128 cas de “désinformation climatique” recensés sur les 18 principales chaînes de télévision et de radio françaises depuis le début de l’année 2025. C’est la conclusion d’un rapport publié par QuotaClimat, Data for good et Science Feedback, sur la base des données traitées par l’Observatoire des Médias sur l’Écologie. Grâce à l’intelligence artificielle, ces associations ont relevé les occurrences d’affirmations “non étayées”, “scientifiquement contredites”, “manipulatrices par omission” ou encore “fondées sur des théories invalidées” dans les médias de l’audiovisuel.

Cette note est portée par un collectif d’ONGs (QuotaClimat, Data for good et Science Feedback), sur la base des données traitées par l’Observatoire des Médias sur l’Écologie visant à identifier les contenus environnementaux dans les médias audiovisuels.

Ces travaux sont menés conjointement dans le cadre de la démarche internationale de détection automatisée de la désinformation climatique “Climate Safeguards” et l’analyse de la désinformation climatique par l’Observatoire des Médias sur l’Écologie.

Les résultats sont extraits via une approche préliminaire d’Intelligence Artificielle, puis validés à la main1.
Ainsi, avec 10 cas avérés par semaine, ce rapport révèle que la majeure partie des médias traditionnels, surtout privés mais aussi publics, sont susceptibles de produire de la désinformation climatique avec, en tête du classement, SudRadio et CNEWS qui concentrent plus de la moitié des cas recensés à eux seuls.

Deux sujets sont particulièrement ciblés : les énergies renouvelables et les véhicules électriques.

Le 6ème rapport du GIEC l’affirme : « Les médias jouent un rôle crucial dans la formation des perceptions, de la compréhension et de la volonté du public à agir vis-à-vis du changement climatique » (page 2516).
L’Observatoire des médias sur l’écologie, partie prenante du rapport, rappelle que sur la période étudiée, seuls 2% du temps d’antenne des médias ciblés étaient consacrés à l’écologie.
Pour les auteurs du rapport “cette faible couverture, combinée au volume de la désinformation, accroît la vulnérabilité des audiences face aux tentatives de manipulation de la science du climat”. Le rapport invite alors à une “prise de conscience du grand public”, afin de “développer un regard critique sur l’information consommée”.
Des informations exactes sont le fondement d’une démocratie qui fonctionne.
Science Feedback trie les faits de la fiction dans la couverture médiatique de la science.
Son objectif est d’aider les lecteurs à savoir à quelles informations se fier.
- Ils ne reflètent donc pas encore la qualité des modèles et des méthodologies en cours de développement.
La démarche consolidée et les résultats définitifs sur le périmètre français, publiés par l’Observatoire des Médias sur l’Écologie et appuyée par Science Feedback, seront disponibles au dernier trimestre 2025. ↩︎
Désinformation climatique : le rapport


