Entre 50 et 90% des abeilles ont disparu depuis quinze ans. Cette épidémie, d’une violence et d’une ampleur phénoménale, est en train de se propager de ruche en ruche sur toute la planète. Partout, le même scénario : par milliards, les abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible.
Arrivée sur Terre 60 millions d’années avant l’homme, l’Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à notre économie qu’à notre survie. Aujourd’hui, nous avons tous de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits, ni légumes. Il y a soixante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. » (Pour en savoir plus lire notre dossier consacré aux abeilles en cliquant ici). Des Abeilles et des Hommes s’appuie sur les témoignages d’apiculteurs du monde entier, de l’Arizona à la Chine, et également de scientifiques. Mais les véritables héroïnes du film sont les abeilles, dont le mode de vie reste une particularité de la nature. Pour leur donner de l’importante, le réalisateur Markus Imhoof les a filmées le plus près possible en reprenant les codes du cinéma de fiction, comme les travellings suivis de vues panoramiques. Le réalisateur raconte comment les abeilles sont ainsi devenues les véritables actrices de son long métrage : « Je tenais absolument à rendre visible les abeilles pour mieux les faire connaître. Leurs yeux immenses et poilus, leur carapace les font ressembler à des êtres fascinants venus d’une autre planète, je voulais qu’à l’écran elles paraissent aussi grandes, et parfois même plus grandes que les hommes. » A travers son documentaire, Markus Imhoof cherche à dénoncer l’utilisation abusive de la production des abeilles pour résister à la compétition des marchés. Il précise même : « Si je ne risquais pas de paraître présomptueux, je pourrais presque dire que ce film, c’est un peu Les Temps modernes de Charles Chaplin, raconté avec des abeilles. » Bande annonce La sortie du film est soutenue par : Le Ministère de l’Agriculture, ARTE, Sciences et Avenir, Paris Mômes, Première, Vocable, Biomood, Docteur Hauschka, La chaîne du coeur et Apiterra. Pour en savoir plus – L’avis des cinémas UTOPIA : « Une lueur d’espoir surgit avec l’apiculture en Australie où les abeilles sont actuellement encore protégées, ici même, en France, les apiculteurs ne cessent de se mobiliser pour défendre un métier aussi beau que précieux. Au congrès international de spécialistes Apimondia, scientifiques, apiculteurs, industriels du monde entier se rejettent la responsabilité de la mort des abeilles : fragilisées par l’élevage poussé à l’extrême, l’abus d’OGM, les voyages, les virus, les médicaments employés pour combattre les parasites, les pesticides etc… les abeilles n’en finissent pas de mourir. Un homme se tourne vers le public : « parler d’une maladie d’un type nouveau est absurde : la maladie, c’est nous ! ». Vous l’aurez compris : le film est passionnant, et essentiel ». Lire la critique en intégralité ici. Le film est diffusé du 20/02/13 au 26/03/13 à Utopia Toulouse et à Utopia Tournefeuille. Du 20/02/13 au 05/03/13 à Utopia Avignon. Du 20/02/13 au 19/03/13 à Utopia Bordeaux. Du 17/02/13 au 05/03/13 à Utopia Montpellier. – Télécharger le Dossier pédagogique Des abeilles et des hommes – Taille du fichier : 759.21 KB – Télécharger le Supplément Mon Quotidien – Taille du fichier : 590.86 KB – Pour organiser une projection contactez le distributeur français Jour2Fête. – Lire l’article de Sophie Caillat sur RUE89. Extrait : « « Mon père disait toujours que si on avait 5% de perte dans le cheptel, il fallait s’inquiéter », raconte Olivier Belval, apiculteur en Ardèche méridionale et président de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf). Or la moyenne des pertes est de 20 à 40% chez les apiculteurs français. La mortalité a doublé depuis les années 80, et si le cheptel national est difficilement évaluable, le nombre de ruches serait passé de 2 à 1 million en une génération, estime Yves Le Conte, directeur de l’unité mixte de recherche « Abeilles et environnement », à l’Institut national pour la recherche en agronomie (Inra). Conséquence de cette mortalité : la production de miel a été divisée par deux entre 1995 et aujourd’hui. Avec 16 000 tonnes de miel, l’année dernière a été la pire de l’histoire. Il ne reste même plus 60 000 apiculteurs en France, contre 85 000 en 1995, avec une immense majorité de petits producteurs et seulement 2 000 professionnels (qui détiennent toutefois la moitié du cheptel). »
Mylène Demongeot / SAUVONS LES ABEILLES
L’actrice Mylène Demongeot, connue pour ses rôles dans Fantomas ; Bonjour tristesse ; Camping ; Si tu meurs, je te tue ; et bientôt La balade de Lucie (diffusé le 6 mars à 20h45 sur France 2), monte au créneau afin de lancer un appel au secours pour sauver les abeilles et pour que chacun prenne ses responsabilités afin d’arrêter leur disparition.
