Aujourd’hui 1er Juillet, Nicolas Sarkozy préside pour 6 mois l’Union Européenne. Cette présidence arrive à un moment crucial pour l’avenir de notre planète. A cette occasion, le WWF-France rend public son Manifeste Climat pour la Présidence Française de l’Union européenne (PFUE). Le 3 juillet, devant les ministres de l’environnement des 27 pays membres réunis à Saint-Cloud, il défendra ses propositions et solutions qui démontrent que la réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre (GES) est possible dès 2020 si l’Europe fait preuve d’ambition et de volonté.
– Télécharger le Manifeste Climat pour la Présidence Française de l’Union européenne (PFUE) du WWF – 2008 Le temps est compté : il ne reste plus que 18 mois aux nations du monde entier pour trouver un accord international capable de répondre à l’urgence des changements climatiques. D’ici là, la dernière grande étape sera la Conférence des Nations-Unies de Poznan, en cette fin d’année. L’Union Européenne, si elle veut assumer son rôle de leader en matière de lutte contre les changements climatiques, devra y faire des propositions concrètes. A commencer par des objectifs ambitieux de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre sur son propre territoire et une solution claire pour assumer sa responsabilité climatique vis-à-vis des pays en développement. Or pour le moment, le fameux Paquet Energie Climat en discussion au niveau européen ne répond pas à ces attentes : il ne prévoit officiellement qu’un objectif de réductions des émissions de 20% d’ici à 2020 – en contradiction avec les recommandations des scientifiques – et ne précise pas où l’Union Européenne va trouver les dizaines de milliards d’euros nécessaire pour soutenir les pays en développement dans leur lutte contre les changements climatiques. « Si la France n’est pas capable d’élever l’ambition du Paquet Energie Climat, cela aura des conséquences graves pour l’avenir de la planète puisque les chances de voir la question climatique prise au sérieux dans le reste de monde s’amenuiseront » déclare Damien DEMAILLY, chargé de programme Climat-Energie au WWF-France. Dans son Manifeste Climat, le WWF-France formule ses demandes pour une Présidence Française de l’Union Européenne réussie. Il demande à Nicolas SARKOZY d’engager l’Europe à réduire ses émissions de 30% en 2020, sur son territoire, et de mobiliser l’équivalent financier de 15% de réductions supplémentaires pour aider les pays en développement. C’est le message que sera invité à défendre le WWF, le 3 juillet 2008, à l’occasion du Conseil informel de l’Environnement. Il présentera également aux ministres européens de l’environnement ses solutions pour atteindre l’objectif de 30%, et leurs bénéfices pour notre qualité de vie et nos économies. Pour Serge ORRU, Directeur général du WWF-France, « la présidence française de l’Union est l’occasion de porter un message et des engagements internationaux fidèles à l’esprit du Grenelle de l’environnement. Nous devons êtres ambitieux et dès à présent réduire de 30% nos émissions pour garantir un avenir 100% gagnant à nos enfants. »
Efficacité énergétique : la France doit passer à l’action !
Chauffage, télévision en veille, ampoule à incandescence : aujourd’hui il existe sur le marché beaucoup d’appareils qui gaspillent de l’électricité.
À l’heure de la lutte contre les changements climatiques et des économies d’énergie, ils auraient déjà dû être remplacés par des modèles modernes et efficaces… Mais jusqu’à présent, rien n’oblige les industriels à fabriquer des produits moins gourmands en énergie et trop peu de mécanismes incitent les consommateurs à les acheter.
À compter d’aujourd’hui, la France préside pour 6 mois l’Union européenne. Greenpeace lance une pétition pour demander à Nicolas Sarkozy d’imposer une réglementation obligatoire en matière d’économie d’énergie.
Le WWF-France défendra son Manifeste Climat au Conseil informel de l’Environnement
Demain 3 juillet, la France passera son premier test en tant que Présidente de l’Union Européenne. A cette occasion, le WWF aura l’opportunité d’intervenir devant les ministres de l’environnement des 27 pays membres réunis à Saint-Cloud. Ils défendront le Manifeste Climat du WWF-France qui demande à Nicolas SARKOZY d’engager l’Europe à réduire ses émissions de 30% en 2020, ce qui sera 100% gagnant pour l’Europe et le monde. Seul un tel objectif permettra de rester en deçà d’un réchauffement global de 2°C d’ici la fin du siècle.
La Présidence française de l’Union sera en partie jugée sur sa gestion de la thématique Climat-Energie.
« Si la Francene réussit pas àélever l’ambition du Paquet Energie Climat, cela aura des conséquences graves pour l’avenir de la planète puisque les chances de voir la question climatique prise au sérieux dans le reste de monde s’amenuiseront » déclare Damien DEMAILLY, chargé de programme Climat-Energie au WWF-France.
Durant le conseil, le WWF présentera aux Ministres ses positions pour une Présidence française permettant d’obtenir un accord international à la hauteur de l’urgence climatique.
Un agriculteur kenyan, Joseph Kones, qui fait partie du programme Témoins du Climat du WWF, viendra témoigner des modifications climatiques qu’il a constatées dans son pays (changement du régime des pluies, sécheresse, arrivée du paludisme …). Le WWF-France rappelle que l’Europe doit apporter une réponse à la question du financement nécessaire pour soutenir les pays en développement dans leur lutte contre les changements climatiques.
Kim Carstensen en charge du Climat au WWF International insistera sur l’urgence à adopter l’objectif de 30% en Europe afin d’obtenir un accord international ambitieux ainsi que sur les mesures à prendre au niveau européen.
Les conclusions préliminaires d’un rapport réalisé pour le WWF seront présentées par le Professeur Hennicke de l’Institut Wuppertal : une réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre en Europe d’ici 2020 est possible et apportera des bénéfices économiques (emplois, innovations, sécurité énergétique, etc.). Reste à adopter les mesures politiques et réglementaires permettant d’atteindre un tel objectif.
« La crédibilité de l’Union européenne, qui se veut à la pointe de la lutte contre les changements climatiques, est en jeu. » estime Serge ORRU, Directeur Général du WWF-France.