Après Nos enfants nous accuseront et ses 300 000 entrées, découvrez le dernier film de Jean-Paul Jaud, Severn, la voix de nos enfants en DVD. Parmi les nombreux intervenants présents dans ce film, on retrouve notamment Édouard Chaulet (le maire de Barjac que vous avez découvert dans nos enfants nous accuseront), le Professeur Gilles-Eric Séralini (Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN), Guy Kastler (Réseau Semences Paysannes), Sjoerd Wartena (Président de l’association Terre de liens), Nicolas Hulot ou encore Pierre Rabhi …
1992 : Sommet de la Terre à Rio de Janeiro : pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une enfant interpelle les responsables de la planète : « Je suis ici pour parler au nom des générations futures… Ce que vous faites me fait pleurer la nuit… S’il vous plaît, faites en sorte que vos actes reflètent vos paroles… » 18 ans plus tard, nos actes ne reflètent pas les discours. La Terre est encore dans le même état et Severn attend aujourd’hui son premier enfant. Elle reprend la parole en démontrant que malgré l’urgence, il est encore possible de changer les choses. Dans ce film documentaire plein d’espoir et d’émotion, Severn apparaît comme une référence pour ceux qui, du Canada au Japon en passant par la France, mettent en place des actions concrètes et positives pour respecter la biodiversité… Alors, qui répondra à l’appel de Severn ? – Rejoignez le groupe facebook pour soutenir le film en cliquant ici. Rencontre avec Jean-Paul Jaud :Découvrez tous les intervenants du film
Severn Cullis-Suzuki, canadienne, militante écologiste, conférencière et animatrice de télévision. En 1992, âgée de 12 ans, elle assiste avec des camarades de classe au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. Elle prononce à la tribune d’une session plénière un discours ovationné par l’assistance qui malheureusement résonne aujourd’hui plus fort que jamais. Severn oeuvre aujourd’hui pour la protection de l’environnement de notre planète et la santé de nos enfants. Takao Furuno habite sur l’île de Kyushu au Japon. Il est agriculteur bio et utilise des pratiques agricoles ancestrales en y apportant la modernité. Il élève des canetons dans ses rizières. Plus besoin de pesticides ni d’engrais chimiques; les canards font le travail en remuant les fonds et les oxygénant, leurs défections étant d’excellents engrais. Résultat : 30% de production de riz en plus, des canards bios élevés pour la consommation, une terre fertilisée on ne peut plus naturellement pour les maraichages d’hiver. Takao Furuno est aujourd’hui un exemple dans toute l’Asie et en Afrique. Toujours au Japon, les grands-mères du village d’Ikeda à 45km de Fukui, ont décidé de mettre en valeur le précieux patrimoine agricole de leur vallée. Aujourd’hui, elles remplacent leurs enfants partis gonfler les mégalopoles japonaises. Ce sont près de 200 mamies regroupées en association qui pratiquent une agriculture biologique, elles transmettent aussi leur précieux savoir aux enfants d’Ikeda. Les grands-mères d’Ikeda utilisent un engrais naturel fabriqué au fond de la vallée dans une usine à compost. Édouard Chaulet : Personnage central de « Nos enfants nous accuseront », pour sa décision de convertir le restaurant scolaire de l’école communale en bio, le maire de Barjac a décidé de reconquérir les terres nourricières de proximité. Une de ses actions fondamentales sera d’aider à la conversation en bio du domaine de « la grange des prés », situé à 3km de Barjac, mis en vente, afin d’assurer un approvisionnement de proximité pour la restauration collective de Barjac. Professeur Gilles-Eric Séralini : Professeur de l’Université de Caen, Président du Conseil Scientifique du CRIIGEN, chercheur en biologie moléculaire et auteur de « OGM, le vrai débat ». Il a été l’un des premiers scientifiques à nous mettre en garde contre les dangers liés aux organismes génétiquement modifiés. Guy Kastler est paysan dans l’Aude. Chargé de mission à la confédération paysanne, il coordonne le Réseau Semences Paysannes. Il