Parmi les adhérents du Comité 21, l’exemple de l’Auvergne, l’Hérault, la Nièvre, Lorient et Orléans pour la Stratégie pour une gestion durable de l’eau, de Egis, l’Ile-de-France et Ayen pour la Préservation de la ressource en eau, du CDC, de Sanofi, Veolia et Miramas pour les Innovations pour une gestion durable de l’eau, de l’Agence Verte, de Besançon, du réseau des CPIE, de l’EPE, la FEEE et du GERES pour l’Information, la formation et l’éducation pour une gestion durable de l’eau. Des exemples à retrouver juste après l’édito de Catherine Decaux, directrice générale du Comité 21, sur le thème « L’eau source de toute vie«
Focus
L’eau source de toute vie Source de toute vie, l’eau est à la confluence d’enjeux majeurs qui concernent l’humanité tels que la santé des populations et la paix entre les pays. Cet élément, qui est chaque jour un peu plus sous pression du fait des dérèglements climatiques et de la croissance démographique, fait également l’objet de recherches et d’innovations majeures qui mobilisent les communautés scientifiques et techniques du monde entier. Ressource, et même patrimoine local, les cycles de l’eau transcendent toutes les questions d’échelle : les évolutions touchant les circulations océaniques ont des impacts au niveau local et à l’inverse, les pollutions localisées de ressources en eau peuvent s’étendre sur des kilomètres. L’eau est finalement emblématique de la proximité qui réunit le local et le global. La protéger à toutes les échelles, garantir l’accès à une eau de qualité pour les populations sont des priorités indiscutables. Les milliers d’acteurs impliqués pour réaliser ces objectifs, la diversité des métiers concernés et le nombre des partenariats publics-privés développés témoignent également de l’importance des enjeux économiques associés. Mais les moyens manquent encore trop souvent pour amplifier les efforts entrepris depuis de nombreuses années, et notamment depuis l’adoption pour la période 2000-2015 des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Comme le relèvent Anne Paugam, directrice générale de l’Agence française pour le Développement et Jean-François Donzier, directeur général de l’Office international de l’eau, une des clés pour relever ces défis du XXIème siècle, consiste à décloisonner davantage les différents secteurs les plus concernés comme l’agriculture et l’énergie, et à associer toutes les parties prenantes aux différents niveaux de décision. La transversalité doit être une évidence sur toute question qui concerne l’eau. De la préservation à la gestion de l’eau et à l’éducation, de l’approche locale à l’action internationale, du niveau politique au niveau technique, les initiatives développées par les adhérents du Comité 21 illustrent la diversité des enjeux et la nécessité de prévenir plutôt que de guérir. Je vous en souhaite une bonne lecture et espère qu’elles seront source d’inspiration. Catherine DecauxStratégie pour une gestion durable de l’eau
Auvergne
La politique de gestion raisonnée de l’eau de la région Auvergne L’Auvergne (sous-bassins Allier – Loire amont, Dordogne et Lot) est caractérisée par sa situation de tête de bassin. Cette situation particulière du territoire implique un niveau d’exigence élevé dans sa politique de gestion de l’eau, du fait de la sensibilité et de la vulnérabilité de cette ressource. Le rôle de la région Auvergne est d’inciter à une gestion raisonnée de l’eau à l’échelle des bassins versants hydrographiques et/ou hydrogéologiques. Depuis 2004, en déclinaison de la Directive cadre sur l’eau (DCE) de l’Union Européenne, une politique de l’eau sur le territoire auvergnat, en partenariat avec les agences de l’eau, a été mise en place. Par exemple, dans le cadre du programme « Contractualisation eau, outil opérationnel », la collectivité régionale souhaite favoriser la préservation et la valorisation (voire la restauration) des ressources en eau et des milieux aquatiques d’Auvergne. Pour ce faire, les aides régionales sont ciblées sur des territoires prioritaires. L’objectif du contrat est la réalisation d’un programme d’actions planifiées et concertées pluri-thématiques en faveur de la lutte contre la pollution des eaux et l’atteinte du bon état écologique fixé par la DCE. – Pour en savoir – Sandrine Theillard – s.theillard@cr-auvergne.frHérault
