Edward Osborne Wilson, Professeur à l’Université Harvard et deux fois prix Pultizer, montre dans son dernier livre toute l’importance de la préservation des espèces dans l’équilibre écologique de la planète.
Professeur à l’université Harvard, auteur de plus de vingt ouvrages, deux fois prix Pulitzer, Edward Osborne Wilson est connu internationalement pour ses travaux sur les fourmis. Il est à l’origine de la sociobiologie, est l’un des ardents défenseurs de la théorie de l’Evolution et est l’inventeur du terme « biodiversité ». Il a reçu en 1976 la National Medal of Science pour ses travaux et vient de se voir décerner avec Bill Clinton le prix « Technology, Entertainement and Design » 2007 qui récompense des personnalités américaines ayant oeuvré pour le bien de l’humanité. Voici la critique de Paul Mazliak, historien des sciences publié dans le quotidien L’Humanité du 24 septembre 2007 : Le biologiste pousse ici un cri d’alarme et s’efforce de démontrer pourquoi il faut sauver la biodiversité menacée par les déséquilibres écologiques. Si les activités destructrices de l’homme (épandage de pesticides, pollutions industrielles, déforestations, rejets de gaz à effet de serre, chasses et pêches intensives) se poursuivent au rythme actuel, la moitié des espèces aujourd’hui vivantes auront disparu à la fin du siècle : leur taux d’extinction est près de cent fois supérieur à ce qu’il était avant l’apparition de l’homme. L’auteur met en avant des raisons économiques : quatre céréales par exemple nourrissent l’humanité depuis le néolithique ; si ces ressources venaient à disparaître à cause des changements climatiques, il faudrait bien les remplacer par des plantes sauvages. Par ailleurs, poursuit-il, « plus les psychologues en sauront sur le développement de l’esprit humain, plus ils comprendront l’attrait qu’exerce sur nous le monde de la nature ». Nous sommes, en tant qu’espèce, étroitement adaptés à la biosphère qui nous entoure. Wilson propose des actions éducatives visant à arracher les petits citadins à leur écran de télévision, appelle à gérer de façon économe les ressources naturelles : eau potable, plantes tropicales, insectes pollinisateurs, flores et faunes marines. Le coût de ces mesures ne dépasserait pas le millième du produit brut mondial annuel. Il déplore enfin que les États-Unis refusent depuis quinze ans de signer la convention sur la biodiversité, adoptée au sommet de Rio, en 1992, et adoptée aujourd’hui par 188 nations. Edward Osborne Wilson s’appuie sur quelques exemples d’espèces disparues ou en voie d’extinction pour nous sensibiliser à cette menace très préoccupante (la moitié des espèces vivantes pourraient avoir disparu avant la fin du XXIe siècle). – Sauvons la biodiversité ! de Edward Osborne Wilson publié aux Editions DUNOD – Prix public : 18,00 €