défend aujourd’hui le libre-échange des semences entre les producteurs, souvent petits et bio, hors inscription au Catalogue Officiel. Sjoerd Wartena : Il vit en France depuis plus de trente ans mais, des Pays-Bas, où il est né en 1939, il a gardé accent et pragmatisme. Président de l’association Terre de liens, Sjoerd Wartena n’est pas peu fier du rêve qu’il réalise. Grâce à la société foncière qu’il a contribué à lancer, et qui vient de recevoir l’autorisation de l’Autorité des marchés financiers de lever 3 millions d’euros auprès du public. Paul François, agriculteur à Ruffec en Charente, a été victime d’une grave intoxication aux pesticides le 27 avril 2004. Depuis, il se bat pour recouvrer la santé, pour inciter les agriculteurs à utiliser moins de produits chimiques de synthèse. Il considère que la communication entre agriculteurs bio et conventionnels est obligatoire car le savoir des uns se doit d’être communiqué aux autres. Il a parfaitement compris que l’agriculture bio est une agriculture de haute technicité et surtout qu’elle respecte la biodiversité. Benoît Biteau, acteur incontournable de l’écologie. La transformation depuis 3 ans du domaine familial en agriculture biologique a été couronnée par le Ministère de l’Agriculture comme un exemple de développement durable. Il a partagé le domaine en cultures et en prairies afin d’y installer des élevages conservatoires. Nicolas Wisser, agriculteur en biodynamie et maire de Bioussac, était il y a vingt ans la risée des habitants du village. A force de soutenir ses convictions, il est parvenu à convaincre la population. Nicolas Wisser est à l’origine de la politique « Zéro pesticide » dans la région Poitou-Charentes, politique qu’il met en oeuvre dans sa commune. Aujourd’hui, plus de 100 communes de cette région ont signé une charte unique en France, fondamentale pour la santé de nos enfants. Nicolas Hulot : Ce journaliste français s’engage depuis des années dans la protection de l’environnement et la sensibilisation du grand public sur les questions écologiques, et trouve en 2007 une légitimité politique en faisant signer le Pacte Ecologique à la plupart des candidats à l’élection présidentielle française. Pierre Rabhi : Sans jamais hausser le ton, cet infatigable petit homme, agriculteur, écrivain et philosophe tente depuis des décennies d’élever notre humanité et replacer l’humain et la nature au centre de nos préoccupations. Il mène un incessant combat pour la réhabilitation des cultures traditionnelles. La « Culture » de l’agriculture est pour lui en perdition. Il appartient aux hommes de la sauver. Il pose deux questions fondamentales : Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ? Quels enfants laisserons-nous à notre planète ? Ondine Eliot : Du haut de ses 12 ans, cette enfant passionnée par la nature, le monde animal et la mer depuis toute petite, a compris à quel point le requin était un animal merveilleux et surtout qu’il était en danger. Avec sa grande détermination, elle a décidé de se battre pour stopper le massacre des requins. Cette « enfant de Severn » parcourt la France avec son exposition pour informer et convaincre le grand public. Elle a créé une association « Passion des requins » et un blog. Antoine Arena, avec ses deux fils, se bat pour protéger la biodiversité dans ce paysage du Cap Corse béni des Dieux. Son domaine viticole, de Patrimonio, est un des plus prestigieux de France. Antoine Arena prend le meilleur du savoir des anciens pour le conjuguer à la technicité de l’agriculture biologique. Sa réflexion agricole inclut les générations futures. Ses paroles et surtout son expérience sont riches d’enseignements sur le respect intergénérationnel.Severn Cullis-Suzuki est la voix de nos enfants