Le « Contrat de progrès » en faveur des collectivités du Conseil général de l’Hérault Afin d’accélérer la mobilisation des collectivités pour la préservation des ressources en eau, le département de l’Hérault et l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse proposent depuis fin 2013 un nouveau dispositif technique et financier d’accompagnement: le « Contrat de progrès ». En signant ce contrat, les collectivités bénéficient d’un financement de 80% de leurs études et leurs travaux. En retour, ces collectivités s’engagent sur une période de 5 ans, à tenir des objectifs de rendement et d’augmentation progressive et socialement acceptable du prix de l’eau afin de pérenniser la performance des réseaux. Les collectivités doivent aussi respecter la Charte qualité des réseaux d’eau potable. Elles s’engagent alors à réaliser des études préalables (diagnostic des réseaux et des consommations publiques, audit patrimonial et ingénierie financière) indispensables à la définition des investissements et de leur financement. A ce jour, 4 collectivités ont déjà contractualisé sur cette démarche et engagé leurs études préalables. Ce dispositif est destiné aux communes rurales et urbaines qui répondent à des critères bien précis : ressources en eau potable fragiles et donc menacées ; faible rendement des réseaux ; prix de l’eau en dessous de la moyenne départementale. – Pour en savoir plus – Irina Valarié – ivalarie@cg34.frNièvre
Une Charte pour la préservation et la valorisation de la ressource en eau de la Nièvre Dans le cadre de la démarche « Nièvre 2021 » (Agenda 21 du Conseil général de la Nièvre), une action est dédiée à la mise en oeuvre de la Charte départementale pour la préservation et la valorisation de la ressource en eau. La Charte a fixé 8 objectifs déclinés en 41 fiches actions. Elle fixe les comportements à adopter et la cohérence dans le travail qui reste à mener, permettant ainsi à chacun de contribuer à son niveau à la préservation des ressources en eau. Longtemps appelé « vert pays des eaux vives » du fait de la présence de nombreux cours d’eau (dont la Loire, l’Allier, l’Yonne, …), le Département connaît des enjeux importants liés à l’eau, comme l’agriculture et le tourisme. Le Conseil général de la Nièvre propose plusieurs actions concrètes, dont, par exemple : la promotion d’une utilisation optimale de l’eau en agriculture ; la diminution des pertes d’eau sur les réseaux de distribution d’eau potable ; la promotion des démarches d’économie d’eau ; l’optimisation de l’alimentation des canaux ; l’encouragement aux réductions d’utilisation de produits qui risquent de contaminer l’eau ; l’amélioration de la gestion des eaux usées ; la promotion de la préservation des milieux naturels ; l’intégration des « enjeux eau et environnement » dans tous les projets d’infrastructures et dans les documents d’urbanisme ; la promotion de la pêche dans le respect du milieu naturel. – Pour en savoir plus – Nathalie Pinault – nathalie.pinault@cg58.frLorient
La gestion intégrée de l’eau à Lorient Agglomération L’enjeu de l’eau constitue l’un des 50 objectifs du développement durable de l’Agenda 21 de Lorient Agglomération. En effet, depuis 2012, la transversalité de la politique de l’eau de Lorient Agglomération est assurée par le volet Gestion Intégrée de l’Eau (GIE). Il comprend quatre axes d’intervention : le soutien et la mise en cohérence des politiques de Bassins versants ; l’intégration de l’enjeu eau dans les politiques d’aménagement et de développement économique de Lorient Agglomération ; la mise en place du programme d’actions de la Charte de l’agriculture mené en partenariat avec la profession agricole pour l’émergence d’une filière alimentaire locale et la préservation des espaces agricoles ; la valorisation des milieux aquatiques littoraux, en lien avec la Gestion intégrée des zones côtières (GIZC). Le budget annuel de la GIE est de 720 000 euros en fonctionnement et 170 000 euros en investissement. Les partenaires sont les communes et les membres des structures des bassins versants, les acteurs économiques et associatifs locaux. – Pour en savoir plus – Pascal Tocquer – ptocquer@agglo-lorient.frOrléans
