Vous êtes sur le point de réaliser une campagne de communication afin de valoriser les qualités écologiques de votre produit ou service, ou bien la démarche développement durable de votre entreprise ou organisme.
L’environnement et le développement durable sont des valeurs montantes en communication, parallèlement à la prise de conscience du public, des médias et des entreprises.
De plus en plus d’annonceurs et d’agences l’utilisent pour vanter un nombre croissant de produits et services, ainsi que des démarches internes de développement durable.
Peut-on pour autant tout faire, tout envisager ?
Et si non, comment procéder ?
Bref, comment éviter de faire du « greenwashing » ?
Pour le savoir, l’ADEME propose :
– Un guide téléchargeable sur les grands principes du greenwashing, les principales étapes à suivre pour ne pas en faire et de nombreux liens pour en savoir plus ;
– Des tests en ligne pour auto-évaluer sa démarche de communication et ses messages utilisant l’argument écologique et l’argument « développement durable ».
Il s’agit d’un outil de sensibilisation, d’aide à la décision et à la création dans le respect des règles d’une communication plus responsable.
Au commencement était le… Vert !
Un guide pour réconcilier les messages de communication et l’écologie.
L’environnement et le développement durable sont des valeurs montantes en communication, parallèlement à la prise de conscience du public, des médias et des entreprises.
De plus en plus d’annonceurs et d’agences l’utilisent pour vanter un nombre croissant de produits et services, ainsi que des démarches internes de développement durable.
On peut aussi parler de « blanchiment écologique » ou de « désinformation verte », mais le terme anglais « greenwashing » est désormais couramment employé. Ce mot signifie « verdir » ou donner une image
écologique à des entreprises et à des produits qui ne le sont pas.
Que propose ce guide ?
Il s’agit d’un outil de sensibilisation, d’aide à la décision et à la création dans le respect des règles d’une communication plus responsable.
– Attention : cet outil ne permet en aucun cas d’obtenir un label, ni un certificat de validité. Il n’exclut notamment pas les compétences de l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité), ni ne protège contre d’éventuelles poursuites judiciaires.
Un guide réalisé par des pros pour des pros.
« SEPT »… Gagnants !!!
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– 1. Simplifier la démarche d’auto-évaluation.
L’utilisation de l’argument écologique et de développement durable est aujourd’hui régie par différents textes, plus ou moins contraignants : la loi (dont L 121-1 et suivants du Code de la consommation, sur la publicité de nature à induire en erreur), mais aussi les recommandations déontologiques de l’ARPP, la norme ISO 14021 et les avis du CNC (non contraignants).
Voir tous les textes applicables §6 du Guide Anti-Greenwashing
Ces textes offrent une base solide pour la déontologie publicitaire, mais sont parfois touffus et difficiles à mettre en oeuvre. Ils sont aussi rarement lus. Pourtant, ils disent l’essentiel, et des choses assez simples, si on regarde bien.
Les questions des tests proposés couvrent la quasi-totalité de ces règles. Il vous sera alors aisé de constater vous- même si votre message risque de ne pas être en conformité avec les règles existantes.
– 2. Devenir plus autonome.
Si ce guide n’exclut pas les avis (obligatoires dans certains cas) et les conseils de l’ARPP, il vous apprend à anticiper les éventuelles critiques, tant de l’ARPP que d’autres organismes et associations, ainsi qu’à mieux les comprendre et les prendre en compte.
– 3. S’approprier le sujet, se responsabiliser et se professionnaliser.
Il s’agit ici d’affiner votre connaissance et compétence sur le sujet, et donc de vous professionnaliser et d’ouvrir votre champ d’action. Il s’agit aussi de mieux appréhender le périmètre de votre responsabilité en matière de communication « verte », tout en limitant au maximum les risques (d’images, déontologiques, judiciaires, etc.).
– 4. Communiquer efficacement.
Si vous avez l’impression qu’utiliser l’argument écologique ou de développement durable à tout bout de champ est actuellement favorable à votre produit, parce que c’est « à la mode », détrompez-vous : ce type de pratique n’est pas une manière efficace de communiquer, et cela peut même se retourner contre vous. Utiliser cet outil, c’est affiner votre manière de communiquer, devenir plus crédible sur ce créneau et donc plus efficace.