1992, Rio, Premier Sommet de la Terre : « Bonjour, je m’appelle Severn Cullis Suzuki, je vous parle au nom de « l’Organisation des enfants pour l’Environnement ». Nous avons 12 ans, nous essayons de faire avancer les choses. Nous avons réunis l’argent nécessaire pour venir par nos propres moyens. Pour parcourir 5000 miles afin de vous montrer que vous devez changer votre façon de faire. Je me bats pour mon futur. Perdre mon futur n’est pas pareil que de perdre des élections ou quelques points à la bourse. Je suis là pour vous parler au nom de toutes les générations à venir. Je suis ici pour parler au nom des enfants affamés à travers le monde, dont les cris ne sont pas entendus. Je suis ici pour parler au nom des innombrables animaux qui meurent à travers la planète car ils n’ont pas d’autres endroits où aller… J’ai peur de m’exposer au soleil maintenant, à cause du trou dans la couche d’ozone. J’ai peur de respirer l’air, parce que je ne sais pas quelles substances chimiques il contient. J’avais l’habitude d’aller pêcher avec mon père, à Vancouver où je suis née, jusqu’à ce que, il y a de cela à peine quelques années, nous trouvions un poisson atteint du cancer. Et désormais nous entendons parler des plantes et des animaux, en voie d’extinction tous les jours et qui seront perdus à jamais.(…) Si vous ne savez pas comment réparer tout cela, je vous en prie, arrêtez le massacre. Je suis seulement un enfant, pourtant je sais que si tout l’argent dépensé en guerres était utilisé pour trouver des réponses aux problèmes d’environnement, à en finir avec la pauvreté, quel endroit merveilleux cette Terre serait ! Vous décidez dans quel genre de monde nous allons grandir. (…) Sommes-nous seulement dans la liste de vos priorités ? «Organiser une projection
Si vous êtes un particulier ou une association, vous pouvez organiser une projection en contactant directement un cinéma près de chez vous qui se mettra alors en relation avec J+B séquences par mail en cliquant ici. Si vous voulez enrichir la projection avec un débat, vous pouvez prendre contact avec J+B séquences en cliquant ici. Une liste d’intervenants pour animer un débat pourra vous être communiquée.
Severn, la voix de nos enfants : le nouveau film de Jean-Paul Jaud
J’ai assisté à la projection de votre film, samedi dernier à RUFFEC et je vous ai interpelé sur le choix des intervenants dans votre film.
Je souhaiterais d’abord me présenter. Achille ROBIN, 55 ans, Président de Solaris Universal Films LLC, 610 Berverly Hills, California, 90210 USA. Je suis aussi thanatologiste, j’accompagne les mourants. J’ai été bénévole au service des urgences du Cedars-Sinai Hospital de Los Angeles. Je suis aussi compositeur de musique New Age , végétarien depuis 1984, défenseur de l’environnement et protecteur des animaux.
Il y a 2 ans et demi, j’ai quitté mes fonctions de Président de Solaris pour revenir vivre en France sur la commune de BARRO.
Avant de m’expatrier aux USA, je commercialisais des machines photos KIRLIAN au corps médical, pour le diagnostic préventif de maladies (comme le cancer) par déficience enérgétique des organes, bien avant que la maladie soit visible ou ressentie par le corps et détectée par notre science moderne.
Je vous ai interpelé car je pense que vous mettez en danger votre crédit en mettant en avant des acteurs locaux de RUFFEC qui sont tout sauf des exemples de courage, de conscience ecologique et de grandeur d’esprit concernant la défense de l’environnement. Dans votre premier film, “Nos enfants nous accuseront”, vous aviez choisi comme personage central, le Maire de BARJAC. Cet homme par son courage et son ouverture d’esprit est devenu un modèle pour toutes les communes de France. En ce qui concerne Monsieur Bernard CHARBONNEAU, Maire de RUFFEC, President de la CDC de RUFFEC et Conseiller Général, cet homme n’a jamais mené aucun combat et ne présente aucun leadership sur la cause environnementale. Sans le Maire de BIOUSSAC, la commune de RUFFEC n’aurait jamais signé la Chartre Terre Saine. De plus, en période de canicule, les associations Charentaises de défense de l’environnement se sont toutes mobilisées pour faire signer une pétition afin de faire cesser le pompage d’eau pour l’irragation des cultures de maïs qui vidaient nos nappes phréatiques et tarissaient la riviere Charente. J’ai presente moi même à Monsieur