connaître, innover, changer le regard sur ces lieux d’exception. C’est tout le coeur de notre action, créer un lieu propice à l’échange sans préjugés et sans distinction, favoriser un dialogue entre l’universel et le singulier. En cette année anniversaire, nous nous permettons ce coup de projecteur sur notre action au service des biens, avec les biens, pour les biens. Continuons à valoriser ensemble le creuset de compétences que représente notre réseau, profitons de notre intelligence collective, de notre optimisme et de notre inventivité pour imaginer les « prochaines 50 ». » – Jean-François CARON, Président de l’Association des biens français du patrimoine mondial
La Convention du patrimoine mondial & la valeur universelle exceptionnelle
Le patrimoine mondial est probablement l’un des programmes les plus connus de l’UNESCO et sa prestigieuse Liste une vitrine incontestable pour cette institution spécialisée de l’ONU. La Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en 1972 est d’ailleurs un traité international que l’on peut considérer comme étant quasi-universel, puisque que le nombre d’Etats l’ayant ratifiée était de 194 en 2020 (sur les 197 Etats reconnus par l’ONU). La Convention de 1972 a cette spécificité d’être la première à concilier dans un même document la préservation des sites culturels et celle de la nature et à considérer que les deux ont la même importance. Elle affirme que les œuvres des hommes et celles de la nature ne forment qu’un seul et même patrimoine et elle identifie et protège les biens d’une valeur telle que leur sauvegarde concerne l’humanité toute entière. Les biens qui sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial sont en effet reconnus pour leur valeur universelle exceptionnelle, une « importance culturelle et/ou naturelle tellement exceptionnelle qu’elle transcende les frontières nationales et qu’elle présente le même caractère inestimable pour les générations actuelles et futures de l’ensemble de l’humanité » (Orientation devant guider la mise en œuvre de la Convention). Patrimoine mondial de l’UNESCO Certains parlent souvent de label, mais l’inscription n’est pas une certification ; il s’agit d’une reconnaissance culturelle internationale qui intervient après un long processus qui exige beaucoup de motivation, de travail, d’implication, de ressources humaines, financières et d’endurance de la part des porteurs de projet et de l’État partie. Une inscription s’apparente à un contrat moral entre les gestionnaires et la communauté internationale, par lequel les premiers s’engagent à protéger et gérer un bien identifié, en accord avec les valeurs de l’UNESCO et de la Convention du patrimoine mondial, pendant que la seconde s’engage à fournir soutien et assistance. A ce jour, la Liste qui se veut un inventaire représentatif de la diversité du patrimoine culturel et naturel dans le monde, compte 1 154 biens culturels, 218 biens naturels, 39 biens mixtes et 52 biens en péril. La France compte 49 biens : 17 monuments et ensembles, 11 villes et centres historiques, 8 paysages culturels et biens étendus, 7 biens en série (dont 1 naturel), 5 biens naturels et 1 bien mixte.- https://whc.unesco.org/fr