Orléans multiplie ses actions pour une gestion durable de l’eau La préservation de la ressource en eau est l’une des actions forte portée par le programme 2014-2017 qui est mis en oeuvre au travers d’un contrat territorial regroupant la mairie d’Orléans, la Chambre d’agriculture du Loiret, l’Orléanaise des Eaux et l’Agence de l’eau Loire Bretagne. Dans ce cadre, la ville poursuit les objectifs de diminution de l’impact des pollutions diffuses afin de maintenir la qualité des eaux pompées au niveau de 3 forages. De même, depuis plus de 5 ans, la ville a acquit près de 40 ha dont une partie est mise à disposition des agriculteurs afin de promouvoir une agriculture périurbaine raisonnée. Orléans a par ailleurs signé la Charte « zéro pesticide » et mis en place une tarification de l’eau progressive et incitative. Au 31 décembre 2014, la totalité des compteurs d’eau sera équipé d’un émetteur de télérelève. Ces émetteurs révèlent à distance les index des compteurs, détectent les fuites, et préviennent les consommateurs par email, SMS, courrier ou par téléphone. L’abonné peut également consulter sa consommation quotidienne sur le site internet de l’Orléanaise des Eaux. En 2014, une hydrolienne test sera aussi installée dans la Loire à Orléans afin de capter l’énergie cinétique des cours d’eau. Enfin, depuis 2010, les mairies de Parakou (Bénin) et d’Orléans ont mis en place une action « eau et assainissement », qui a pour objectif de mettre en oeuvre les normes internationales ISO en Afrique. La prochaine étape est la recherche de financements pour réaliser les actions ciblées (construction et réhabilitation de forages et de latrines publiques). – Pour en savoir plus – Nathalie Ravrat – nravrat@ville-orleans.frPréservation de la ressource en eau
Egis
Egis traite les micropolluants de la station d’épuration de Saint-Pourçain-sur-Sioule Saint-Pourçain-sur-Sioule, au Sud de Moulins dans l’Allier, est une commune rurale de 5000 habitants avec une forte concentration d’établissements médicaux et hospitaliers. Dès la conception de la nouvelle station d’épuration, la Mairie a sollicité le bureau d’étude Egis, afin que la future station puisse traiter les résidus médicamenteux présents dans les effluents, issus principalement des médicaments cardio-vasculaires, antidépresseurs et antiépileptiques. Dans ce contexte, la mairie de Saint-Pourçain-sur-Sioule s’inscrit dans une démarche volontaire aux côtés d’Egis en imposant le traitement des micropolluants sur sa station d’épuration. Pour traiter ces résidus médicamenteux, un traitement à l’ozone est adjoint aux eaux usées, suivi d’une filtration biologique sur argile expansé. Ainsi, 93 % des résidus médicamenteux sont éliminés. L’objectif de la commune est de restituer en milieu naturel un effluent exempt de résidus médicamenteux et contribuer ainsi au bon état écologique de la Sioule, affluent de l’Allier. Cette démarche est d’autant plus méritoire qu’un tel traitement coûte 700 000 euros à la commune, sur un budget global de 4 millions d’euros. – Pour en savoir plus – Benjamin Plouviez – Benjamin.PLOUVIEZ@egis.frIle-de-France
La région Ile-de-France s’engage à préserver ses ressources en eau L’usage des phytosanitaires a des effets notoires sur la santé et la biodiversité des villes, mais a aussi des conséquences économiques très importantes : le coût de la dépollution en pesticides de l’eau potable est estimé à 360 millions d’euros par an en France ! En conséquence, une des priorités de la région Ile de France est de réduire préventivement l’usage des produits phytosanitaires. A ce titre, la Région apporte son aide à toutes les collectivités qui entament ou poursuivent : des programmes d’assainissement de l’eau ; des opérations de protection de la biodiversité ; du soutien aux contrats de bassin, ou contrat de nappe. Au 1er mars 2014, 122 communes franciliennes n’utilisent plus de pesticides sur leur territoire et 95% des communes renseignées sont engagées dans une démarche de réduction ou d’arrêt de l’utilisation des pesticides. De plus, les trois quarts de la population francilienne vivent dans une commune engagée dans une démarche de suppression ou de réduction. – Pour en savoir plus – Fabienne Guimont – fabienne.guimont@iledefrance.frAyen
Ayen préserve son patrimoine aquatique Sources, rivières, fontaines, lavoirs et étangs tiennent une place importante pour la commune d’Ayen. De nombreuses actions ont été menées par les équipes municipales et les associations de la commune dans le cadre des deux plans d’actions Agenda 21 : réhabilitation des berges du Roseix, mise aux normes de l’étang communal, construction d’une station d’épuration, réhabilitation et mise en valeur des lavoirs dans le cadre de chantiers d’école en partenariat avec la fondation du patrimoine. De même, des actions de sensibilisation à la préservation des ressources en eau sont mises en place, tant auprès des enfants que du reste de la population. Des kits d’économie d’eau sont distribués dans 60% des foyers, des cafés écocitoyens et des informations sur les écogestes sont affichées sur chaque robinet public. Les aménagements paysagers de la collectivité, labélisée Village fleuri (deux fleurs), n’échappe pas à cette volonté de préservation : la totalité de l’eau qui sert à l’arrosage provient d’eau de récupération. Une cuve de 7 500 litres a été installée dans les ateliers municipaux. Les plantes vivaces sont par ailleurs privilégiées et le paillage est systématiquement réalisé en interne. Le programme « Zéro phyto » sur l’espace public et les aménagements paysagers menés depuis trois ans contribuent également à la préservation de ce bien commun. – Pour en savoir plus – Marylène Vales – agenda21.mairieayen@orange.frInnovations pour une gestion durable de l’eau
