L’Alliance pour la Planète est devenu à l’occasion des dernières élections présidentielles en 2007 un véritable contre-pouvoir qui a fait résonner les problématiques environnementales dans un débat public et politique alors muet sur les grands enjeux de la planète. De la notation des partis politiques aux OGM, des réflexions sur le dialogue environnemental à la régulation de la publicité, l’Alliance pour la Planète a fédéré associations environnementales et ONG de solidarité internationale de taille et d’histoire différentes dans un état d’esprit d’ouverture, de coopération et de réalisme. L’Alliance pour la Planète, le Pacte écologique de Nicolas Hulot, mais aussi d’autres acteurs, ont été les ressorts majeurs de la prise de conscience écologique en France en étant notamment à l’origine du Grenelle de l’Environnement. A un an des élections présidentielles, l’Alliance pour la planète appelle le gouvernement et les futurs candidats à la présidentielle à dire catégoriquement « Non au gaz de schiste ».
L’Alliance et les organisations Coordination des écomédecines – Ecologie sans frontières (ESF) – Ecologie développement durable démocratie (E3D) – FNAB – Générations futures – La Ligue de l’enseignement – Les Amis du vent – NégaWatt – Quartiers sans frontières – R3D3 – Le Réseau Environnement Santé – Sherpa – L’Université Rimay-Nalanda et le WWF France rappellent dans un communiqué de presse que l’exploitation des gaz de schiste est incompatible avec les objectifs de diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) engagés par la France. Les ravages de cette industrie ont des conséquences déjà notables dans les pays tel que le Canada ou aux Etats-Unis. [Voir sur CDURABE.info : Gasland un film de Josh Fox.] L’Alliance rappelle aux candidats que l’hydrofracturation, la technique d’extraction utilisée pour l’exploitation des gaz de schiste entraine une pollution notoire de l’eau. [Lire sur CDURABE.info : Gaz de schiste : aux Etats-Unis, l’eau rejetée par les puits est radioactive.] Après avoir foré pour atteindre la couche de schiste, des millions de litres chargés en produits chimiques sont injectés afin d’obtenir la réaction désirée. La composition de ce « cocktail » n’est connue que dans 14% des cas, mais, sur cet échantillon, près de la moitié des substances chimiques sont des perturbateurs endocriniens et autres produits classés CMR (cancérigène, mutagène réprotoxique). Alors que près de la moitié de l’eau injectée reste dans le sous-sol, l’autre moitié est ressortie –par l’homme- sans assurance sur le risque de dissémination. D’autre part, en « ramonant » le sous-sol, on récupère une quantité importante (supérieure au seuil de tolérance autorisé) de particules radioactives qui se retrouvent anormalement concentrées dans l’eau remontée. L’exploitation des gaz de schiste entraine également une pollution de l’air liée aux torchères de gaz. Les eaux de forages récupérées et stockées dans des bassins de décantation à ciel ouvert favorisent l’évaporation de substances volatiles entrainant une pollution chimique. L’érosion de la biodiversité végétale et animale est une autre conséquence liée à l’exploitation des gaz de schiste sur toutes les zones riveraines.Pour un débat public et démocratique sur l’énergie en France
L’Alliance pour la planète demande à ce qu’un véritable débat public sur les orientations énergétiques de notre pays soit créé et exige une expertise indépendante et pluraliste sur cette question qui touche à notre souveraineté énergétique. Une politique de sobriété et d’efficacité énergétique est notre avenir L’Alliance pour la planète appelle à la mise en œuvre d’une politique volontariste de sobriété et d’efficacité énergétique. L’Alliance pour la planète appelle à une rupture dans nos choix énergétiques. Il est essentiel de s’interroger sur la consommation (notre demande d’énergie) et non uniquement sur les modes de production (l’offre). L’Alliance pour la planète soutient le grand rassemblement contre la prospection de gaz et d’huile de schiste qui se tiendra le samedi 5 mars à Doue (77). Nous ne règlerons pas la crise énergétique grandissante en remplaçant du fossile (le pétrole) par du fossile encore plus sale ! Nous ne règlerons pas la crise énergétique grandissante en pillant les dernières ressources fossiles pour une justification énergétique non débattue démocratiquement.