Dans l'actualité :

AMULETTE : des jeux d’imagination éducatifs pour les enfants de 3 à 10 ans

Amulette sort pour Noël un nouveau kit "Si j'étais...

5 propositions pour adapter les points de vente au changement climatique

Fort d'une collaboration avec le gouvernement sur les stratégies...
BIODIVERSITE

Requins en danger

Au sommet de la chaine alimentaire dans les océans, ils n'ont qu'un seul prédateur ... l'Homme !

Lignes allongées, ailerons profilés, accélérations surprenantes, radar ultra sensible… ce n’est pas le dernier bolide en vogue, mais bien un animal aussi impressionnant que mal connu. Filants dans les eaux de toutes les mers du monde, en toute furtivité, à l’affût de leur proie, les requins sont tout simplement ahurissants d’efficacité. Malgré leur longévité dans le règne animal, et leurs rôles dans les écosystèmes, ils sont aujourd’hui grandement menacés par cette espèce nouvelle et destructrice… l’homme. Leur pérennité n’est plus assurée…

Une « technologie » à la pointe

Il y a environ 450 millions d’années, apparaissaient les premiers requins, bien avant les dinosaures et n’ont quasiment pas évolués depuis 100 millions d’années. Pourquoi ? Certainement parce qu’ils sont arrivés à ce qui peut se faire de plus efficace pour leur survie. Les requins bénéficient d’un corps fuselé qui fend parfaitement le milieu aquatique, et grâce à leur squelette cartilagineux, qui les différencie des autres poissons, dits « osseux », ils sont beaucoup plus souples et se déplacent avec plus d’aisance. Ils sont capables de changer très rapidement de direction, avec une vitesse fulgurante. De plus, leur peau recouverte d’écailles très fines augmente la pénétration de leur corps dans l’eau. Ces écailles sont en fait très proches de leurs dents, elles ont la même composition. Au niveau de leur sens, leur vue est plutôt bonne. Un avantage ? Bien maigre… à coté de l’efficacité de leur système leur permettant de repérer d’infimes mouvements. Ces mouvements vont en fait engendrer des variations de pression qui seraient imperceptibles par l’homme, mais qui donnent des renseignements précis sur la position d’une proie aux requins. Ce sont en fait des cellules ciliées situées tout le long de leur ligne latérale, des yeux jusqu’à la queue, qui vont capter ces infos pour les transmettre au cerveau qui se chargera de les traduire. Leur museau est une des parties de leur corps les plus importantes : on y trouve les ampoules de Lorenzini, véritables détecteurs de champs électriques émis par exemple par les battements de cœur des proies. Elles sont tellement efficaces, que le requin peut attaquer sa proie les yeux fermés. Dotés également d’un odorat surpuissant, les requins pourraient sentir une goutte de sang à deux kilomètres à la ronde. Grâce à ces différents sens, ils peuvent notamment repérer des proies à plusieurs centaines de mètres, ou bien repérer des proies enfouis sous le sable, et même les attaquer en pleine obscurité. De plus, leurs dents acérées, renouvelées tout le long de leur vie, sont insérées sur une mâchoire dissociée du crane, ce qui leur permet d’attraper plus facilement leurs proies, sans la relâcher. Même au niveau de la reproduction, les requins ont su tirer profit des évolutions les plus avantageuses. En effet, contrairement aux poissons osseux, qui produisent des milliers d’œufs, parmi lesquels seulement quelques-uns survivront, les requins n’en produisent que très peu, mais ceux-ci auront de bonnes chances de vivre. Encore mieux, chez certains requins comme le requin à pointes blanches, le requin gris, le peau-bleue,…, les embryons se développent avec de fortes similitudes aux mammifères. Ils sont reliés à la mère par un cordon ombilical et sont même entourés d’un placenta. Ils dépendent directement de la mère pour la nourriture et l’oxygène. Ce sont des espèces vivipares. On observe également des espèces ovovivipares, où les embryons sont rattachés à un sac vitellin pour se nourrir. Encore plus étrange, chez le requin-taureau, qui produit plusieurs embryons, ceux-ci vont s’entretuer, se dévorer, et ainsi les deux plus forts seulement vivront (un dans chaque utérus de la femelle). Enfin, on a découvert récemment des cas de parthogénèse chez certaines espèces (par exemple le requin-marteau) : des petits sont nés sans accouplement et ne portent donc que le patrimoine génétique de la mère.