– 5. Dépasser les freins à communiquer autrement.
Difficile de changer ses habitudes en matière de communication ? D’envisager qu’une autre communication soit efficace ? Nous sommes tous confrontés aux mêmes freins au changement de nos comportements et de nos pratiques professionnelles. Ces freins, d’origine tant culturelle que sociologique et psychologique, persistent en chacun quels que soient notre métier, notre parcours, notre éducation.
En matière de communication, la méconnaissance du sujet environnemental, son aspect « contrainte » et « sanction », l’absence d’expérimentation d’autres pratiques, et les contraintes (ou supposées telles) du client et/ou de la concurrence, font partie des freins à l’action les plus fréquents à communiquer de manière plus responsable.
Cet outil vous accompagne pas à pas afin de vous aider à passer à l’action, pour que la démarche d’autoévaluation devienne plus facile et moins contraignante.
– 6. Contribuer à la sensibilisation et au respect de l’environnement.
La crise écologique demande que chacun, à son niveau (de compétence, de responsabilité, de capacité d’action) contribue à protéger notre environnement, et au minimum, à ne pas lui nuire.
Par un discours solide, transparent et cohérent, les messages de communication participent à clarifier dans l’esprit du public et du consommateur la valeur écologique des produits et services, ainsi que le sérieux des démarches
de développement durable.
En évitant d’instaurer le doute et la confusion dans l’esprit du consommateur sur ce qui est écologique et lié au développement durable, et ce qui ne l’est pas :
– 7. Approfondir votre démarche de développement durable.
Éditer des messages responsables est une attitude préventive en accord avec une démarche de développement durable, au même titre qu’adopter des éco-gestes dans l’entreprise et des pratiques professionnelles plus écologiques.
En adoptant cet outil :
En adoptant cet outil :
D’un coup d’oeil, voici les mauvaises habitudes les plus courantes qui transforment l’usage de l’argument écologique et de l’argument « DD » en abus.
– 1. Un vrai mensonge.
– 2. Une promesse disproportionnée.
– 3. Des mots vagues.
Le vocabulaire utilisé est imprécis, trop général... et n’est pas défini dans le message.
– 4. Des informations insuffisantes.
Le produit ou la démarche DD a vraisemblablement un intérêt pour l’environnement, mais on comprend mal pourquoi, comment, et où s’informer davantage.
– 5. Une image trop suggestive.
Le visuel utilisé suggère que :
– 6. Un faux label.
Un « label écologique » ou de « développement durable » fait croire à un véritable label, alors qu’il s’agit d’un label « maison » conçu pour l’occasion sans méthode d’attribution ni contrôle d’un organisme compétent et indépendant.
– 7. Une mise en avant hors sujet.
– 8. Des preuves inexistantes.
Mais où sont les preuves ? Il est impossible de les obtenir auprès de l’entreprise ou sur son site internet. Ou alors elles ne sont pas crédibles.
– 9. Une fausse exclusivité.
Le greenwashing fait-il parler de l’écologie ?
Ces messages, même illégitimes, n’ont-ils pas pour effet secondaire de faire parler du sujet et de contribuer à la sensibilisation du public, à sa prise de conscience, etc. ? Certes. Au regard de la surface médiatique de la publicité, personne n’échappe plus à la question environnementale ni au développement durable.
Pourquoi des dérives sont-elles possibles ?
« L’argument écologique » a été créé à l’origine pour permettre aux entreprises faisant de réels efforts dans la conception écologique de leurs produits, d’en faire la promotion. Cet argument était plutôt réservé aux produits et services ayant obtenu un label écologique ou toute autre certification reconnue, répondant à une
charte précise et faisant l’objet d’un contrôle externe et indépendant de l’entreprise. Mais dès lors que les « autodéclarations écologiques » sont possibles, c’est-à-dire des déclarations d’avantages ne bénéficiant d’aucun label ni certification contrôlée reconnus, les dérives le sont aussi.
Concernant l’argument « développement durable », la dérive est possible, parce qu’il n’existe pas un seul et unique référentiel réglementé mais plusieurs accords de principe, et que la notion reste confuse dans l’esprit du public.