CHARBONNEAU la pétition à signer, ce qu’il a refusé de faire sous pretexte qu’il il était pour et contre… Monsieur CHARBONNEAU, non seuleument manque de courage, mais il a mauvaise réputation parmi ses pairs. Par manque d’éthique et par son déspotisme, il est un frein au développement économique, social, culturel, sportif et écologique du Nord Charente. Sa gestion laisse à désirer, aucun projet de développement economique durable n’est établi, des investissements massifs dans des modèles économiques d’un autre âge ont été realises et sont tous déficitaires, un endettement lourd sur 30 ans qui va empêcher tout developpement futur de RUFFEC et de sa région, en plus des impôts locaux très lourds qui dépassent le supportable. Mr. CHARBONNEAU ne possède aucune vision ni aucune conscience des problèmes auxquels l’humanité va être prochainement confrontée. Sans vous parler de sa condamnation en premiere instance avec son épouse pour le vol de 2 millions de Francs à la banque où ils travaillaient tous les deux. Seul Mr. CHARBONNEAU a fait appel de sa condamnation et a été relaxé…
Alors, entre le grand esprit lumineux du Maire de BARJAC et l’esprit ténébreux du Maire de RUFFEC, il y a erreur de casting, et je pense vous n’avez pas conscience du préjudice que cela va porter à votre nouveau film… En ce qui concerne Paul Francois, la relation amicale que vous lui portez et votre influence, n’ont pas encore suffi à faire grandir sa conscience…, même après son accident qui etait pourtant un wake-up call… Pour l’opinion publique, Paul-Francois a joué avec le feu et s’est brûlé. Il entreprent une action en justice pour se faire dédommager aux frais des contribuables, alors que lui même par son activité agricole crée des dommages sans précedents pour la sante de la population qui l’entoure et cause des dégâts irréparables sur le vivant. Pour l’opinion publique, Paul Francois n’est pas une victime mais coupable lui meme de génocide et crime contre l’environnement. Pour la CDC de RUFFEC ou il est charge du développement de l’ecologie, aucun projet n’a jamais vu le jour. Alors, mélanger des grands esprits avec des esprits médiocres, qui n’ont jamais brillé pour les causes qu’ils auraient pu porter, ni pour leurs actions à stopper ce désastre écologique et sanitaire d’une ampleur sans précedent, dont ils sont eux mêmes acteurs, est une erreur qui va entacher votre image, vous discrediter et discrediter votre travail…
Bien cordialement,
Achille ROBIN
Severn, la voix de nos enfants : le nouveau film de Jean-Paul Jaud
bonjour, j’ai vu le film hier soir et je trouve au contraire que la juxtaposition des grands esprits et des médiocres met bien l’accent sur « les vraies » convictions, incarnées et transmises simplement et de façon vivante : la scène la plus remarquable est pour moi pierre Rahbi et Nicolas Hulot où l’un transmet avec peu de mots et beaucoup de coeur et où l’autre ne transmet rien du tout avec beaucoup de mot et peu de coeur. Votre maire de Ruffec a l’air d’un guignol et je trouve que le réalisateur ne lui a pas fait de cadeau, il se ridiculise tout seul! Grâce à ces 2 intrus on mesure encore mieux la valeur de tous les autres.
Severn, la voix de nos enfants : le nouveau film de Jean-Paul Jaud
Très belle initiative !! Je n’ai pas vu le premier film, mais celui-ci m’a l’air bien marquant, je me laisserais surement tenter. les images de la Bande annonce sont assez choquante, assez marquante pour prendre la peine d’aller le regarder. Bravo.
Severn, la voix de nos enfants : le nouveau film de Jean-Paul Jaud
Bonjour
Suis allé voir hier à Lille le nouveau film de Jean-Paul Jaud ! Même effet que pour « nos enfants nous accuserons » mais sur une vision plus large, plus complète et plus mondiale de l’urgence écologique.
Malheureusement nous n’étions que 6 dans la salle… Il va falloir bosser pour convaincre et assurer la promo du film.
Un idée, comme ça, on devrait imposer à chaque élu en responsabilité, du local au national, à assister au film et à débattre dans la foulée…
Bravo en tous les cas.