Une place des plus importantes dans l’écosystème

Le fait que les requins soient les plus gros poissons dans les océans, aux dents acérées, dévorants les baigneurs dans les productions hollywoodiennes, ne fait pas d’eux des monstres… loin de là ! Se positionnant au sommet des chaînes alimentaires des océans, ils y jouent des rôles très important, dont la nature ne pourrait se passer. En effet, les requins sont des carnivores et se nourrissent donc d’autres animaux, aussi variés qu’il existe d’espèces de requins (aux alentours de 500 espèces décrites de nos jours, et beaucoup resteraient à découvrir). Leur régime alimentaire passe par le plancton pour le requin-baleine et le requin-pèlerin, les crustacés, mollusques, poissons pour le requin-nourrice, jusqu’aux mammifères marins pour le requin-blanc. De ce fait, les requins régulent les stocks de populations et éliminent également les animaux les plus faibles ou malades.

Un seul prédateur… l’homme

Au moment où le film de Rob Stewart, « Sharkwater », véritable plaidoyer pour les requins, vient de sortir sur les écrans, l’image du monstre à abattre est toujours présente… et chaque année, c’est plus de 100 millions de requins qui sont massacrés dans d’atroces souffrances uniquement pour leurs ailerons pour la plupart. Car en Asie, les ailerons de requins, utilisés en soupe malgré leur faible gout, se vendent à prix d’or, parfois plus de 500 dollars le kilo. Après 450 millions d’années, après avoir traversé plusieurs crises majeures d’extinctions, ils s’apprêtent à disparaître en quelques dizaines d’années… Car à ce rythme là, il ne faudra pas encore longtemps pour qu’un pêcheur puisse se venter d’avoir abattu le dernier « mangeur d’hommes ». Tel est le surnom que l’on voit régulièrement, même s’il est infondé. Car à ma connaissance, jamais personne ne s’est encore fait mangé par un requin. Il y a certes 5 à 10 attaques mortelles chaque années… on en dénombre plus de 100 pour les éléphants, les tigres, les crocodiles, qui eux, sont protégés ! On peut en rajouter aussi plus de 150… pour les chutes de noix de coco ! Il ne faut pas oublier que lorsque l’homme plonge sous la surface de la mer, il entre dans un milieu hostile qu’il ne contrôle plus. Les requins n’attaquent pas l’homme pour le tuer, ils cherchent leur nourriture. C’est d’ailleurs souvent les surfeurs qui se font attaquer, leur silhouette rappelant celle du phoque dont ils se nourrissent. Leur bouche est dotée de récepteurs puissants, mais sont obligés de « gouter » pour savoir s’il s’agit bien de leur nourriture. Un comble pour l’homme… les requins n’aiment pas la chair humaine et la recrachent toujours (ils ont surement raison !). S’ils venaient à disparaitre, cela pourrait être catastrophique, et mettrait en péril le futur de beaucoup d’autres espèces, l’homme y compris. Grâce à leur prédation, les populations d’animaux sont en équilibre. Si on enlève le maillon le plus haut, on déstabilise toute la chaîne alimentaire. Par exemple, sur la côte est des Etats-Unis, la surpêche des requins a mené à la raréfaction des coquilles St-Jacques, consommées par les raies, elles-mêmes la proie des requins. Les raies étant beaucoup plus nombreuses, cela a conduit à la chute des stocks de coquilles. En Polynésie, la raréfaction des requins a entrainé à certain endroits la mort des coraux : des gros poissons comme les mérous, normalement régulés par les requins, se sont fait de plus en plus nombreux, ce qui entraine une baisse de la quantité de petits herbivores dont ils se nourrissent. Les algues prolifèrent et empiètent sur l’espace vital des coraux… On pourrait imaginer pire si c’était les stocks de phytoplancton qui disparaissaient, qui est la base de la chaîne alimentaire, et qui surtout nous fournie notre oxygène. Alors à qui la faute ? Spielberg ? Pour son film « les dents de la mer »… pourquoi pas…. En tout cas, moi ça m’a permis de les découvrir, puis de les aimer…. Ce qu’il est important de retenir, c’est que chaque animal a sa place sur la planète, il n’y a pas de bon ou mauvais animal. Nous ne pouvons et nous n’avons le droit de décider de leur sort. Si on les laisse en paix, ils vivront certainement encore longtemps. Mais l’être humain a cette fâcheuse tendance à vouloir mettre son grain de sel un peu partout … Sources photo : Sharkwater et France 5