CDC
Financement innovant de la CDC pour la préservation de l’eau La Mission Économie de la Biodiversité (MEB), lancée en 2012, est une initiative de la Caisse des Dépôts, pilotée et gérée par sa filiale CDC Biodiversité. Elle a pour finalité de créer et expérimenter des outils innovants afin de concilier développement économique et préservation de la biodiversité. Un des axes de recherche actuel de la MEB concerne la mise en oeuvre de paiements pour la préservation des services éco-systémiques (PPSE) comme moyen d’action, notamment, pour l’atteinte du double objectif de protection des points de captages d’eau potable et d’amélioration de l’état des milieux aquatiques. Les paiements pour la préservation des services écosystémiques consistent à rémunérer des acteurs susceptibles d’avoir un impact sur la qualité de l’eau à l’échelle d’un bassin versant, en contrepartie de l’adoption d’un cahier des charges favorable à de bonnes pratiques agricoles ou forestières. Le projet s’est attaché en 2012 et 2013 à définir les cadres conceptuels et analyser les défis opérationnels de cet instrument de financement innovant, à évaluer les modalités juridiques de sa mise en oeuvre, et à dynamiser le débat en France sur le sujet. L’objectif en 2014 et 2015 est de lancer des projets pilotes d’expérimentation de PPSE sur des sites stratégiques sur le territoire national. – Pour en savoir plus – Aurélien Guingan – aurelien.guingand@cdc-biodiversite.frSanofi
Sanofi teste une technologie innovante et responsable pour la rivière Dore (Vertolaye) En tant qu’entreprise leader du secteur de la santé, Sanofi s’attache à évaluer et limiter les potentiels impacts environnementaux provenant des activités de ses sites, afin de préserver la qualité des ressources en eau. En 2011, la portion de la rivière Dore située à proximité de Vertolaye dans le département du Puy de Dôme a fait l’objet de l’attention des médias, suite à la révélation de perturbations endocriniennes chez certains poissons. Une usine de fabrication de Sanofi étant l’une des usines situées dans la région de Vertolaye, l’entreprise a alors décidé de collaborer avec les autorités, les agences de l’eau, l’ONEMA, l’INERIS et les associations de protection de l’environnement pour comprendre l’origine de ces perturbations. Sanofi a mis en oeuvre une méthode d’analyse pour suivre la présence éventuelle de substances responsables libérées dans le milieu par son site de production. En partenariat avec une entreprise leader du traitement de l’eau, une technologie innovante fondée sur le principe d’adsorption sur charbon actif a été testée sur site avec des résultats encourageants. Ce projet a été en partie financé par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et Sanofi ; l’équipement sera complètement opérationnel à la mi-2014. – Pour en savoir plus – Gladys Coppet – Gladys.Coppet@sanofi.comVeolia
Les eaux usées, source d’énergie verte pour Veolia La valorisation du potentiel énergétique des eaux usées constitue une solution particulièrement intéressante en milieu urbain. Veolia a mis au point une solution permettant de capter le potentiel énergétique des eaux usées sans modifier le système d’assainissement. L’innovation consiste à dériver une partie de ces eaux vers un échangeur thermique qui transfère l’énergie qu’elles contiennent vers un fluide caloporteur. Les calories ainsi récupérées sont transportées vers une pompe à chaleur réversible qui restitue de l’énergie en produisant une eau à température permettant d’alimenter le réseau de chauffage ou de rafraîchissement. A Roquebrune-Cap-Martin, un système d’échangeurs thermique sur le réseau d’assainissement permet de produire de la chaleur pour l’écoquartier Cap Azur. En Allemagne, c’est avec Ikea à Berlin que Veolia a élaboré un dispositif qui, depuis sa mise en oeuvre en 2010, a permis à Ikea de n’utiliser sa chaudière à gaz que pour ses besoins de pointe, et de réduire ses émissions de C02 d’environ 1 000 tonnes par an. – Pour en savoir plus – Nathalie De-Lataillade – nathalie.de-lataillade@veolia.comMiramas
