Publication sur un projet-pilote
> Alain Perron
Les toits verts et leurs multiples caractéristiques écologiques attirent la curiosité de plusieurs propriétaires. Une nouvelle publication, lancée la semaine dernière, résume les étapes d’un projet-pilote mené sur le Plateau-Mont-Royal. C’est aussi un excellent guide pour tout projet de rénovation domiciliaire.
Le document de 60 pages intitulé «Projet-pilote de toit vert» est abondamment illustré. On y décrit étape par étape la préparation et la construction d’un toit vert à l’aide de photos et de diagrammes: tâches préliminaires, construction et entretien; analyse des coûts; choix de produits, de plantes et de terreau, de même que la description complète des mandats de chaque professionnel membre de l’équipe de réalisation.
Owen Rose, responsable et architecte du projet, mentionne en guise de présentation que «l’architecture traditionnelle de duplex et de triplex contigus à toits plats à Montréal se prête bien à l’aménagement de toitures végétalisées».
Projet-pilote
Le document rappelle le projet-pilote mené l’été dernier par le Centre d’écologie urbain (CEU). Un toit vert de démonstration fut installé sur une coopérative d’habitation dans le quartier Milton-Parc. Ce toit vert est muni d’instruments scientifiques qui fourniront des données précises afin d’en quantifier les avantages écologiques et économiques.
Pour l’auteur Jacob Nerenberg, chargé de projet au CEU, cet ouvrage «est publié à l’intention des personnes qui souhaitent contribuer à changer le paysage montréalais, à améliorer la qualité de vie en milieu urbain par le verdissement des toits ».
Par ce document, les auteurs visent à «sensibiliser les décideurs de la nécessité de mettre en place des incitatifs pour soutenir ce mode de construction écologique».
Un toit vert consiste en un aménagement de verdure sur le toit d’un édifice. La publication énumère des avantages que procure un toit vert extensif, conçu avec une mince couche de terreau léger nécessitant un minimum d’entretien. Les toits verts absorbent et gèrent l’eau de pluie ; contribuent à modérer les écarts de température dans l’immeuble ; améliorent la qualité de l’air par la réduction des gaz à effet de serre; et prolongent la vie des toitures.
Pour l’heure, un comité municipal a été créé afin d’évaluer, sur une période de deux ans, l’application de la technologie des toits verts à Montréal. Ce comité regroupe des acteurs concernés par l’habitation, l’urbanisme, l’architecture, les infrastructures, les parcs et la prévention des incendies.