 

Note de la rédaction de Cdurable.info : En complément de cet article rédigé par Anthony, notez que France 5 diffuse le 14 juillet à 13h40 le documentaire inédit, les ailerons du lagon. En digne héritière de la famille Cousteau, Alexandra, petite-fille du commandant au bonnet rouge, s’envole pour les lagons turquoise de la Polynésie à la rencontre des requins. Une plongée instructive dans le monde de ces poissons menaçants… aujourd’hui menacés.

Synopsis : D’un côté, on recense, en 2007, un seul décès imputé aux attaques de l’animal ; de l’autre, chaque année, cent millions de requins morts dans les filets de pêche. Un score surprenant,
et qui rapporte gros : le kilo de chair s’échange à plus de 500 euros ! Le succès de la soupe d’ailerons, mets traditionnel chinois, a largement participé à l’essor de ce commerce. Tout comme il a contribué au développement d’une pratique de pêche particulièrement cruelle, le finning, qui consiste à découper les nageoires puis à rejeter les carcasses à la mer. La surexploitation de cet animal, vieux de 450 millions d’années et premier maillon de la chaîne alimentaire, menace de
déséquilibrer la biodiversité des fonds marins.

Guidé par Alexandra Cousteau, le documentaire explore les eaux merveilleuses de la Polynésie française, destination de rêve pour les touristes et… les requins. Et pour cause : c’est l’un des rares gouvernements à protéger l’espèce en en interdisant la pêche depuis 2006. Mieux encore, certains atolls offrent de véritables sanctuaires
où ces poissons, à la maturité sexuelle tardive et à la fécondité faible, peuvent nager en toute tranquillité. Du moins quand ils ne sont
pas dérangés par le shark feeding, activité consistant à les nourrir pour les voir de plus près pratiquée par des touristes en mal de sensations. « L’appât du gain a pris le pas sur la culture polynésienne », déplore le spécialiste Bernard Séret, qui s’inquiète de l’impact de ces pratiques sur la santé fragile des squales. Loin de se réduire à un simple plaidoyer, Les Ailerons du lagon séduisent aussi par des images d’une rare beauté. Comme cette plongée au large de l’archipel des Tuamotu,
au milieu du « mur aux requins ». Une rencontre à couper le souffle.

A lire

La démocratie environnementale face à la réalité : expertises et concertations

Le livre Démocratie environnementale, expertise et concertation, écrit par...

Quels sont les résultats de « La Grande Consultation des Agriculteurs » ?

The Shift Project et The Shifters présentent les résultats...

COP régionales de la planification écologique : quelles leçons en tirer un an après ?

Ce Document de propositions de l'IDDR, centré sur le...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

AMULETTE : des jeux d’imagination éducatifs pour les enfants de 3 à 10 ans

Amulette sort pour Noël un nouveau kit "Si j'étais...

L’initiative « Une seule santé » ou One Health pour relever les défis planétaires

Les urgences sanitaires internationales telles que la pandémie de...

Le système alimentaire mondial absent du débat à la COP29 sur le changement climatique ?

Heura Foods, La Vie, HappyVore et Planted co-signent une...

Immobilier régénératif : méthode et stratégie pour passer à l’action

Face aux grands défis environnementaux, sociaux et sociétaux et...

AMULETTE : des jeux d’imagination éducatifs pour les enfants de 3 à 10 ans

Amulette sort pour Noël un nouveau kit "Si j'étais en mission au zoo", après le succès de "Si j’étais la maîtresse". Un format de...

Les options pour réaliser le changement transformateur nécessaire de toute urgence pour mettre fin à l’effondrement de la biodiversité

Des changements profonds et fondamentaux dans la façon dont les individus perçoivent et interagissent avec le monde naturel sont nécessaires de toute urgence pour...

5 propositions pour adapter les points de vente au changement climatique

Fort d'une collaboration avec le gouvernement sur les stratégies d’adaptation au changement climatique, Perifem, la fédération technique du commerce et de la distribution, confirme...