Les « disjoncteurs d’eau » de la ville de Miramas La ville de Miramas, commune des Bouches-du-Rhône, est particulièrement vulnérable face à sa ressource en eau. De par sa localisation dans le Sud de la France, l’eau de son territoire est un bien qui se doit d’être utilisé avec parcimonie. Malgré le passage progressif de massifs fleuris en jardins secs, et les efforts accomplis dans la gestion de l’eau potable, la facture d’eau de la ville reste conséquente. Pour tenter de la réduire, les services municipaux mènent une expérimentation novatrice : la pose de systèmes de « disjoncteurs d’eau ». Il s’agit d’installer un dispositif sur la partie du réseau appartenant à la commune, qui permettra de couper l’eau en fonction de caractéristiques entièrement paramétrables : programmation horaire, coupure de l’eau en cas de fuite (détection de forts débits sur un temps court), limitation du débit par jour d’utilisation, historique des consommations et mémoire des incidents, etc. Actuellement en phase de test, les services municipaux vont installer ce matériel sur différents sites de la ville (école, gymnase, arrosage, fontaine…) afin de tester leur efficacité. En fonction des résultats, l’opération pourra se reproduire sur d’autres zones et/ou d’autres types de bâtiments. – Pour en savoir plus – Julien Desreumaux – j.desreumaux@mairie-miramas.frInformation, formation, éducation pour une gestion durable de l’eau
Agence Verte
L’Agence Verte accompagne les « Porteurs d’eau » En décembre 2010, l’Agence Verte travaille depuis un an avec la Fondation Danielle Mitterrand-France Libertés sur la campagne des Porteurs d’eau, afin de mettre en évidence le manque de transparence de la gestion de l’eau en France. Il s’agit de sensibiliser les Français sur la gestion de la ressource en eau et de donner à l’eau une place plus importante dans le débat public. Dans ce cadre, l’agence Verte propose de réaliser une enquête citoyenne sur le prix de l’eau en utilisant la méthode du crowd-sourcing via un site participatif prixdeleau.fr. L’intérêt : démultiplier les forces et impliquer directement les consommateurs, qui remplissent la base de données grâce aux informations disponibles sur leur facture d’eau. Sur la base de ce projet, un partenariat a été négocié avec 60 millions de consommateurs. L’opération transparence sur le service de l’eau en France est lancée. Elle dure depuis trois ans. Un rendez-vous est fixé avec les médias chaque année à l’occasion de la journée mondiale de l’eau, le 22 mars. En 2011, l’enquête à été lancée ; en 2012, la carte du prix de l’eau en France a été publiée. En 2013, ce sont ses résultats sur la qualité de l’eau qui sont parus, et en mars 2014, ceux sur les réseaux d’eau potable et les fuites. La médiatisation de l’enquête a généré plus de 1 500 articles et reportages, a permis de faire bouger les lignes dans le rapport entre les villes et les opérateurs privés de l’eau, et surtout de rendre les citoyens plus vigilants ! – Pour en savoir plus – Sophie Nunziati – snunziati@agenceverte.comBesançon
A Besançon, la Bisontine comme eau de table Besançon est l’une des premières villes à avoir lancé une campagne de communication autour de son eau potable, « la Bisontine ». Ainsi, les habitants consomment désormais plus d’eau du robinet que d’eau en bouteille, cette dernière consommant énormément d’énergie et produisant une quantité de déchets non négligeable. La Bisontine a une triple certification QSE (Qualité, Sécurité et Environnement) et répond aux normes (Iso 9001, 14001 et OHSAS 1800). Les eaux de Besançon ont aussi un coût très faible (un des moins élevés de France – 2.59 euros/m3 en 2014). Par conséquent, depuis son arrivée sur le marché, la consommation d’eau du robinet a progressé de manière spectaculaire. Son niveau de consommation à Besançon est nettement supérieur à la moyenne nationale : 3 Français sur 4 admettent boire de l’eau du robinet, et près de 25 % s’affirment buveurs exclusifs d’eau du robinet. « La Bisontine pétillante » est désormais également disponible, notamment dans les restaurants de la ville. – Pour en savoir plus – Rokaya Toubale – rokaya.toubale@besancon.frCPIE