Depuis quinze ans, entre 50 et 90% des abeilles ont été décimées. En France, cette hécatombe est en train de prendre un tour dramatique. Plus de 1 000 colonies d’abeilles sont décimées chaque jour et en seulement six ans, le nombre d’apiculteurs a chuté de 40% (source : Institut FranceAgrimer, dépendant directement du Ministère de l’Agriculture).
Cette situation est une véritable catastrophe pour la survie de notre planète. Les abeilles ne font pas seulement du miel mais elles pollinisent 80 % des plantes à fleurs et près de 90 % des plantes que l’espèce humaine cultive. Aucune alternative, ni technique ni scientifique, ne pourrait les remplacer.
Sans les abeilles, indispensables à cette pollinisation des espèces végétales, c’est non seulement l’alimentation de toute la population qui est menacée mais aussi des millions d’espèces d’insectes, d’oiseaux et de mammifères qui dépendent directement de ces plantes pour se nourrir.
« Si [l’abeille] disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. » Einstein
Pourtant la disparition des abeilles n’est pas une fatalité. Parmi les multiples facteurs qui joueraient un rôle dans cette hécatombe, les néonicotinoïdes, un groupe d’insecticides utilisés massivement sur les cultures, ont été clairement identifiés et dénoncés par plus d’une quarantaine d’études scientifiques comme étant le facteur majeur, déterminant dans la disparition des abeilles. Ces pesticides, posés sur les graines des plantes, distillent des composants chimiques à forte dose qui ne laissent aucune chance aux insectes. Les preuves à charge contre ces pesticides ultra-nocifs sont accablantes mais, face à la pression des grands groupes agrochimiques, ces derniers continuent d’être autorisés, commercialisés et utilisés massivement dans les champs, tuant ainsi des millions d’abeilles par an.
Le 29 octobre 2012, la députée écologiste Laurence Abeille a déposé une proposition de résolution qui a pour objet de demander au gouvernement d’agir et d’interdire cette catégorie de pesticides dits systémiques responsables du phénomène d’effondrement des colonies d’abeilles. Mais de leur côté, les lobbys de l’industrie des pesticides continuent de vendre leurs produits en prétextant des licenciements massifs s’ils étaient interdits à la vente. Ils sont ainsi en passe de bloquer la proposition de Laurence Abeille à l’Assemblée Nationale.
C’est pourquoi, l’association Pollinis, soutenue par Mylène Demongeot, a lancé une grande vague de mobilisation et interpelle chaque citoyen à influencer le député de sa circonscription afin qu’il co-signe la proposition de résolution de Laurence Abeille. Un seul clic suffit pour faire pression sur les députés afin qu’ils suivent l’initiative de la députée écologiste et mettent fin à cette hécatombe.
« La situation est alarmante. C’est pire qu’un film d’horreur ! Si nous ne faisons rien, il n’y aura plus de fruits et de légumes et les animaux, ainsi que l’espèce humaine seront menacés ! Ce monde est devenu fou, du moment que l’argent rentre, on laisse faire n’importe quoi. Il faut interdire ces pesticides assassins et la seule solution en notre pouvoir est d’inciter les députés à signer la proposition de résolution de madame Laurence Abeille. Allez sur le site de Pollinis et signez ! » Mylène Demongeot