2 Commentaires

  1. Requins en danger
    Je suis un dingue de docu en tout genre !!
    Mais ce docu m’a donné envie de dormir, on n’y apprend rien!!!
    Je suis pour qu’elle continue a les défendre mais qu’elle laisse faire les documentaires à des plus pro. Merci et dommage pour ce docu « somniférique ». Isti

  2. Aujourd’hui est une belle journée pour les requins.
    Tout d’abord, la Commission européenne vient de publier sa proposition de réglementation visant à corriger les failles de l’interdiction du finning des requins. Les très nombreuses signatures à la pétition adressées aux ministres des pêche d’Europe durant la Semaine européenne des requins (plus de 17 500 en France, BRAVO à vous tous!) feront pression dans ce sens pour que tous les Etats-membres acceptent enfin une interdiction sans aucune exception de la découpe des ailerons à bord des navires. Vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse saluant cette avancée, inconcevable encore très récemment, mais annoncée par la résolution des parlementaires européens obtenue l’année dernière par notre coalition.

    Vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse de l’AFP annonçant la décision de la plus ancienne chaîne d’hôtels de Hong Kong, Peninsula Hotels group, de stopper dès janvier 2012 la commercialisation des ailerons de requin dans ses 9 établissements de prestige, espérant ainsi ouvrir la voie à d’autres sur le continent asiatique. Bloom (Claire Nouvian), membre de Shark Alliance, a beaucoup oeuvré pour ce résultat et nous le saluons pour ce succès dont nous mesurons toute l’ampleur.

    Ainsi deux grands espoirs se sont levés ce jour aux deux antipodes du monde pour une forte avancée dans la protection des requins.

    Félicitations à tous !

    Nicole

    La protection des requins passe à la vitesse supérieure

    La Commission européenne fait pression pour que les failles de l’interdiction du finning des requins soient corrigées

    BRUXELLES (21/11/11) – Shark Alliance s’est aujourd’hui réjoui de la proposition tant attendue publiée par la Commission européenne visant à corriger les failles de l’interdiction communautaire du finning des requins, pratique qui consiste à découper les nageoires d’un requin et à rejeter la carcasse à la mer, représentant ainsi un véritable gaspillage.

    Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), des millions de requins sont victimes du finning chaque année dans le monde entier. L’actuel règlement de l’UE, adopté en 2003, est trop permissif et ne peut prévenir de manière certaine la poursuite de la pratique du finning sans que celle-ci ne soit détectée ni punie. La proposition, si elle est adoptée par le Parlement européen et le Conseil des ministres, garantirait que tous les requins capturés par des navires de l’UE ou dans les eaux de l’UE soient débarqués avec les nageoires encore naturellement attachées aux corps. Les scientifiques et les défenseurs de l’environnement marin ont recommandé cette politique qu’ils estiment être le moyen le plus fiable d’appliquer l’interdiction du finning.

    « La proposition de la Commission est une étape positive en vue d’une protection des requins plus que nécessaire, » a déclaré Sandrine Polti, conseillère politique sur les requins auprès du Pew Environment Group et de Shark Alliance. « Il incombe désormais aux ministres de la Pêche et aux députés européens de l’ensemble des 27 États membres de l’UE d’adopter la proposition de la Commission qui est la seule manière fiable de s’assurer que les requins ne fassent pas l’objet du finning. »

    Les ailerons de requins sont le principal ingrédient d’une soupe asiatique traditionnelle et coûteuse. L’UE, en particulier l’Espagne, est l’un des plus grands fournisseurs mondiaux d’ailerons de requins en Asie.

    La Commission a proposé de mettre fin aux permis de pêche spéciaux qui sont encore et toujours accordés par certains États membres, permettant aux pêcheurs d’enlever les nageoires de requins en mer et de rapporter les nageoires et les carcasses séparément au port. L’Espagne est le pays qui a délivré le plus de permis de ce type, au point de couvrir l’ensemble de sa flotte palangrière. Il est hautement probable que l’industrie halieutique et le gouvernement de ce pays continueront à diriger le mouvement d’opposition aux propositions visant à améliorer l’interdiction du finning.