Les jardins au naturel du réseau des CPIE Les particuliers qui utilisent dans leur jardin une grande concentration de pesticides, sont souvent mal informés quant aux effets induits par le mélange de plusieurs pesticides. Cet « effet cocktail » est une source significative de contamination des eaux (infiltration, ruissellement). Les citoyens ont donc une responsabilité vis-à-vis de leur pratique, sachant que le jardinage est le 3ème loisir préféré des Français. L’opération du réseau des CPIE-Centre permanent d’initiatives pour l’environnement « Bienvenue dans mon jardin au naturel », vise à transmettre les savoirs faire de jardiniers au naturel. Le 14 et 15 juin, des jardiniers amateurs n’utilisant ni pesticides ni engrais chimiques ouvriront leurs jardins aux habitants de leur territoire. A cette occasion, les visiteurs pourront s’informer mais aussi partager sur leurs pratiques de jardinage. L’action est réalisée localement par les CPIE. Elle prend place dans un projet national piloté par l’Union nationale des CPIE dans le but de conforter, renforcer et essaimer des pratiques citoyennes. – Pour en savoir plus – Nicolas Fromont – nfromont@uncpie.orgEPE
EPE et les empreintes eau des entreprises La mesure de l’empreinte eau des entreprises fait l’objet d’un groupe de travail spécifique de la commission Santé/Environnement de l’association Entreprises pour l’Environnement (EpE). Initié en novembre 2012, ce groupe de travail publiera un guide des bonnes pratiques des membres d’EpE à l’occasion du deuxième Forum Mondial de l’eau en avril 2015 en Corée du Sud. Les industriels et les entreprises membres d’EpE se sont depuis longtemps saisis de sujets comme la dépendance des activités à la ressource en eau ainsi que l’impact de l’entreprise sur la quantité d’eau disponible et sur la qualité des eaux qu’elle rejette, afin d’améliorer leurs pratiques de gestion durable de l’eau. Le changement climatique renforce l’urgence et l’acuité de cet enjeu majeur, obligeant les entreprises à s’adapter au changement climatique sans pour autant relâcher leur effort de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. – Pour en savoir plus – Annabelle Prin-Cojan – aprincojan@epe-asso.orgFEEE
La FEEE sensibilise les jeunes avec le Stockholm Junior Water Prize Le Stockholm Junior Water Prize est un des 7 programmes développés par l’Office français de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe (of-FEEE), antenne française de la Fondation pour l’Education à l’Environnement (FEE). Ce prix international porte sur les enjeux de la protection, de l’utilisation et du partage de l’eau. Autour des projets scientifiques proposés par des jeunes de 15 à 20 ans, il rassemble le monde de la recherche, des entreprises, des associations et les institutionnels du secteur. Le jury français remet 3 prix de 1 000 euros, dans les catégories « Technique innovante », « Action de terrain » et « Mobilisation d’un public » ; la cérémonie a lieu le 29 avril à l’ambassade de Suède. Il sélectionne également l’équipe qui partira à Stockholm représenter la France pour la finale internationale, lors de la Semaine mondiale de l’Eau en septembre, pour tenter de remporter le prix de 15 000 dollars. Les partenaires du programme sont les Agences de l’Eau, ministères (Ecologie et Education nationale, Enseignement supérieur et Recherche), Partenariat Français pour l’Eau, Sciences et Vie Junior et Jactiv Ouest France. – Pour en savoir plus – Marion Nassif – waterprize@f3e.orgGERES
Les formations du GERES sur les projets hydroélectriques Le GERES (Groupe Energies Renouvelables, Environnement et Solidarités) et la MRE (Maison Régionale de l’Eau) proposent deux journées de formation gratuites le 27 mai et le 17 juin. Ces formations ont pour objectif de diffuser les outils permettant d’accompagner des porteurs de projets en petite hydroélectricité. Ces outils sont à destination d’acteurs de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui, dans le cadre de leur activité professionnelle, accompagnent, ou peuvent accompagner, de manière neutre et gratuite, des porteurs de projets sur leur territoire (collectivités, particuliers, associations, etc.). Les journées de formation porteront sur les sujets suivants : la mission PHéE (présentation de la mission et des outils développés) ; le contexte environnemental et réglementaire actuel de la filière ; le développement de projets de production hydroélectrique ; l’utilisation de l’outil d’autodiagnostic. – Pour en savoir plus – Oriane Assali – o.assali@geres.eu
Spécial Gestion durable de l’eau
Excellent article qui montre que beaucoup de choses se font en France. Sur ce sujet, vous devriez faire des reportages en Israël où ils sont allés encore beaucoup plus loin sur le sujet (85% des eaux usées recyclées par exemple). La confrontation serait passionnante.