Alain Thirel
Severn, la voix de nos enfants : le nouveau film de Jean-Paul Jaud
J’ai vu ce film, bien fait d’un point de vue artistique, à Maule le 9 janvier 2011 en présence du réalisateur. Je retiens ce formidable message d’espoir du riziculteur d’Iizuka qui sans engrais ni pesticide parvient à obtenir des rendements supérieurs à ses voisins grâce aux canards, poissons et gastéropodes d’eau douce.
Le débat qui a suivi le film avec en particulier les agriculteurs de la région a été plutôt encourageant en mettant en évidence leur prise de conscience.
En 1993 une année après l’intervention de Severn, j’ai du interrompre brutalement un barbecue familial dans mon jardin à cause d’un hélicoptère loué par un agriculteur voisin qui
faisait pulvériser son champ de pesticides par voie aérienne. Depuis il a changé d’approche comme ses confrères.
Ces dernières années on voit graduellement revenir, les insectes, papillons et oiseaux sur nos chemins.
Nul besoin de diaboliser l’industrie qu’elle soit chimique ou nucléaire pour faire passer les messages sur le développement durable, dommage qu’il y ait ce parti pris simpliste mis en avant constamment dans le film. L’essence d’une société capitaliste n’est pas d’empoisonner son prochain mais d’assurer un retour sur l’investissement à ses actionnaires sur la durée, ce qui suppose une certaine harmonie avec la société civile. Là aussi le dialogue est nécessaire, possible et les progrès visibles.
J’aimerais que le prochain film aille voir à l’intérieur de ces entreprises, comment ces préoccupations de développment durable sont prises en compte.
Les écologistes doivent aussi apprendre à mettre leurs dogmes en question.
Severn, la voix de nos enfants : le nouveau film de Jean-Paul Jaud
voilà un article du Jdle,très récent, comme réponse à votre point de vue si accommodant pour l’industrie. Depuis, le Médiator aussi est passé par là, pour aider à mieux comprendre…..
Risques & Santé
Pesticides : un abus de dérogations «
suspectes » dans l’UE
Le 27 janvier 2011 par Sabine Casalonga
De nombreux pays européens, la France en tête, semblent avoir abusé largement en 2010 des
possibilités de dérogation offertes par l’Union européenne pour utiliser des pesticides interdits, ont
dénoncé mercredi 26 janvier Pesticide Action Network Europe et Générations futures, selon l’
AFP.
« On est passé en Europe de 59 cas de dérogations en 2007 à 321 en 2010 ! », soit une
augmentation de 500 %, dénoncent les ONG dans un rapport. La France – premier consommateur
de pesticides en Europe – est passée de 0 dérogation en 2007 à 74 en 2010. Elle est suivie en
2010 par la Grèce (54 dérogations contre 6 en 2007), le Portugal (31 contre 1 en 2007), puis
Chypre (18 contre 0 en 2007). L’Autriche et l’Allemagne sont également coutumières de ces
dérogations.
L’article 8.4 de la directive européenne 91/414 offre aux Etats membres la possibilité d’utiliser
durant 120 jours – soit souvent une saison culturale complète – un pesticide interdit, à condition
que les cultures soient menacées par « un danger imprévisible qui ne peut être maîtrisé par
d’autres moyens ».
Or le rapport met largement en doute la vraisemblance du « danger imprévisible » dans un grand
nombre de ces dérogations, relève l’ AFP.
« Il peut y avoir un, deux, trois, cinq situations particulières de danger imprévisible… Mais 74
alors qu’on n’en a jamais eu avant? Cela paraît tout à fait douteux ! », a déclaré à l’ AFP François
Veillerette, président de Générations futures.
Le rapport met alors en cause le « manque de transparence » de la procédure. L’Etat membre
informe de ces dérogations le Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale,
qui assiste la Commission européenne. « Normalement, il y une procédure de contrôle. Mais il n’y
a trace de rien, on ne sait même pas si les dossiers sont réellement examinés et s’ils sont
contrôlés », dénonce François Veillerette.
LaFrance s’est engagée à réduire l’usage des pesticides de 50 % d’ici 2018 « si possible ».