    Le mois dernier, dans le cadre de la cinquième « Semaine européenne des requins » qui se tient chaque année, des dizaines de milliers de citoyens de toute l’Europe, préoccupés par cette question, ont appelé les ministres européens de la Pêche à corriger les failles de l’interdiction du finning et à respecter les engagements pris dans le cadre du plan d’action de l’UE pour la protection des requins.

    La grande valeur des nageoires de requins, par rapport au peu de valeur généralement accordée à la viande de ces animaux, crée une incitation économique à pratiquer le finning des requins. Le débarquement des requins avec leurs nageoires attachées permet non seulement de freiner de manière efficace le finning, mais également de fournir de bien meilleures informations sur les espèces capturées. Ces informations sont cruciales pour une évaluation sérieuse des populations et une gestion efficace des requins.

    Bien que le règlement actuel de l’UE sur le finning interdise l’enlèvement des nageoires de requins en mer, une dérogation permet aux États membres de l’UE d’accorder aux pêcheurs des permis spéciaux d’enlèvement des nageoires à bord des navires, à condition que le rapport entre le poids des nageoires et celui des carcasses des captures ne dépasse pas 5 %. Ce rapport est plus élevé, et donc moins strict, que les rapports utilisés dans d’autres pays. Les pêcheurs autorisés sont également en mesure de débarquer en toute légalité les nageoires et les carcasses de requins dans des ports différents, ce qui entrave d’autant plus l’application de la législation. L’Allemagne et le Royaume-Uni ont récemment cessé de délivrer ces permis. L’Espagne et le Portugal en accordent à la plupart de leurs pêcheurs de requins et Chypre en a récemment délivré un.

    Le plan d’action communautaire de la Commission européenne en faveur des requins (COM/2009/0040) comporte entre autres l’engagement de renforcer l’interdiction européenne du finning. Lors de l’adoption de ce plan en 2009, le Conseil des ministres européens de la Pêche a vivement encouragé la Commission à accorder une attention toute particulière et à donner la priorité à la question du finning.

    En décembre 2010, le Parlement européen a approuvé une résolution (déclaration écrite 0071/2010) invitant la Commission européenne à remettre une proposition d’interdiction de l’enlèvement des nageoires de requins à bord des navires.

    En début d’année, la Commission européenne a mené une consultation publique de trois mois concernant des options de modification du règlement de l’UE sur le finning, parmi lesquelles une interdiction de l’enlèvement des nageoires en mer. Les commentaires reflétaient un fort soutien en faveur de l’option des « nageoires naturellement attachées » de la part des défenseurs de l’environnement, des scientifiques, des plongeurs, des aquariophiles et des citoyens.

    La politique dite « des nageoires naturellement attachées » est recommandée par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) et les Nations unies, et est utilisée dans de nombreuses pêcheries de requins d’Amérique centrale, d’Australie et des États-Unis.

    Une étude publiée par le groupe de spécialistes des requins (GSR) de l’UICN et par European Elasmobranch Association (EEA) en décembre 2010, intitulée « Sharks fins in Europe: Implications for reforming the EU finning ban », comparait la capture, la transformation et le commerce des requins, ainsi que la réglementation afférente, à ce qui se pratique ailleurs dans le monde et émettait des recommandations pour améliorer la situation, appelant notamment à l’interdiction sans exception de l’enlèvement des nageoires de requins à bord des navires.

    Nicole Aussedat – Shark Alliance France
    5, rue de l’Assomption, 75016 Paris
    33 (0)1 45 25 27 39 – 33 (0)6 74 87 75 43
    http://www.sharkalliance.org

    Shark Alliance est une coalition de plus de 100 organisations actives dans les domaines de la protection des océans, de la science et des loisirs et qui se sont engagées dans la restauration et la protection des populations de requins en améliorant les politiques de conservation. Shark Alliance a été lancée et est coordonnée par le Pew Environment Group, section dévolue à la conservation de Pew Charitable Trusts, organisation non gouvernementale dont le but est de faire cesser la surpêche dans les océans du monde entier. Chaque année au mois d’octobre, les membres européens de Shark Alliance organisent une semaine d’activités à destination du grand public pour revaloriser l’image des requins et demander des mesures de protection. Pour en savoir plus sur la Semaine européenne des requins de cette année, veuillez vous rendre sur http://www.europeansharkweek.org.