Mobilisés depuis longtemps pour le développement du recyclage des papiers et cartons usagés, les papetiers recycleurs n’ont cessé d’améliorer leurs performances industrielles, avec un taux d’utilisation de l’ordre de 60 %.

Quant aux engagements pour accompagner la réussite et la sécurité des
systèmes de Responsabilité Elargie du Producteur, ils ont soutenu une
réelle progression de la récupération dont le taux aux alentours de 70 % place désormais la France dans le peloton de tête des pays européens.

La décennie 2000-2010 à peine achevée, il nous a semblé important
d’actualiser les éléments-clés de l’industrie du recyclage des papiers et
cartons, en particulier quant à sa contribution majeure à la construction
d’une société du recyclage désormais inscrite dans les politiques publiques
de l’Union Européenne.

Le document de synthèse « Recyclage des papiers et
cartons : Repères 2000-2010 » dresse un état des lieux sur le rôle du
recyclage et ses perspectives de développement.

Les papetiers recycleurs se préparent en effet à répondre aux décisions
actées au niveau européen comme national plaçant la réutilisation de la
matière par recyclage au cœur des priorités d’une économie circulaire. La
reconnaissance de nos industries de base comme partie légitime du secteur
des éco-industries et le lancement d’une réflexion sur la gestion durable
des matières vont dans ce sens.

Cependant, les papetiers recycleurs s’inquiètent des difficultés
récurrentes d’approvisionnement de leurs capacités d’utilisation et de la
volonté de créer en France des conditions favorables à leur développement.

Handicapée par une mobilisation insuffisante des gisements jusqu’en 2003,
l’industrie française a été pénalisée dans son activité par ces conditions
peu favorables à l’investissement. Lorsque les efforts de mobilisation ont
fait réellement progresser la récupération, les capacités françaises de
recyclage n’ont pas bénéficié de cette nouvelle disponibilité et leur
approvisionnement est devenu paradoxalement plus difficile, du fait de
l’explosion des exportations vers l’Asie puis plus récemment vers
l’Allemagne. Cette situation, pénalisante pour notre industrie nationale,
affecte très directement la régularité du fonctionnement des capacités
industrielles et la sécurité du traitement des produits usagés sur le sol
national.

La France est aujourd’hui face à un choix politique et stratégique :

Comment créer les conditions propres à mettre les efforts de mobilisation
des gisements de déchets au service du recyclage de proximité ?

Comment mettre à profit l’opportunité de croissance verte que représente la
présence de ressources fatales sur notre territoire pour développer des
industries de base générant valeur ajoutée et emplois ?

Un débat entre l’ensemble des acteurs concernés est devenu aujourd’hui
indispensable.

REVIVAP et le développement durable

Membre de l’Union des Industries du Recyclage ( UIR ), REVIPAP travaille activement à la clarification du rôle et à la reconnaissance de la place du recyclage tant dans notre économie que dans la gestion durable des déchêts.

Mode de production de produits neufs, le recyclage constitue une industrie puissante, largement représentée sur tout le territoire – du fait de sa proximité des lieux de consommation qui constituent les sources de produits récupérés – où elle maintient des industries de base créatrices d’activité et d’emploi.

C’est aussi un avantage considérable pour le développement durable car le recyclage, en réutilisant plusieurs fois la matière des produits usagés, en allonge ainsi la durée de vie tout en apportant une contribution majeure à la gestion des produits après usage.

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